Du 30 novembre au 2 décembre dernier, les experts du ministère de la Culture et de l’Unesco se sont retrouvés à Libreville, en atelier de formation, pour parvenir à l’élaboration des dossiers de candidature du Gabon à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Vuvi, un masque de danse Tshogo, du sud du Gabon, qui pourrait bien figurer dans cette liste du patrimoine de l’Unesco. © D.R.

 

L’élaboration des dossiers de candidature du Gabon à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, était au centre d’un atelier qui s’est tenu du 30 novembre au 2 décembre dernier. Quatre jours durant, les participants se sont attelés à la maitrise des bonnes pratiques pouvant aider à la constitution d’un dossier, avec des éléments fiables, à inscrire à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Venus du ministère en charge de la Culture et des Arts, de l’association Les Amis du patrimoine du Gabon, appuyés par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), ces professionnels devaient, avant tout maîtriser, les critères d’inscription aux listes représentatives de sauvegarde urgente et au registre des bonnes pratiques de sauvegarde. L’un des résultats attendus de cette rencontre est la candidature en 2017 d’au moins un élément du patrimoine culturel immatériel gabonais à l’Unesco.

Fort de ces attentes, les travaux ont porté sur une présentation générale de la convention 2003 et les critères d’inscription, de même que le «Nyémbè» (rite initiatique gabonais destiné exclusivement aux femmes) comme étude de cas. Au terme des travaux, un chronogramme a été arrêté pour présenter une candidature gabonaise en mars 2017. Et le Réseau national des professionnels du patrimoine culturel immatériel a été constitué à cet effet.

Selon l’organisation onusienne, le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées des ancêtres et transmises aux descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.  «Le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Avoir une idée du patrimoine culturel immatériel de différentes communautés est utile au dialogue interculturel et encourage le respect d’autres modes de vie», a indiqué l’Unesco.

Le Gabon a ratifié de nombreuses conventions de l’Unesco dont la Convention de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Sur l’ensemble du pays, diverses activités en rapport avec le patrimoine culturel immatériel sont mises en œuvre par différents acteurs. Malgré cela, le Gabon n’a aucun élément inscrit sur une des listes de l’Unesco ou comme exemple de bonnes pratiques. Il apparait que cette convention n’est pas suffisamment mise en œuvre notamment dans ces aspects de listes. 2017 devrait donc être mis à profit pour vulgariser le patrimoine immatériel gabonais afin de favoriser son inscription dans ces listes de l’Unesco.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. L'africain dit :

    Sujet fort intéressant! Mais puisque nous parlons de l’immatériel, nous sommes en droit de poser la question a ces « experts ès conservation » Quoi le GABON de mes ancêtres serait-il né après la création de leur Unesco pour qu’il puissent juger du degré de conservation ou pas de nos rites traditionnels par nous même, c’est-à-dire sans leur intervention?
    Après nous massacrer comme du betail, voilà qu’ils se lancent dans la vente éhontée de nos RELIQUES, les reliques de la République!
    Ces masques sont des Reliques, le Pouvoir spirituel du Pays, lorsqu’ils sortent du pays, ils ne reviennent jamais. Donc c’est comme si nous les vendions. Quelle abomination!
    On a juste envie de conclure en disant ZAMBE KABA pardonne leurs car ils ne savent pas ce qu’ ils font.

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