Ce n’est pas un spécialiste des questions pétrolières qui a été nommé avant-hier au poste de ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, mais c’est un crac. Pascal Houangni Ambouroué, qui va avoir 42 ans dans les prochaines semaines, dispose en effet d’un pedigree éloquent. Il n’est pas étonnant que trois mois seulement après son arrivée au gouvernement en qualité de ministre délégué à l’Économie, il ait été choisi pour succéder à Étienne Dieudonné Ngoubou au ministère du Pétrole.

Pascal Houangni Ambouroué. © bvm-ac.com

 

Il s’est battu pour se faire un prénom, le fils de Marie-Augustine Houangni Ambouroué Maya, ancien maire de Port-Gentil pour le compte du Parti gabonais du progrès (PGP). Il n’a rien obtenu par un quelconque héritage politique. Pascal Houangni Ambouroué compte parmi les cadres les plus brillants de sa génération. Passé par divers milieux financiers internationaux, notamment à OTC Conseil, un cabinet qui avait pignon sur rue dans le 17è arrondissement de Paris et qui était spécialisé dans le conseil pour les affaires et autres conseils de gestion, puis chez Natexis Bleichroeder, Crédit Agricole Cheuvreux et BNP Paribas dans sa branche Assurance, Pascal Houangni Ambouroué a figuré dans le classement Choiseul 100 Africa 2016, un institut basé à Paris ayant  élaboré un classement de jeunes leaders africains, de 40 ans et moins, «appelés à jouer un rôle majeur dans le développement économique du continent africain».

Titulaire d’un Master en Finance et Gestion des PME, ce spécialiste des marchés financiers, repéré par Henri-Claude Oyima et Jean Ping suite à la publication d’un de ses articles dans une revue scientifique internationale, est arrivé en juillet 2007 comme directeur du Marché central et du développement de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) de Libreville. Et il finira par devenir le patron de cette institution boursière sous-régionale en janvier 2012. Même si tout n’y a pas été parfait  -il a notamment échoué dans sa mission de rapprocher les deux bourses de valeurs mobilières de la sous-région (Libreville et Douala) afin de parvenir à leur fusion, comme l’avait décidé le Sommet de la Cemac de 2010 –  il est toutefois parvenu à hisser la Bourse de Libreville à un bon niveau, à lui donner une identité et à en faire un instrument crédible en ce qui concerne notamment les emprunts obligataires, là où ses prédécesseurs, plus précisément le Gabonais Willy Ontsia et les Centrafricains Marlyn Mouliom-Roosalem et Yves Psimhis, avaient échoué.

Nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, chargé de la Prospective et de la Programmation du développement en octobre 2016, Pascal Houangni Ambouroué, que certains gouaillaient en affirmant qu’il avait installé ses bureaux à Port-Gentil depuis son entrée au gouvernement, du fait de ses (trop) nombreux séjours dans la capitale économique, est donc promu ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, un secteur quasi sinistré. Il devra très vite réfléchir en effet à relancer la Société nationale des hydrocarbures (également appelée Gabon oil company – GOC), en proie à de nombreuses difficultés et à reprendre langue avec les majors du secteur pétrolier évoluant au Gabon qui se plaignent de ne pas trouver une oreille attentive dans le gouvernement.

D’autres chantiers sont en suspens : la réforme fiscale des entreprises du secteur, un temps évoquée par l’un de ses prédécesseurs, et les voies et moyens pour endiguer la chute des investissements dans ce secteur capital pour l’économie du Gabon. En tout cas, Pascal Houangni Ambouroué se doit d’avoir des trésors d’imagination pour se créer des marges de manœuvre dans un secteur où les seuls éléments de langage sont : «urgence», «pragmatisme» et «réalisme». Dans le registre sémantique, il devra conjuguer avec «licenciement», «fermeture», «grogne», «grève» et «bras de fer».

 

 
GR
 

16 Commentaires

  1. OSSAMI dit :

    Ce n’est toujours pas la même réalité quand on a fait ses classes en Europe et quand on vient se frotter à la réalité d’un pays en mal de démocratie où l’on vous juge selon le degré de votre allégeance au dictateur.
    Ce jeune homme aura t-il les coudées franches pour mettre toute son intelligence au service du pays dans un secteur empoisonnant comme celui du pétrole? Je lui souhaite bien du plaisir parce que notre France colonisatrice a toujours son mot à dire et notre Ali national sait que son pouvoir en dépends. Attendons de voir comment le nouveau promu se comportera face à la boulimie de Synergie la pieuvre de la famille Bongo qui a la main sur tout.

  2. CHARY dit :

    Quelle importance a un ministre dans une république bananière?? Une république dans laquelle rien ne se développe, mais ou, au contraire, tout se dégrade?? Une république ou la constitution est devenue un tapis pour s’essuyer les pieds et ou le président est, au choix, ou le clown de service ou un sac de boxe pour se défouler, bon vent, Mr le ministre, dans votre république.

  3. Michel Bouka Rabenkogo dit :

    « MÉDIOCRE, RIEN QUE DES MÉDIOCRES »
    Albert BONGO a son installation au pouvoir en 1967 par la France franc-maçonne, françafricaine s’est entouré de toute l’élite intellectuelle disponible de l’époque, professeurs, docteurs, cadres etc… , pour quel résultat cinquante (50) ans plus-tard? TOUT NE VAUT QUE PAR LA QUALITÉ DE L’HOMME. APPRENDRE ET COMPRENDRE SONT DEUX CHOSES DIFFÉRENTES. Médiocre, rien que des médiocres serviles, esclaves franc-maçons. LE RÈGNE DES PHARAONS INTERROMPU PAR L’INVASION BARBARE DES GRECQUES ET DES ROMAINS EST AMORCÉ. BWETE.
    *IBOGA EST DÉSORMAIS AUX COMMANDES*
    # LA RESTITUTION #
    « GABON D’ABORD »

  4. MWANE NYAMBI dit :

    Ses états de service ne plaident pas en sa faveur! Sans vouloir dénigrer le parcours du promu, son profil ne correspond pas du tout aux besoins réels de ce département. Il faut un vrai expert

  5. diogene dit :

    SNH ou GOC ? il y a deux organismes ?

    Une jeune marionnette pour qu’Ali s’amuse un peu…

    Comment peut on faire dans le milieu le plus opaque de l’économie, avec une formation obsolète comme l’est l’ensemble de la pensée dominante mondiale : croissance, loi du marché…?

  6. jean -jacques dit :

    on espere que ce pascal ne va pas aussi detourner les bateaux petroliers comme ping , ngoubou. etc… au Gabon le vol est dans la ADN pour ceux qui occupent les postes de responsabilités.

    • Jean Charles MASSE dit :

      @jean-jacques, devrait-on laisser gangrener cette prédation qui vampirise jusqu’à l’extrême précarité sans égale les richesses nationales au détriment du développement économique et social du pays ?

      Prédation entretenue au demeurant par de judicieux choix d’individus, parfois de petite vertu; choix entérinés en tous les cas par le né-biafrais, lui même arrivé du pays ibo avant d’être accouché par césarienne en 1959, par une personne qui n’a jamais eu d’enfant, et tout ceci dans le cadre d’un établissement sanitaire logé en pleine jungle équatoriale, sans un seul témoin du côté de l’administration de santé !

      Tout ce tintamarre sur les interpellations en cours n’est que pure diversion, même s’il est vrai que le peuple souverain spolié ne ferait pas la fine bouche et n’aura rien à redire si d’aventure est effectivement déclenché à ce stade un processus de recouvrement nécessaire et légitime des deniers publics aspirés vers les paradis fiscaux par les adjahou dit otandault, les jean-denis amoussou, les seydou khane, les accrombessi, les opiangah, les manf10…

      Le peuple souverain exige tout simplement que le né-biafrais débarrasse le plancher car du point de vue de la constitution républicaine, pas celle interprétée par marie mado et autre trouffion rené aboghe ella, ali, devenu citoyen gabonais après son arrivée au Gabon pour être encadré par Léon-Paul Ngoulakia, n’est nullement à sa place à la tête de la magistrature suprême !

      CQFD

      Patriotiquement

  7. Christian dit :

    jean-jacques, cette fois tu as bien parlé.Bravo!

  8. Faustino Nze Ondo dit :

    @Gerald Mounomby,

    Les publi-reportage c’est bien, mais il faut faire attention a ne pas nous prendre pour des imbéciles non plus.

    Primo, quand on décide de cloner le parcours d’une personne, il faut se garder d’être vague au risque de ressembler a Ali…

    Notre M. Le Ministre a un Master en finances et gestion des PME. Est-ce un Master 1 ou un Master 2 ? Il l’a obtenu en quelle année et dans quel établissement (ainsi onpourra vérifier)?

    Ensuite, il est rentré au Gabon en 2007, il avait 32 ans. Peut-on savoir quels postés a-t-il occupé dans les différentes entreprises françaises que vous citez. Parce que là-bas il y a aussi des porteurs d’eau.

    Bref, Monsieur le Ministre le plus brillant de sa génération gagnerait a mieux se présenter, surtout au prix qu’il payé pour obtenir un Papier.

    Comme on dit a IK, je ne faisais que passer…

  9. SEMA dit :

    Je n’ai rien contre ses compétences,mais qu’il fasse partie de ce gouvernement fait un dessin éloquent de sa morale citoyenne.
    Donc pour lui Ali a bien gagné les élections?Du n’importe quoi.

  10. Georges LLoyd Menest Antchouet dit :

    Félicitations à ce monsieur et à monsieur Edgard Anicet Mboumbou Miyakou.
    Enfin ce dernier entre au gouvernement. Depuis que son père lui a cédé le poste de député en 2006, il avait tout fait pour montrer qu’il méritait d’intégrer le gouvernement en menant des actions politiques positives pour les populations de ndindi en particulier et de la nyanga en général. Il le mérite. Pour le premier cité, je considère que la relève est assuré dans l’ogooué maritime et qu’il est le digne héritier du sage Michel Essongué. Le choix de ce quadra est d’autant plus symbolique parce qu’il connait les maux que vivent les migoveens en général et les portgentillais en particulier. Avec son association tendance avenir, il a eu l’occasion de montrer l’état d’esprit qui l’anime, celui d’être au service de la population comme le recommande le Chef de l’Etat. Il s’inscrit donc dans le même sillage que les anciens Andre Dieudonne Berre, Michel Essongué, Antoine de padoue MBoumbou Miyakou, Fabien Owono Nguema,Marie Madeleine Mborantsuo…; pour ne citer que ceux là qui sont les vrais sages de la république. Ce gouvernement conjugue donc une dose de RÉALISME et d’UTILITARISME. Avec l’arrivée dans l’appareil décisionnel de nouveaux intellectuels comme messieurs Pascal Houagni Ambourouet, Etienne Massard Kabinda Makaga, Guy Rossatanga Rignault, Arnaud Engandji et j’en passe, le Gabon rêvé par Ali Bongo Ondimba depuis 2009 va définitivement prendre forme à partir de 2017. Il faut juste continuer la purge des traîtres notamment au sein du Parti Démocratique Gabonais. Dieu est avec nous.

  11. DoanESS dit :

    @Fostino Nze Ondo

    Master 1 ni Master 2 ne sont en fait un diplôme. Le diplôme c’est le Master tout simplement. Ce dernier (le master) se prépare en deux ans. Première année (M1) et la seconde année (M2).Donc lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il a obtenu un master, c’est dire que cette personne a validé les deux années du cycle Master. Dans le systeme L (licence) M (master) D ( doctorat), la Licence se prepare en trois annuités (L1, L2, L3), le Master en deux annuités (M1, M2), et le doctorat en trois ans en ptincipe. Beaucoup de gens par abus de langage font souvent une confusion à ce niveau..bien de choses

  12. Melanie Mengome dit :

    Sans mettre en doute son parcoure, son inttelligence . Pour kil soit ce kil est , il a fait l’ecole! Comment comprendre ke au gabon l’ecole depuis 1990 est sacrifiée?on sacrifie qui? Les enfants des pauvres pour ke leurs enfant viennent prendre la releve. Ma mere de pascal Houagni est bien Mme Houagni Ambourouet. D’abord au pdg puis en 91 au pgp. Elle avait bien soutenu les greves à repetition dans l’enseignement . Pendant ce temps ses fils y compris Pascal apprenaient en france. Ils ont tué l’ecole au gabon pour ke les enfants des pauvres n’evoluent pas. Lancer des greves ki paralisent l’education c’est bien.est ce ke vos enfants sont touchés? Depuis 90 pourkoi on arrive pas à solutionner les problemes à l’education nationale?

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