A la tête du Centre des Libéraux réformateurs (CLR) depuis 22 ans, le premier adjoint au maire de Libreville a évoqué sa succession, le 7 août dernier, à la faveur de la rentrée politique de son parti.

Jean-Boniface Assélé, président du CLR. © nouvellesdugabon.com
Jean-Boniface Assélé, président du CLR. © nouvellesdugabon.com

 
Le Centre des Libéraux Réformateurs (CLR), formation créée le 7 septembre 1992 par Jean-Boniface Asselé, a été jusque-là dirigée par lui-même. En toute circonstance, ce dernier a joué les premiers rôles, s’imposant comme un acteur majeur de la vie politique nationale. Après 22 ans de chemin, il a estimé qu’il était temps de passer le flambeau. «Je veux me désengager et que d’autres s’affirment», a-t-il déclaré lors de la rentrée politique du CLR.
Cependant, ce passage de témoin risque de ne pas se faire dans l’immédiat. Le président du CLR souhaite que son futur remplaçant soit un homme sorti de son école. Car, il entend maintenir l’ancrage de son parti dans la majorité et s’assurer de son soutien futur à la politique prônée par Ali Bongo. Dès lors, le prochain leader ne peut être qu’un fidèle de l’actuel. Pour l’heure, les éventuels postulants sont priés de se mettre au travail pour réorganiser le parti.
Pour autant, l’année 2016 étant celle de la prochaine élection présidentielle, les observateurs de la vie politique estiment qu’il y a peu de chance que le leader du CLR passe la main de sitôt. «Avec sa personnalité et en tant que premier appui du PDG, je ne vois pas M. Asselé en train de laisser sa place à un autre avant 2016», analyse un journaliste.
Si la classe politique gabonaise se fait vieillissante, il est rare de voir des responsables de formations politiques évoquer leur retraite, ou encore leur succession. Même quand le besoin se fait sentir, les militants et cadres qui gravitent autour des leaders évitent d’aborder ce sujet, craignant de s’attirer les foudres de leurs mentors ou de réduire leurs privilèges. On note ainsi que le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a été continuellement dirigé feu Omar Bongo Ondimba qui l’a crée en 1968. Sous cape, sa succession était évoquée, mais personne dans les rangs n’avait pris la liberté de demander des élections pour réformer le parti et ses structures.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Akiéni dit :

    ASSELE ? Quitter le navire ?  » quand la poule et aussi le coq auront des dents ! »

  2. Hervé GRUPAUNE dit :

    Je pense moi aussi qu’il ne quittera pas la présidence de son parti maintenant. En 2017, il aura 78 ans. Il pourra alors passer la main.

  3. Kombila Aimé dit :

    c’est son outil de chantage au PDG; il ne peut vivre sans intrigues, c’est pourquoi Asselé ne laissera personne à la tête de son CLR.

  4. okoura dit :

    Tonton associé alias karakara ne peut rien quitter lui comme tous ces caciques veulent tout quitter qu’à la mort même s’ils doivent marcher sur les cadavres de leurs enfants

  5. Madouaka dit :

    « Le président du CLR souhaite que son futur remplaçant soit un homme sorti de son école ».
    Je serai curieux de savoir ce qu’assélé enseigne à son école.Il ne doit sa place qu’à ses liens avec patience dabany. Depuis qu’il fait de la politique quel projet de loi a t-il présenté. Il a déjà eu idée sur quelconques sujets ?
    Ouais peut être abaisser la majorité sexuelle au Gabon pour pouvoir coucher avec des gamines encore plus jeune.
    Ce type symbolise la médiocrité gabonaise une carrière brillante, pourtant il n’a posé que des actes négatif.
    Je me pose une question a-il rendu a M.N’nang son camion? voir lien ci dessous
    http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/03/19/2440049_gabon-conflit-les-ennemis-de-l-emergence.html
    De toutes les façons le vrai propriétaire de IPS est mort sans recouvrer son bien. Et les gens continuent de croire qu’Assélé a construit ldd.Mais nous les guetteurs on est vous voit

  6. kenzo dit :

    c’est au Gabon que j’ai vu que les hommes politiques partent en retraite dans la tombe. quel héritage ce monsieur laisse t il aux gabonais si ce ne sont des affaires qui ne profiteront qu’à sa famille. allez y à franceville, vous verrez tout ou presqu’un quartier qui appartient à Assele depuis des décennies, des gens louent ces maisons. sa sœur n’en parlons plus. le marché de Mont Boouet lui appartient. s’il arrivait qu’il quitte la tête du parti, on sait sans surprise que c’est Tapoyo qui va le succéder. le pseudo ministre de l’inadéquation des chances et des gabonais de la diaspora…bon vent dans votre approximation politique et votre copinage. dis donc Akassaga ne pourrait pas revenir au parti pour espérer prendre la tête de cette formation politique? au moins il ne s’ennuiera plus.

  7. kenzo dit :

    lui succéder voulais je dire

  8. Bill Ngana dit :

    Le patron du CLR, parfois, étonne. Passer la main ? Quelle bonne idée de le faire pendant que vous êtes encore lucide. Mais à qui ? Entre des parents qui ne rêvent que de gloriole contre le bonheur des gabonais, que vous recherchez à travers ce parti politique, et vos amis qui n’ont pas les mêmes origines (…) que vous mais vous ont suivi partout dans la joie et la tristesse, il vaut mieux que vous traciez vous-même un sillon sûr pour le CLR et le regardiez croître avec assurance. Toutefois, vous soulevez-là un problème fondamental dans notre sphère politique au Gabon : les interférences de la famille dans les affaires des partis politiques créés par leurs parents. Ce problème a déjà surgi dans le cas du PDG (même si l’on n’en a pas beaucoup parlé) à la mort de son fondateur puis dans le cas du PGP et de l’UPG. Merci de nous indiquer que la mise en place d’un parti politique invite son créateur à le léguer à la postérité en raison des idées dont ce parti est porteur. Pour le CLR, il faut nous indiquer clairement, cependant, au-delà de l’ancrage dans cette majorité, quelles sont ses vraies idées qui en font un parti politique authentique, capable de survivre dans n’importe quel environnement, sans faiblir ?

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