Le Conseil économique et social (CES) a repris ses travaux, le 17 février courant, à Libreville, avec pour centre d’intérêt les préoccupations des populations.

Paul Biyoghe Mba, président du Conseil économique et social. (Image d’archive) © D.R.

Paul Biyoghe Mba, président du Conseil économique et social. (Image d’archive) © D.R.


 
En présence du Premier ministre, Daniel Ona Ondo, du corps diplomatique et des responsables d’autres institutions constitutionnelles, la première session ordinaire du Conseil économique et social (CES) s’est ouverte le 17 février dernier. Prévue pour d’étendre jusqu’au 5 mars prochain, elle portera sur trois thèmes majeurs, à savoir : «l’auto-emploi au Gabon», «la reconversion des déflatés des plans sociaux» ainsi que «l’eau et l’électricité : coût et qualité du service».
En ouverture des travaux, le président du CES a rappelé que cette première session de l’année 2015 est quelque peu spéciale en ce sens qu’elle ouvre la seconde moitié de leur mandat de cinq ans, entamé en septembre 2012. Indiquant que «l’objectif est de faire du Conseil économique et social du Gabon une institution utile», il a invité ses pairs à faire preuve de pragmatisme dans leurs recommandations. «Il ne doit pas avoir au sein de l’institution des théoriciens, des amateurs, encore moins des stagiaires. Il ne doit y avoir que des professionnels, pour un travail totalement professionnel», a-t-il souhaité.
Revenant sur l’agenda de cette session ordinaire, Paul Biyoghé Mba a suggéré que soient repensés les plans sociaux appliqués au lendemain des opérations de privatisation des entreprises publiques, eu égard aux effets sur les déflatés. «Depuis l’exécution de la politique de privatisation, les pouvoirs publics sont sans cesse relancés par les compatriotes déflatés dont un bon nombre vivent quasiment un enfer, qu’il importe de s’interroger sur les conditions qui participent de la formulation des plans sociaux dans les entreprises privatisées ou en cours de restriction, sur les niveaux d’exécution de ces plans sociaux et les délais, sur l’efficacité, le pragmatisme et l’efficience des politiques actuelles de réinsertion des déflatés dans la vie active», a-t-il fait savoir. Certains participants ont dû avoir les oreilles qui sifflent tant cette vision ne semble nullement correspondre à celle de l’artisan et grand bénéficiaire du «Tsun’Ali» de sinistre mémoire qui, en octobre 2009, mit la quasi-totalité de l’administration au chômage tout en se gargarisant de remettre le délit d’opinion au goût du jour. Si certains déflatés de l’époque ont dépéri au point de perdre la vie, d’autres vivent encore les conséquences de cette initiative signée….Paul Biyoghé Mba.
Evoquant le problématique de l’eau et l’électricité, s’agissant en particulier du coût et de la qualité du service, le président du CES a souhaité que les débats permettent de proposer des solutions pour sortir de l’ornière. «Entre les interruptions brutales de fourniture, les baisses de tension ou de pression, le taux impressionnant de la prime fixe à partir des compteurs d’une puissance de 18 KVA, les non remboursements ou difficultés de remboursements des dommages commis, l’éventail des peines est consistant», a-t-il dénoncé. Dans ce contexte, il s’est prononcé pour des aménagements et des solutions correctives.
La pauvreté et la précarité ne seront pas en reste durant cette session. D’ores et déjà, Paul Biyoghé Mba a souligné que «la question est lancinante». A ses yeux, il y a une impérieuse nécessité à voir naitre et croitre une réelle culture entrepreneuriale au Gabon. Car, a-t-il dit, cela constituera pour notre pays un puissant levier de lutte contre le chômage, la pauvreté et l’exclusion sociale. Sur le bilan de ces deux années de présidence au CES, il a dit n’être pas encore satisfait, invitant ses collaborateurs à plus d’efforts.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Alex KABENA dit :

    A quoi sert meme ce CES? IL n’a aucune decicion, aucune influence, un organisme national budjetivore pour rien

  2. gourde dit :

    Il sert à nourrir les amis qui ne doivent plus etre ministres…
    car de richissime à riche tout peut se gérer, de richissime à pauvre c’est horrible pour les amis des gens d’en haut!
    d’ailleurs, devenir membre de ce conseil est-ce à la portée de tous?

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