A l’occasion de son deuxième congrès extraordinaire, le parti de Séraphin Akuré-Davain s’est mué en «Les Démocrates », à la suite de l’intégration de nouveaux militants parmi lesquels Guy Nzouba Ndama, nouveau président dudit parti.

Des membres du directoire des Démocrates, le 11 mars 2017 à Libreville. © Gabonactu.com
 

Annoncée par le site de l’hebdomadaire Jeune Afrique au début du mois de mars, la mutation de l’Alliance pour le nouveau Gabon (ANG) de Séraphin Akuré-Davain a été officialisée, samedi 11 mars à Libreville, à l’occasion de son deuxième congrès extraordinaire. Ce petit parti de l’opposition s’appelle désormais «Les Démocrates». A sa tête, Guy Nzouba Ndama, l’ancien président de l’Assemblée nationale et ancien ténor du Parti démocratique gabonais (PDG) dans l’Ogooué-Lolo, avant sa démission en 2016. A ses côtés, Léon-Paul Ngoulakia, le cousin d’Ali Bongo, porté au poste de 1er vice-président d’un parti qui en compte six au total.

Si le fondateur de l’ANG a été relégué au rang de «président honorifique à vie», c’est que Les Démocrates ont des ambitions pour les mois et les années qui viennent. En ligne de mire : les prochaines élections législatives prévues pour le mois de juillet 2017. Le parti devrait y prendre part, d’autant qu’il considère que «la politique de la chaise vide ne paie pas», comme l’a rappelé, le 6 mars, Séraphin Akuré-Davain lors d’une précédente sortie à Libreville. Le 1er mars, Jeune Afrique croyait déjà savoir que «Guy Nzouba Ndama souhaite concourir à Koulamoutou et présenter une vingtaine de candidats dans tout le pays», alors que depuis sa naissance en 2009, l’ANG n’était véritablement présente que dans la province du Moyen-Ogooué.

Avec Guy Nzouba Ndama, Léon-Paul Ngoulakia et bien d’autres, Les Démocrates espèrent donc peser à l’Assemblée nationale. Le tandem entre le président et le vice-président de ce parti renouvelé ne manque pas d’inquiéter certains au sein de l’opposition, notamment dans la galaxie Jean Ping. Si certains y voient les prémices d’un effritement de la Coalition pour la nouvelle République (CNR), d’autres, à l’instar d’Annie-Léa Meye, une des principales actrices de «la Résistance» au pouvoir d’Ali Bongo, met en garde les anciens du PDG sur sa page Facebook : «Je salue l’arrivée du nouveau parti appelé « Les Démocrates » de Guy Nzouba Ndama et Léon-Paul Ngoulakia mais , nous interpellons les anciens oligarques du PDG à ne pas recréer l’axe Haut-Ogooué-Lolo qui faisait de ces 2 provinces les 2 jambes du PDG d’Omar Bongo et des autres provinces les béquilles. Nous ne voulons pas de la régénérescence de ce concept abject de jambe gauche et jambe droite. Le peuple gabonais vous observe ! Personne ne s’amusera avec le combat des Résistants

S’agissant de la participation ou non des Démocrates au dialogue politique national du président de la République, dont l’ouverture est annoncée pour le 28 mars prochain, le parti entend se prononcer dans les jours qui viennent. Une concertation interne sera organisée sur la question.

 
GR
 

18 Commentaires

  1. magondo dit :

    ekée 20 candidats seulement sur 120 à la députation. cela veut dire que vous pesez 20/120 = 16% sur l’échéquier national. En plus avec Ali Bongo c’est pas sure que l’on donnera à NZOUBA un moindre député.
    Le cadre jurico plitique n’est pas favorable à participer à une quelconque élection au gabon, tant que vous n’avez pas pu arracher votre victoire d’Aout 2016 à BOA. Vous allez voir on va vous couper les vivres pendant la campagne des législatives. Pauvres vétérants qui espèrent encore défendre nos générations futures à travers leur faux débats à l’AN.
    NZOUBA tu ferais mieux de toucher tes 3 millions de cfa de retraite dorée que de venir encore mouiller ton nez dans ce fiasco donc tu étais l’un des grands tripatouilleurs.

  2. raisons d'échec de la politique dit :

    Voilà le mal profond du Gabon depuis 1859 date d’exploitation du premier bois gabonais :
    On vend le bois depuis 1859, l’uranium en 1947, le pétrole en 1957, le manganèse en 1962, les ressources halieutiques avec l’UE en 1972.
    Le budget du Gabon est confectionné à partir des ventes des matières premières citées (65 % des recettes), des taxes douanières (400 milliards de cfa bon an mal an), des impôts directs et indirects (400 milliards), des emprunts CT et LT, d’autres taxes comme les licences mobiles et les bandes de fréquence radio….
    Hors beaucoup de recettes ne rentrent pas au budget de l’état gabonais (frais des passeports 2 milliards par an, les frais de participation à des concours dans les écoles publiques 1 milliard de cfa par an, l’argent des permis de conduire et cartes grises, certaines recettes douanières et policières, etc… la liste est longue chers compatriotes).
    Les recettes de vente des matières premières représentent presque 65 % des recettes de l’état gabonais, soit pour un budget fictif déclaré à 3000 milliards de cfa une bagatelle somme de 2000 milliards de cfa pour la vente de toutes les matières premières du Gabon sur la scène internationale.
    Gabon Oil Company avait signé un contrat de commercialisation des parts d’hydrocarbures du Gabon à VITOL SUISSE.
    VITOL Suisse pour commercialiser le pétrole du Gabon empoche 20 % de la facture globale.
    Le pétrole par exemple correspond à 1500 milliards de cfa des avoirs extérieurs du Gabon sur les 2000 milliards.
    La part de VITOL 20 %, soit 300 milliards de cfa.
    VITOL verse à la banque de France 1200 milliards de cfa sur les 1500 milliards des recettes pétrolières du Gabon.
    La banque de France récupère 50 % des 1200 milliards de cfa déposés par VITOL pour le compte du GABON, soit 600 milliards de cfa.
    La banque de France vire les 600 milliards de cfa restant à la BEAC à PARIS. Tandis que les autres 600 milliards la banque de France les dépose dans un compte d’opération au Trésor Français (on appelle cela la franç-afrique car il n’y a que le président de la république seul qui est au courant de cette magouille séculaire).
    La BEAC à paris, pour son fonctionnement, prélève encore 20% des frais de gestion sur les fonds du gabon, soit 120 milliards de CFA.
    Au final il restera pour le Gabon 480 milliards de cfa.
    La BEAC de PARIS vire à la BEAC de LIBREVILLE 480 milliards de cfa, sur les ventes déclarées à 1500 milliards devant les députés de la pseudo nation gabonaise.
    Sur une facture initiale de vente du pétrole gabonais de 1500 milliards de cfa, le gabon perd ( 1 – 480/1500) = 68 % de son pétrole depuis 1959.
    Voilà comment les bongos et les blancs ont ruiné le GABON depuis 1957, date d’exploitation du premier gisement de pétrole au Gabon.
    Dès lors, le Gabon ne peut pas être un ELDERADO ou un pays émergent avec ce système opaque, odieux et mafieux, la France à fric.
    Ce devoir rempli par les chefs d’états francophones d’Afrique à la France, leur assure la longévité au pouvoir.
    C’est pour cette raison que la France n’a pas un dit un mot sur la mascarade électorale du 27 aout 2016 au Gabon. Or elle subit des marches de protestation sur son sol depuis 7 mois. L’UE européenne demande à la France de changer les régimes en Afrique francophone de façon à assurer un bon développement de ces contrées, limiter la migration des peuples d’Afrique vers l’Europe et en même temps permettre à l’UE de prendre des parts de marché en Afrique sans tensions politiques ni danger.
    Au moment où les peuples d’Afrique accèdent aux nouvelles technologies de communications inter planétaires on ne peut plus se comporter comme au moyen âge. La dernière réunion de l’UA a demandé aux pays africains de sortir de la CPI manipulée par la France.
    Depuis Janvier 2017 des intellectuels Africains manifestent en public dans les capitales occidentales pour demander la suppression de la monnaie CFA et la création d’une monnaie autonome d’Afrique, permettant à ses états de commercialiser directement avec le reste du monde sans passer par la lourde facture coloniale qui prélève 50 % des factures de vente de leur matière première alors que la France n’a pas construit un kilomètre de route bitumée ni d’université dans ses pseudo états.

    • makaya dit :

      @raisons d’échec de la politique
      Ce que tu racontes là c’est faux. c’est BOA qui empoche avec BILE BI NZE le perroquet, tout l’argent du Gabon(Emprunts obligataires, fonds de bassins versants, aides extérieures du FMI, de l’UE, de la Chine, de la BAD, etc..).
      Sans la France et ses BIMA, le cameroun et le congo devraient réduire le petit Gabao en une terre de conflits…!
      Regardez le grand MALI dépecé!
      Le grand Nigéria Africain avec Bokoxxx….!
      Chaque pays a son mal. Les marocains sont en guerre virtuelle avec les algériens! Demandez à un marocain, il vous racontera leur histoire.
      Nous sommes dans le monde des histoires….!

  3. Nkembo dit :

    Même s’ils ne sont pas partant pour le dialogue national,ils acceptent quand même de participer aux élections législatives organisées par le régime et dans les concours que nous connaissons tous. Cette déclaration est faite à l’absence d’une concertation avec le leader Ping. Le nouveau parti est allé péché dans l’effectif de Héritage Modernité.Les jours avenirs nous réservent des revirements.Autre chose,c’est la déclaration de Ping,il a promis aux militants du nouveau parti qu’il va prendre le pouvoir,leur demandant de rester tranquille mais l’ont -ils compris ? je doute fort. Aucun espoir apparemment

  4. LeGambanais dit :

    La politique de la chaise vide n’a jamais servi au peuple.
    Certes le contexte social est catastrophique, certes il y a des difficultés énormes dans tous les domaines, mais etre absent aux législatives n’arrangera absolument rien sinon plomber encore plus la gestion de notre pays.
    A mon avis, le vrai pouvoir se trouve dans l’hémicycle du peuple. c’est la ou l’on fait et défait les lois. C’est le lieu approprié pour faire destituer quelqu’un ou une institution (suivez mon regard…).
    Il est temps pour que le peuple parle enfin, alors gents préparez vous comme il faut pour obtenir la majorité à l’assemblée.

    • Gabonais eclairvoyant dit :

      Certes,certes,certes,….tu n’as que des certes ! Quel vrai pouvoir institutionnel s’est exerce au Gabon ? Pourquoi vous faites preuve d’autant de légèreté dans les affaires de votre pays ? On veut vous amener dans la discussion, le débat ! Quelqu »un qui a tué tes frères à bout pourtant avec des armes de guerre et qui se rend compte que les Gabonaises ne lâche pas va susciter le débat pour le débat. Il faut comprendre à quel point on a les mains et les pieds liés pour vouloir s’en défaire. Il faut résister au système PDG et le dégager car C’est le prix de notre liberté.

  5. Acounamatata dit :

    Soutien mais pas pour former la  » République du Haut-Ogooué-Lolo.

  6. Lekori dit :

    Gabonreview vous aussi : Annie-Léa Méyé est devenue un personnage politique clé pour vous ? Elle est maintenant un leader moral ou politique ? Vous confondez aussi militant et homme politique, activiste et homme politique ?

    • Gabonais eclairvoyant dit :

      Que veut tu dire exactement ? On ne te suis pas ! Elle c’est une vraie femme qui a posé des actes de résistance et elle en a payé le prix ! Elle a fait sa part, aussi petite SOIT ELLE . Ce sont ces actes mis les uns après les autres qui font la résistance. Et toi tu fais quoi ? Tu as pose quoi comme acte ?…continues ta maturation mentale

  7. aimé Mapangou dit :

    Je salue la naissance de ce nouveau parti. Puissent les » démocrates  » nous conduire vers des changements réels aux cotés de Jean Ping.

  8. dread dit :

    Un conseil gratuit, lorsque les enjeux sont de haute portée, évitons d’aller plus que les tracteurs. Nous ne sommes que des remorques. Le risque dans tout, c’est de vite déchanter.

  9. Ange BOUSSAMBA dit :

    Comment GR peut citer un article de JA, alors que lui-même (votre rédaction) aviez déjà parlé de Guy Nzouba Ndama et de ses 20 candidats ? Vous ne vous relisez pas des fois !

  10. Nkembo dit :

    ça chauffe entre Ping et Bourgi. Comme quoi les amitiés de la combine ne durent jamais.
    Je ne fais que passer homo.
    il paraîtrait que le puissant carnet d »adresses qu’on a tant vanté n’est rien. C’est celui de Bourgi qu’on aurait utilisé.

    • Komilfo dit :

      Je me demande comment quelqu’un qui connait tant de gens,tant de choses sur les autres mais pas sur lui même a pu se faire rouler des années durant par un popo et in-fine le laisser partir avec tout son butin…

  11. […] C’est une maxime populaire. Depuis Ésope, tout le monde la reprend. Même si son application n’est pas toujours évidente, elle fait l’unanimité : «Autant l’union fait la force, autant la discorde expose à une prompte défaite». L’opposition l’a plusieurs fois expérimenté : à chaque rendez-vous avec l’histoire, son manque d’unité lui a été préjudiciable. En a-t-elle tiré des leçons ? Est-elle prête à rompre avec ses errements passés ? Est-elle engagée dans la construction d’une dynamique victorieuse fondée sur son unité ? Les agissements de ses principaux ténors le laissent croire. En tout cas, la création du parti Les Démocrates semble militer pour (lire «Opposition : L’ANG est morte, vive Les Démocrates !»). […]

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