Les patients en Afrique sont deux fois plus susceptibles de mourir suite aux complications postopératoires par rapport à la moyenne mondiale. D’où la nécessité d’augmenter l’accès aux traitements chirurgicaux dans les pays africains, selon une étude conduite par les chercheurs du Département d’anesthésie et de médecine périopératoire, de l’hôpital Groote Schuur, Faculté des sciences de la santé, Université du Cap, Afrique du Sud.

Les patients en Afrique sont deux fois plus susceptibles de mourir suite aux complications postopératoires. © IRIN News

 

Selon les résultats d’une étude publiée dans la revue scientifique «The Lancet», sur les risques postopératoires en Afrique, les patients sur le continent, étaient deux fois plus susceptibles de mourir de complications postopératoires par rapport à la moyenne mondiale. En effet, les chercheurs du Département d’anesthésie et de médecine périopératoire, de l’hôpital Groote Schuur, Faculté des sciences de la santé de l’Université du Cap, Afrique du Sud, soulignent une augmentation des décès chez les patients opérés en Afrique. Cela est dû à un personnel chirurgical inadéquat et un accès différé aux soins, imputables à l’absence de priorités des gouvernements africains aux soins pour les patients avant et après les interventions.

L’étude a été menée dans 25 pays d’Afrique, sous le principe de la méthodologie prospective et observationnelle. Pendant 7 jours, 11.422 patients âgés de 18 ans et plus de 247 hôpitaux sélectionnés dans les pays retenus entre février et mai 2016 ont subi une chirurgie hospitalière. 239 patients formant environ 2% des patients sont décédés après une opération chirurgicale, ce qui représente deux fois la moyenne mondiale de 1%. Les pays à faibles revenus et à revenu intermédiaire (PRFI) ont besoin de mener 143 millions d’opérations chirurgicales chaque année.

«La principale conclusion de cette étude est que les patients opérés en Afrique sont plus jeunes que la moyenne mondiale, avec un profil à risque plus faible et des taux de complications plus faibles, et pourtant deux fois plus susceptibles de mourir. L’infection était la complication la plus fréquente», explique l’étude, publiée dans The Lancet le 3 janvier.

Selon l’étude, ce qui fait que les patients n’accèdent pas aux soins chirurgicaux sont entre autres : la préférence des gouverneurs pour des systèmes de soins de santé primaire médiocres, des routes et infrastructures inadéquates et de longues distances à parcourir jusqu’aux centres chirurgicaux. «L’initiative pour accroître l’accès aux traitements chirurgicaux en Afrique devrait donc être associée à une meilleure surveillance de la détérioration des patients qui développent des complications postopératoires, et l’urgence d’augmenter les ressources nécessaires pour atteindre cet objectif», précise l’étude.

L’étude a été menée dans les pays suivants : Algérie, Bénin, Burundi, Cameroun, Congo, Égypte, Éthiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Libye, Madagascar, Mali, Maurice, Namibie, Niger, Nigeria, Sénégal, République démocratique du Congo, Afrique du Sud, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire