Lancée pour optimiser les recettes douanières, cette opération des Douanes s’est déportée cette semaine au plus grand marché de la capitale gabonaise. Objectif : traquer les opérateurs économiques qui ne se seraient pas acquittés des charges fiscales inhérentes à leurs activités.

Une opération conjointe des agents de la DGI, de la Douane et de la DGCC traque les commerçants véreux. © Gabonreview

 

Le guichet unique de l’opération au marché Mont-Bouët. © Gabonreview

Optimiser les recettes douanières, réduire la fraude transfrontalière et assurer la sécurité des consommateurs à travers un contrôle strict des produits à destination du marché national. Tels sont les objectifs de l’«opération Aigles Douanes» initiée cette semaine à Mont Bouët, le plus grand marché de Libreville. Conduite conjointement par la Direction générale des impôts (DGI), les Douanes et la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), l’opération a débouché sur la mise sous scellés de certains commerces.

Et comme il fallait s’y attendre, des incompréhensions ont très vite été observées. «Nous ne comprenons pas que les impôts viennent nous fermer le magasin, en prétextant que des compartiments intérieurs de notre box soient considérés comme des box à part entière. Et pourtant nous les avons disposé ainsi pour des besoins d’organisation, rien de plus», a rétorqué un commerçant dont le magasin scellé devra s’acquitter de 6 millions de francs CFA.

Des cas de redressement fiscal signifiés à nombre de commerçants et qui pourraient entrainer une autre forme d’inflation. Ces points de vente exerçant pour la plupart des ventes en gros ou demi-gros. De même, la traçabilité des produits contrefaits et saisis sont également dans les motifs d’interpellation de certains commerçants. La sécurité alimentaire et le contrôle des prix, notamment pour ceux figurant dans la mercuriale des prix sont également concernés par cette opération.

Curieusement, les agents de cette opération, assistés pour la circonstance des agents des forces de police, n’ont fourni aucune explication. Selon eux, seuls les responsables de zones pouvaient s’expliquer sur les mobiles de l’initiative entreprise.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

3 Commentaires

  1. AIRBORNE dit :

    Operation Aigle douane a mont bouet,dans tout cela ou est Nkam. Et puia Patience Dabany alias la mama qui bouffe le pognon que ces commercants engranges, puisque le montant mensuel qui est reverse c’est en centaine de million de francs . Et puis les douaniers c’est maintenant que vous vous reveillez pour aller chercher le pognon dans les marches, mais la mairie de Ossouka Raponda est ou ? Elle aussi va faire operation Sans Nom du moyen ogooue. Bof.

  2. natty dread dit :

    c’est ce qu’on appelle un ‘état dans le besoin’…

  3. diogene dit :

    Traque des commerçants véreux ? serait ce le vrai nom de commerce informel ?
    Le secteur informel commercial, c’est la distribution de produits illégaux, de la contrebande , de la contrefaçon et aussi la simple petite magouille lors d’aller et retour à l’étranger.
    Ce secteur est pour sa majeure partie dirigé par des réseaux plus ou moins maffieux d’ importateurs plus ou moins véreux, plus ou moins esclavagistes (un salaire de misère pour des heures à n’en plus finir, un loyer,la popote à payer,finalement la rue cases nègres c’est le club Mèd).
    Certains passages de l’assommoir (Zola)sont d’actualité, la jeune femme qui vend son sexe à l’épicier, les beuveries, les matins sans le sou et la faim chevillée au corps…
    Comment ramener alors des commerçants dans le giron du commerce légal ?
    On en revient toujours à ce dilemme : comment distribuer mieux les richesses, les profits, les bénéfices dans une société qui fait de l’amassage de fric son credo ?
    Peut on devenir riche et être honnête ? Non, à de rares exceptions près.

Poster un commentaire