Après avoir annoncé la suspension des nominations entérinées en Conseil des ministres publiées récemment, le ministre de la Fonction publique qui dit avoir été mal compris a réajusté ses propos.

Le ministre de la Fonction publique précise sa pensée, après une note de service très critiquée. © D.R

 

En annonçant mardi dernier la suspension des nominations issues du Conseil des ministres du 10 janvier 2018, concernant son département ministériel, le ministre de la Fonction publique a suscité une vague d’indignations ; notamment sur les réseaux sociaux où les récriminations rappelaient qu’il n’avait pas vocation à remettre en cause une décision entérinées par Conseil ministre. Sauf à méconnaitre les règles élémentaires du fonctionnement.

«En attendant l’aboutissement de toutes les mesures individuelles, les nominations prononcées en Conseil des ministres en sa séance du 10 janvier 2018 et parues dans le journal L’Union, le samedi 13 janvier, notamment celles concernant l’Inspection générale des services, la Direction générale de la Fonction publique et la Direction générale de la modernisation de l’Etat sont suspendues», avait annoncé le ministre dans une note de service datée du 16 janvier.

Si par parallélisme des formes la note de service signée de Jean Marie Ogandaga n’a pas qualité pour «suspendre» un décret du Conseil des ministres, le rétropédalage du ministre cache mal ses intentions de remodeler ses propositions initiales. Sinon où se trouve ce qu’il a qualifié dans sa note rectificative du 17 janvier de «mauvaise interprétation» ?

La note de service qui a suscité des critiques, laquelle, selon lui, aurait contenu des éléments mal interprétés, a obligé le patron des fonctionnaires à une gymnastique de la rhétorique pour éteindre la polémique. «La note de service avait uniquement pour objet de mieux réorganiser les services une fois que l’ensemble des nominations prononcées aura été publié afin de ne pas laisser des vides qui auraient perturbé le fonctionnement régulier du service aux usagers», a-t-il justifié. Toutefois, on se demande si en proposant ces premiers noms en Conseil des ministres, Ogandaga n’avait pas conscience des vides que cela occasionnerait.

Auteur : Alain Mouanda

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Olsen dit :

    Un ministre d’état qui ignore qu’il n’y a qu’un décret pour annuler un autre tchouooo!! On verra tout avec ces émergents

  2. MEYE dit :

    C’est ça l’émergence. Il ne connait pas le fonctionnement de l’Administration. Chez les autres, il aurait démissionné. Car il commis une grave faute. Le premier ministre doit même le limoger de son poste. C’est tout.

  3. emane Mba severin dit :

    La première note de monsieur le ministre exprime selon moi sa frustration et sa désapprobation vis à vis des nominations qui ont été prononcé en conseil des ministres dans lesquelles il ne se reconnaît pas et la deuxième note est un retropedalage après avoir laissé parler son coeur ce qui ne se fait pas à ce niveau de responsabilité et se sentant subitement en danger parce les propos avancés peuvent énerver le grand chef et entraîné son limogeage du gouvernement le povre est obligé de se livrer à une gymnastique intellectuelle et rethorique qui ne convainc personne pour éviter que le grand chef ne déclenche la foudre sur lui …

  4. Iboundji dit :

    Ca devient génant à la fin avec ces ignares et le pire c’est qu’ils pensent tous avoir été mal compris or ce sont eux mm qui disent n’importe quoi..

    «Omwanga ombe, oguwa-guwa apero n’ink enge » [à travailler du mauvais fer, le forgeron perd la tête] sagesse Miene

  5. Ange BOUSSAMBA dit :

    J’avais déjà des doutes sur l’intéressé. Là, j’ai compris qu’en dehors de la maîtrise des effets de la rémunération, Ogandaga n’est pas au niveau.

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