Véritable leitmotiv, la «Solidarité nationale» risque de passer pour un vain slogan propagandiste aux yeux des populations du village de Nyali dont de nombreuses maisons ont été violement «décoiffées» par une bourrasque. Près de 3 semaines plus tard, de nombreux sinistrés espèrent toujours des pouvoirs publics.

Petite idée du désastre. © Gabonreview
Petite idée du désastre. © Gabonreview

 

Nyali, village de près de 300 habitants dans la province de la Nyanga, a vécu des moments difficiles le 5 novembre dernier. En effet, vers 16h, alors que le village s’apprêtait à vivre une nuit tranquille, un vent fougueux, précédant une pluie diluvienne, s’est levé et s’est abattu sur le village, laissant sur son passage un paysage apocalyptique. Les toitures de plusieurs maisons ont été arrachées exposant ainsi les murs en matériaux précaires aux autres intempéries, donc à la destruction.

Petite idée du désastre. © Gabonreview
Petite idée du désastre. © Gabonreview

Les occupants, essentiellement des gens du troisième âge et pour la plupart des veuves, ont trouvé refuge pour certains à l’école publique éponyme et pour d’autres chez les parents dont les maisons ont été miraculeusement épargnées.

Ce désastre qui touche une frange de la population indigente, appelle à la solidarité nationale à l’image de ce qui s’est passé à Mouila et Ndendé. Il est à noter qu’il y a quelques années, une autre catastrophe s’était produite dans le même village, détruisant un bon nombre de maisons. Les autorités locales de la Doutsila s’étaient rendues à Nyali constater les dégâts. Mais cette action n’avait pas eu de suite, au grand désarroi des sinistrés. Cette fois, alors que les dégâts matériels sont inestimables, on a noté une blessée grave : Albertine Boukandou Mabika, qui a été admise au centre médical de Ndendé.

C’est pour apporter leur pierre à la reconstruction de Nyali que le président de l’Association des ressortissants et amis de Nyali (Aran), Jean Clément Doukaga, a convoqué, au lendemain du malheureux événement, les membres de cette structure en vue d’explorer les solutions à opposer à appliquer cette situation, pour que Nyali puisse renaître de ses débris.

En réponse aux appels lancés par l’Aran, un compatriote qui a requis l’anonymat, a offert 1000 tôles et des pointes de tôles que le député Emmanuel Idoundou a fait transporter sur les lieux de la catastrophe, le 8 novembre dernier. L’Aran avec la contribution du sénateur de la Doutsila, le Pr. Adrien Mboumb King, s’est déjà attaché les services d’un charpentier pour exécuter le plan consacré à la reconstruction du village.

Il reste beaucoup à faire et les besoins sont pendants. Aussi les populations espèrent-elles toujours l’aide des pouvoirs publics. Elles craignent que le passage du préfet de la Doutsila et dju Service social ne reste sans effet comme la dernière fois, en 2003, lorsque les eaux avaient détruit certaines maisons.

Les efforts de l’Association des ressortissants et amis de Nyali sont à louer. Au moment du bouclage de cet article, trois maisons étaient déjà restaurées et les occupants réinstallés.

 

 
GR
 

6 Commentaires

  1. le puant dit :

    Ou est le ministère des affaires sociales et da la Solidarité Nationale !?

  2. moutou dit :

    Ce village est à 25km de ndende, que fait le patron de Ndende, ou ngounié forte pour venir en aide à ces familles. L’argent est injecté dans les marches à mouila en donnant l’impression qu’il y a une force de mobilisation alors que c’est l’argent qui mobilise en lieu et place des convictions.

    Ah feu Président tu as tués mon PAYS !!!!!!!!!!!

  3. matho dit :

    La Nyanga va marcher. Une solution sera surement trouvée à l’issue de cette manifestation de solidarité avec les hautes autorités de l’Etat.monviieen….!

  4. le gabonais d'en bas dit :

    On bat le rappel des troupes lorsqu’il s’agit de faire des marches, mais pour réunir les fils et filles du coin afin qu’ils apportent ne fut ce qu’un premier secours aux compatriotes sinistrés rien, après on vient bomber le torse pour parler de partage, ah l’égoïsme quand tu tiens.

  5. Madouaka dit :

    C’est la faute de Jean Ping, il n’a pas de programme politique, Bongo l’a nourri et enrichi lui donné sa fille et lui il envoie des tornade sur le Gabon pour nuire au fils de Bongo.
    Je veux une promotion porte parole des associations de défenses des intérêts des deux panthères de la république.

    J’attends juste ma nomination

  6. hurricane dit :

    La solidarité est un vain mot au Gabon.

Poster un commentaire