Le ministère du Pétrole et des Hydrocarbures inciterait fortement les compagnies pétrolières ayant acquis des permis à traiter avec CGG, pourtant présentée comme l’une des sociétés d’exploration sismique les plus chères du monde.

© Gabonreview

Du pétrole et de l’argent. © Gabonreview

 

Adjudicataires de permis d’exploration dans l’offshore profond gabonais, plusieurs compagnies pétrolières subiraient des pressions de la part du ministère du Pétrole et des Hydrocarbures, qui les forcerait à traiter avec la société CGG pour leurs campagnes sismiques 3D. Selon le confidentiel Africa Energy Intelligence (n°734), la contrainte, qui cache en réalité un subtil deal entre l’Etat gabonais et la société française, est à l’origine d’«un vent de révolte». S’il est évident que CGG connaît bien le Gabon pour y avoir mené des campagnes sismiques 2D en 2010, Marathon, Petronas, Repsol, Impact Oil & Gas et Noble Energy en consortium avec Woodside, la connaissent peu et comprennent mal qu’elle veuille presque s’imposer par la force.

A en croire le confidentiel, pour faire son beurre auprès des opérateurs pétroliers qui n’auraient pas forcément pensé à elle, la société française aurait trouvé un subterfuge : convaincre l’administration de la parrainer auprès des pétroliers. Pas bête comme stratégie ! D’autant plus que CGG, dit-on, aurait fait miroiter à ladite administration un moyen de tirer, elle aussi, un profit non négligeable. «A chaque contrat signé, elle reverse au moins 20% du montant à l’Etat gabonais», croit savoir la source, qui ajoute qu’«un premier versement est effectué lorsque les opérateurs règlent un acompte à la société de sismique, et un second lors du paiement du solde, à la remise des données». Flairant le bon deal, Etienne Ngoubou et l’ancien directeur de l’Exploration à la direction générale des Hydrocarbures (DGH), Martial-Rufin Moussavou, aujourd’hui ministre de la Culture et de l’Education civique, auraient alors pesé de tout leur poids pour faire accepter CGG comme unique opérateur pour la sismique 3D.

Or, la société française, n’est pas toujours la moins-disante financièrement. D’où la colère des compagnies pétrolières selon lesquelles, «les prix proposés par CGG sont beaucoup plus élevés que ceux d’autres sociétés». Et la rencontre d’Etienne Ngoubou, fin octobre, avec les cadres de CGG en vue de les exhorter à revoir à la baisse leurs tarifs, au risque de faire capoter le deal, n’aurait visiblement rien donné. Les opérateurs pétroliers qui craignent de devoir supporter le surcoût lié à la part reversée à l’Etat gabonais, en plus des difficultés liées à la rareté des bateaux, aux tensions sur le marché et à la baisse de l’exploration consécutive à la chute des cours du baril, ne verraient pas d’un bon œil cette exigence. De quel droit s’immisce-t-on dans le choix de leurs partenaires ? Si le confidentiel rapporte que Marathon ou Petronas ont déjà pris langue avec la société française, d’autres à l’instar de Noble Energy ou Impact Oil & Gas se donnent encore un peu de temps. D’autant plus que rien ne presse pour elles : «Elles n’ont que de la sismique à effectuer dans les 3 premières années du contrat».

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Pas posssible dit :

    C’est quoi la CGG????

  2. La Force dit :

    Thuoooo! Tout le monde mange au Gabon, quand est-ce que nous allons avoir des sociétés gabonaises dans ce sens. Comme au Nigéria …

  3. le gabonais d'en bas dit :

    Le gabon est un elephant ou chacun vient prendre sa part, donc ne vous etonnez point c’est la caverne d’ALI BABA.

  4. malouba dit :

    La cgg est 1 compagnie d’exploration maritime…dont la spécialité est la recherche sismique en mer et a terre,en outre elle opère aussi dans le positionnemn des unitees marine et terrestre dans le cadre de l’exploitation pétrolière…..mais les « grands »veulent se sucré…

  5. Le Villageois dit :

    Vous avez parfaitement raison de vous demander c’est quoi la CGG. Sachez que tout ce qui touche le pétrole gabonais est nébuleux. C’est la réalité. On signe des faux contrats ou on crée des sociétés pour soit disant représenter l’Etat gabonais, très souvent des écrans de fumée, pour reverser les sommes engrangées dans les paradis fiscaux… C’est une méthode qui fonctionne bien. Je vous donne quelques pistes pour comprendre ce que fait la CGG : Dossou, Accrombessi…voir aussi les affaires Elf et les biens mal acquis. La vous saurez, les objectifs derrière la CGG. Je compte sur les braves enfants de mon beau village pour qu’un jour, cet argent soit traqué et reversé à la collectivité.

  6. obagome dit :

    CCG: compagnie générale de géophysique, une société française

  7. Lamamà dit :

    IL faut consolider le pouvoir en redonnant des marchés a la France, c’est facile comme nul !

  8. Lamamà dit :

    Pourquoi est on obligé de travailler avec une une société qui est plus cher que la majorité? ca cache quoi exactement?Et a qui ca profite?

Poster un commentaire