A l’occasion de l’ouverture de son premier salon à Libreville le directeur général régional de Nespresso Moyen-Orient, Afrique et Caraïbes revient sur les raisons de la présence de la marque de café au Gabon.

Le team du premier salon Nespresso, sur l’avenue du colonel Parant à Libreville. © Gabonreview

La team du premier salon Nespresso, sur l’avenue du colonel Parant à Libreville. © Gabonreview

 

Gabonreview : Nespresso ouvre son salon au Gabon. Pourquoi le choix de ce pays ?

Etienne Benet : Nespresso étant une marque globale, nous avons vocation à être présents partout où nos consommateurs le souhaitent. Or, il se trouve qu’au Gabon, il y a une grande tradition de consommation du café. D’où la présence de différentes marques de café, dont Nespresso. Donc, historiquement nous étions déjà présents, mais au-delà de ça, nous avons senti qu’il y avait un vrai marché, parce que les gens ici, avaient aussi besoin d’avoir une boutique près de chez eux, et d’avoir tous les services que Nespresso propose. D’autant que nous avons le même modèle partout dans le monde, en plus de la relation de proximité que nous tenons à avoir avec les consommateurs. Il y avait donc à la fois une opportunité et une attirance pour nos produits.

Etienne Benet, directeur général régional de Nespresso Moyen-Orient, Afrique et Caraïbes. L’équipe du salon et un aperçu des produits. © Gabonreview

Etienne Benet, directeur général régional de Nespresso Moyen-Orient, Afrique et Caraïbes. L’équipe du salon et un aperçu des produits. © Gabonreview

Nous avons donc choisi le Gabon parce qu’il y a beaucoup de consommateurs qui ont envie de trouver Nespresso près de chez eux, qui ont envie de se faire livrer. Et c’est à la fois une grande joie d’être sur ce nouveau marché et un grand plaisir d’inaugurer ce premier salon à Libreville.

Quelle est la particularité de votre salon ? Que propose-t-il de plus ?

Dans tous les salons, les clients peuvent décider de rester assis et discuter autour d’un café. Ici, ce que nous proposons, c’est le service que nous appelons «l’expérience Nespresso». Et ce service ne consiste pas seulement à mettre nos grands crus, nos cafés d’exception, à disposition de nos consommateurs, mais c’est également d’offrir l’expérience en boutique. Ce sont donc le cadre magnifique que vous voyez, les conseils que vous pourrez obtenir sur les cafés de la part de nos spécialistes, les services offerts aux membres du club, le contact pour les livraisons sous 24 heures à Libreville et 48 heures pour les autres villes, le service après-vente, l’entretien des machines et bien d’autres choses. Nous proposons donc de mettre à la disposition des consommateurs «l’expérience Nespresso» de A jusqu’à Z.

Quel peut être votre contribution à la caféiculture, en difficulté depuis des années au Gabon ?

Nespresso va chercher ses cafés partout dans le monde. L’avantage, quand on fait du café, particulièrement des grands crus, c’est que nous allons chercher du café d’exception là où il est planté. Ça peut être en Amérique latine comme Asie ou en Afrique.

Ici, je sais qu’il y avait une production de café. Je ne sais pas si celle-ci existe toujours. Mais à partir du moment où nous trouvons des plantations en qualité et en quantité, on peut toujours étudier l’opportunité d’utiliser le café local. Bien évidemment, il ne s’agira pas d’utiliser le café local pour faire une édition locale, je veux dire un café spécial du Gabon. Il s’agira plutôt d’utiliser le café local dans les mélanges que nous créons. D’ailleurs, la plupart de nos grands crus sont des mélanges d’origine, c’est-à-dire que vous pouvez avoir du café du Costa Rica, d’Éthiopie ou du café d’Indonésie.

Pour être honnête, je ne connais pas exactement la situation du café au Gabon. Mais bien évidemment, comme tout autre pays, s’il y a des moyens de développer ou d’aider à la production locale, d’aider à augmenter la productivité et la cavité, et au final d’utiliser ce café dans un de nos grands crus, ce serait avec plaisir que nous le ferons. Il ne faut pas perdre de vue que Nespresso est une société globale, c’est-à-dire que tous les grands crus que vous voyez, et les éditions limitées que l’on sort de temps en temps, ont vocation d’être global. Tout ce qui est développement des recettes et développement des produits se fait en Suisse, à notre siège.

En dehors de celui de Libreville, comptez-vous ouvrir d’autres salons dans le pays ?

Nous sommes des entrepreneurs, c’est-à-dire que là où il y a des affaires, là où il y a de la consommation, là où nos consommateurs ont besoin de nous, nous essayons de nous rapprocher le plus possible de ces derniers. Après, ouvrir une boutique, c’est bien évidemment aussi un choix économique, parce que, vous l’imaginez bien, ça coûte beaucoup d’argent, avec la structure, le personnel. Il faut donc déjà être sûr que la boutique actuelle soit rentable. Mais si on l’a ouverte ici, c’est qu’on pense qu’elle va l’être. Aussi dirai-je qu’on vient à peine d’ouvrir, on va donc déjà commencer à marcher avant de courir. Et une fois qu’on couvrira Libreville, on verra si on va apprendre à marcher à Port-Gentil et d’autres villes du pays.

Pour le moment, nous sommes ravis d’avoir ouvert cette boutique. Y aura-t-il des développements futurs ? Ce sont le marché et les consommateurs qui nous le diront.

Vos employés sont-ils recrutés sur le plan local ? Et combien sont-ils à ce jour ?

Pour le moment, nous avons recruté neuf personnes. Mais nous avons encore des recrutements en cours. Nous pensons arriver à une douzaine de personnes avec cette première boutique. Et bien évidemment, encore une fois, c’est la loi du marché qui définira la suite, c’est à-dire que si les affaires se développent, nous serons amenés avec plaisir à recruter d’autres personnes pour renforcer la structure.

Qui pourra fréquenter le salon que vous ouvrez à Libreville. S’agira-t-il d’une clientèle bien définie ?

Non, pas forcément ! Je dirai que Nespresso est fait pour les amateurs de café, les amoureux du café, ceux qui veulent vraiment l’expérience ultime du café. Ce n’est donc pas un choix dans une certaine catégorie de personnes, c’est plus un choix dans les amoureux du café. Il faut donc être amoureux du café, il faut aimer le café d’excellence, ce qui ne peut être défini par la condition sociale des consommateurs. Je dirai que tous les gens sont bienvenus dans cette boutique, et il n’y a pas de présélection de catégorie socioprofessionnelle.

 

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Betha dit :

    Au lieu de « Qui pourra fréquenter », l’interviewer aurait été mieux avisé de demander le prix moyen de la tasse de café-salon Nespresso. Nous aurions été tous très éclairés quant a qui peut s’en offrir, au lieu de nous enfumer avec koi-koi « amoureux du Café ».

  2. Alpha dit :

    Méconnaissance du pays. Ca commence mal…

    1 – « je ne connais pas exactement la situation du café au Gabon »
    2 – « Ici, je sais qu’il y avait une production de café. Je ne sais pas si celle-ci existe toujours. »
    3 – « il faut aimer le café d’excellence, ce qui ne peut être défini par la condition sociale des consommateurs »

  3. Roberto dit :

    Nespresso au Gabon c’est pour qui exactement ? Au lieu de favoriser la production et la consommation de café locales ? Nespresso est par ailleurs de plus en plus critiqué car loin d’être écologique. Où seront jetées les capsules d’aluminium. Et l’environnement. Franchement le Gabon n’avait pas besoin de ça.

  4. lepositif dit :

    Toujours dans la critique facile. Tous les produits ne sont pas ouverts a tout le monde. Nespresso est une entreprise, elle s’implante ou elle peut faire ses affaires, c’est pas a elle de voir la situation du cafe au Gabon et n’oblige pas ceux qui ne peuvent pas s’offrir ses produits a les acheter. Il y a les sachets de Nescafe chez le malien a 100 frs. Cette boutique est une bonne chose pour les consommateurs car on a economise au moins 1500 FCFA par boite de 10 capsules en achetant dans la boutique Nespresso.

  5. l'optimisme dit :

    Les Gabonais savent seulement critiquer, vous dites que rien ne marche au pays et quand les investisseurs se pointent chez vous. Vous ramenez tous vos problèmes. Changez oh les frères, changez!!! Tous n’est pas noir ou gris.
    Arrêtez de tous ramener à vos vies. Pensez aux Gabonais qui ont pu trouver un boulot, aux familles qui retrouvent quelques choses dans leurs paniers, etc.

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