Après deux journées d’âpres échanges, rien ne semble déterminer une happy-end des négociations en cours, l’exécutif s’étant montré ouvert à la discussion sans pour autant apporter des réponses aux questions posées.

Au centre, Paul-Aimé Bagafou, le secrétaire général de l’Onep (image d’archive à titre illustratif). © facebook.com
Au centre, Paul-Aimé Bagafou, le secrétaire général de l’Onep (image d’archive à titre illustratif). © facebook.com

 

La première rencontre entre le Premier ministre et l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) s’est tenue le 26 novembre à Libreville. Elle fait suite au dépôt, le 20 novembre dernier, d’un préavis de grève. Selon le compte rendu des discussions, Daniel Ona Ondo a, d’entrée de jeu, rappelé le contexte général caractérisé par la mise en place d’une Commission nationale du dialogue social, au sortir de la rencontre du 17 novembre dernier à Libreville entre le président de la République et les partenaires sociaux.

Dans son propos, le secrétaire général de l’Onep a, pour sa part, fustigé «les propos diffamatoires» parus dans L’union du 25 novembre dernier, sur «une prétendue instrumentalisation de l’Onep par l’opposition gabonaise». Paul Aimé Bagafou a surtout réitéré «l’urgence vitale des questions présentées dans le préavis de grève de l’Onep, qui ne saurait attendre l’issue des travaux de la Commission nationale du dialogue social». Aussi, a-t-il rappelé les quatre préalables contenus dans le cahier des charges, notamment la suspension immédiate des prélèvements comptant pour la Caisse nationale de sécurité sociale et de garantie sociale (CNAMGS), l’annulation des sanctions et la réintégration des délégués du personnel d’Oilibya. Les autres conditions concernent la présence obligatoire des décideurs du groupe et le départ de l’actuel directeur général, l’expulsion du présumé directeur général actuel de STSI Boccard, en situation irrégulière, et la réintégration immédiate de 53 salariés licenciés abusivement par ledit directeur général.

Après s’être accordé 24 heures de réflexion, le gouvernement a donc a donné sa réponse aux préalables posés par l’Onep. Les deux parties se sont donc retrouvées le 27 novembre à Libreville. Concernant le premier point, le gouvernement dit ne pas être favorable, «estimant que cela entrainerait aussi la suspension des prestations, ce qui serait dommageable pour la vie de beaucoup de bénéficiaires». Sur le deuxième point, le gouvernement n’est pas non plus favorable mais pourrait envisager «la discussion des mesures d’accompagnement de ces deux délégués du personnel, au cas où leur responsabilité serait établie». Au sujet du troisième point, le gouvernement, comme précédemment, dit ne pas être favorable, sans plus.

A propos du dernier préalable par contre, le gouvernement dit «attendre d’avoir la décision du recours hiérarchique introduit par STSI Boccard, suite au rejet de l’inspecteur spécial de la demande d’autorisation de licenciement des quatre délégués du personnel». Des réponses sur lesquelles se prononcera la base de l’Onep lors de la prochaine assemblée générale.

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. reflexion dit :

    ça sert à quoi alors que l’ONEP négocie avec le gouvernement puisqu’il n’est favorable en rien!!le gouvernement doit se déclaré incompétent sur ce domaine et renvoyé l’ONEP à discuter avec leur employeurs!!!
    la force restera au plus grand nombre!!!

    la CNAMGS ne les avantages pas, ne sont- ils pas libre de choisir leur assurance? on nous l’a imposé aussi, à nous fonctionnaire, mais sont incapable de nous produire une carte directement, il faut aller faire une queue incroyable, bref
    Voila un Directeur Général qui licencie du personnel à sa guise, et le gouvernement ne dit ou ne fais rien!! avis non favorable
    Je ne fais partie de l’ONEP, mais je pense qu’il faut arrêté de négocier avec des personnes où tout est non favorable!! sur 4 revendications, 3 ont des avis non favorable et la quatrième est en attente!!!

  2. Bonito dit :

    @ Biggie Malouana

    La CNAMGS c’est la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale.

  3. le kibaguiste dit :

    jai visionné une vidéo ou le ministre pacome moubeya échappe à un lynchage de la part des syndicats. Hum, le gabon est malade.

  4. Ongowou dit :

    Mais le Premier ministre est occupé à quoi ? Voilà un dossier sur lequel il aurait dû étaler platement devant la Nation gabonaise toute entière, le plein et entier dévouement que la place qu’il occupe lui impose de témoigner aux Gabonais du Gabon. A l’image de ces syndicalistes de l’ONEP, Ona Ondo aurait dû accueillir les problèmes à lui exposés concernant le désarroi de nationaux licenciés injustement, comme un père de famille accueille son enfant venant en pleurant, après une injustice ou une brutalité assénée par un plus fort dans la cour de jeux. Quand il déclare qu’il n’est pas favorable à telle ou telle revendication de l’ONEP, il pense défendre les intérêts de qui ? Il pense que les syndicalistes iront résoudre les problèmes qu’ils trimbalent dans leurs valises où, chez qui d’autre ? En agissant de la sorte, ce sont tous les travailleurs gabonais du secteur privé qu’il trahit ; il les livre à l’arbitraire des employeurs, dont certains sont venus au Gabon pour se faire du beurre. Sans tenir compte des exigences sociales, ni de la justice, ni de la vertu, ni de quoi que ce soit d’autre si on ne le leur impose pas. Dans leur idiome maternel, les Fangs disent : « O baa monekoup, mone so’o a ta wa », littéralement : pendant que tu dépèces le poussin, le caneton t’observe. Cette rencontre avec l’ONEP s’est déroulée durant des négociations avec les autres syndicats ? Il vaut mieux conduire ces derniers avec maestria. Car, finalement, Ona Ondo, tous les Gabonais t’observent méticuleusement : c’est avec de petits gestes maladroits comme celui-ci, que l’on compromet sérieusement son avenir politique !

  5. Bil Ngana dit :

    Nous sommes dans pays démocratique ? C’est le moment de ne pas obliger des citoyens à faire ce qui ne leur est pas avantageux. La CNAMGS = assurance moutouki, taux de cotisation trop elevée pour des services trop médiocres avec une tonne d’emmerdes au bout du compte. On doit laisser à chaque citoyen le droit de choisir son assurance maladie, l’objectif, c’est d’en disposer ! La loi peut etre amendée, monsieur le Premier ministre …

  6. jwice o dit :

    Ce gouvernement est pitoyable.Comment l’onep se bat pour les salariés salariés à leur place et ils ne soutiennent l’action de ce syndicat.Chers salariés au Gabon pour régler les PB il faut aller faire la grève.En bon entendeur salue….

  7. le gabonais d'en bas dit :

    Que peut on attendre de ces fameuses négociations, vraiment n’espérons plus rien, autrement dit qu’on arrête cette farce.

  8. La vérité rien que la vérité dit :

    L’information c’est le pouvoir. Tous vos commentaires ne se font que sur la base d’une information partielle voire erronée (par exemple délégués du personnel de Perenco et non Oil lybia).l’ONEP dépose un préavis de grève au PM. Il est tout à fait normal qu’il les reçoive avec son gouvernement. L’ONEP présente ses préalables. Le Gouvernement analyse et répond en se référant au principe du droit. Nous ne disposons pas de toutes les informations contenues dans chacun de ces dossiers pour pouvoir juger de la décision du Gouvernement, qui, soit dit en passant, a fait des propositions sur deux points préalables (deuxième information erronée de cet article): CNAMGS, délégués du personnel de Perenco (et non Oil lybia comme l’indique cet article) et clairement affirmé son engagement à protéger les 53 salariés licenciés par Stsi Boccard mais toujours dans le cadre prévu par la loi (le code du travail, traité Ohada…). Aller en grève ne changera rien, trouver des solutions si! A quand de vraies négociations? Que Dieu bénisse l’ONEP et le Gabon.

Poster un commentaire