Détenu à la prison centrale de Libreville depuis le 7 juillet 2014, l’étudiant Firmin Ollo se porte bien même si la procédure semble piétiner, selon maître Naomie Assoumou, son avocat.

L’étudiant Firmin Ollo Obiang. © D.R.
L’étudiant Firmin Ollo Obiang. © D.R.

 

Rencontrée le 28 août 2014, l’avocate de Firmin Ollo, étudiant incarcéré, affiche un optimiste vraisemblablement de façade quant à l’issue de cette affaire. Interrogée sur l’état de santé du leader estudiantin par ailleurs élu municipal pour le compte de l’opposition, elle a laissé entendre que «quand quelqu’un est en prison, on ne peut pas dire qu’il se porte bien parce qu’il n’a pas sa liberté de mouvement, il ne peut pas faire ce qu’elle veut». Et d’ajouter : «Il se porte quand même bien. Je sais qu’à un moment il se plaignait d’une blessure à la cuisse, mais ça va mieux maintenant».

Pour Me Assoumou, la partie civile reproche à cet «activiste» de l’Université Omar-Bongo (UOB) «d’avoir détruit un véhicule appartenant au doyen de la faculté de droit et sciences économiques, lequel d’ailleurs lui a porté plainte. On lui reproche aussi d’avoir troublé en quelque sorte l’ordre public, d’avoir occasionné des troubles à l’Université.»

Malgré une incarcération préventive de près de huit semaines déjà, la défense de l’étudiant indique que «pour l’instant, il n’y a pas de procès. Le dossier se trouve au niveau de l’instruction. Parce que quand on parle de procès, c’est qu’on est déjà devant les instances en train de se défendre. Mais en réalité, on n’est pas encore en phase de plaidoirie, on est à la phase de l’enquête. Le juge est encore en train de mener une enquête pour savoir si monsieur Ollo a effectivement posé les actes qui lui sont reprochés. C’est la procédure. C’est logique, le tribunal est saisi de plusieurs façons. On peut saisir le juge d’instruction, c’est le cas de M. Ollo. Il a été entendu par les unités de la police judiciaire qui l’ont déféré au niveau du parquet. Le procureur l’a entendu et le procureur a envoyé le dossier à l’instruction. Le juge d’instruction qui est aussi un enquêteur mène une enquête à son niveau. Il entend les parties : le doyen qui a porté plainte et M. Ollo parce qu’il veut sortir de là la vérité».

L’avocate reconnait que «la procédure piétine quand même. Monsieur Ollo’o a été mis sous mandat de dépôt, et placé en détention préventive pour les besoins d’enquête.» Les collègues et amis de cet étudiant devront donc encore attendre et comprendre que le mouvement qu’ils ont initié sur le boulevard de l’Indépendance (bord de mer), le 17 août 2014, lors de la parade militaire de la fête nationale, n’a eu aucune répercussion quant au sort de Firmin Ollo Obiang. Celui-ci, pour rappel, a été interpellé par les éléments de la Gendarmerie nationale, le 7 juillet dernier, en compagnie de quelques autres étudiants. D’abord gardés à vue, ils sont, depuis lors, maintenus en détention à la prison centrale de Libreville au motif qu’ils sont à l’origine des troubles récurrents que connaît l’Université Omar-Bongo (UOB).

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Madouka dit :

    Dans ce pays même la jeunesse est amorphe. Les étudiants de l’UOB sont incapables de faire un vrai boucan pour sortir leurs collègues de ce guêpier.
    Il y a quelques activistes où sont les autres bordel! secouez vous.
    Le Régime dictatorial et tyranique des Bongo soutenu par les opportunistes et poltrons en tout genre a de beaux jours devant lui.
    Les gabonais sont des mauviettes y compris moi même. En 2016 Ali Bongo sera proclamé vainqueur par Mborantsouo. nous on va raler en prenant la Regab qui nous pourri le cerveau et le cervelet. On finira nos discussions par l’éternel « On va encore faire comment » ou « un jour ça va finir Dieu voit tout.
    Merde quelle poisse j’ai, d’être né dans cette merde.

    « L’esclave mérite ses chaînes. L’esclave qui ne lutte pas, qui ne prends pas d’engagement, ne peut pas se débarrasser de ses chaînes »

    « Chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite ».

  2. LIBÉRER LE PAUVRE SVP IL NA FAIT QUE REVENDIQUER CES DROIT.ON NE S’ENPRENT PAS A LA FLÈCHE SI LE TIREURS EST PRESSENT NOS DIRIGENT NE RESPECT PAS LEURS PAROLES OU SONT LES 5000 LOGEMENTS PAR AN?

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