Forte d’une carrière démarrée en 2006 avec l’album «Isenge mialo», cette ancienne choriste de Patience Dabany et membre fondateur du groupe Evizo de Port-Gentil, a présenté la semaine écoulée son 5e album.

Poussy Makindo (au centre) et son staff, le 3 avril 2015 à Libreville. © Gabonreview

Poussy Makindo (au centre) et son staff, le 3 avril 2015 à Libreville. © Gabonreview

 

Depuis quelques semaines, le vidéo-clip de «Akanda ma bola» est diffusé sur les chaînes de télévision locales. Ce titre marque le grand retour de celle qui, pour des raisons professionnelles, n’avait plus sorti d’album depuis 2012, après celui intitulé «Bendje Espoir». Le 3 avril dernier à Libreville, Poussy Makindo, ancienne choriste de Patience Dabany, membre fondateur du groupe Evizo, qui a fait ses débuts dans la chanson en 1980, grâce à Pierre-Claver Akendengue et au groupe d’animation des «Azimbinettes», a présenté son 5e album, «Ikèniza». Le titre, en langue Omyènè comme toutes les 11 chansons de l’opus, signifie «l’essai». Pour l’auteur, cet album a pour objectif de réunir les jeunes autour de la culture, la tradition et les coutumes du pays Nkomi. «C’est un message que j’adresse à tous ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs pour qu’ils se lancent eux aussi», a expliqué Yvonne Martiale Iromba Wora, de son vrai nom, selon qui l’album est «un appel aux initiés égarés».

En haut : Poussy et Landry Ifouta. En bas : l’album «Ikèniza» et son livret. © Gabonreview

En haut : Poussy et Landry Ifouta. En bas : l’album «Ikèniza» et son livret. © Gabonreview

Pourtant, si la portée du 5e album qui vient après «Hommage» (2007) et «Ikokuna» (2009), peut s’avérer peu accessible aux «non-initiés», il reste que celui-ci mêle univers traditionnel et moderne. Un choix fait par le studio Mistral Klassic de Franck Labass, pour rompre avec la monotonie des précédents albums dans lesquels seuls les instruments traditionnels avaient droit de cité. La vidéo «Akanda ma bola», en est un des exemples, qui brasse danses modernes tels que Hip hop, Jazzé, Ndem, Bôlô, Ntcham et danse traditionnelle.

Si la native d’Esogwé a connu une carrière faite de déceptions et contraintes qui ont bien souvent mis à mal sa détermination à poursuivre dans le domaine de la musique, avec ce nouvel opus qu’elle présente comme le tournant d’une «vraie professionnalisation», Poussy Makindo entend s’investir davantage. «Mes précédents albums m’ont grandie et «Ikèniza» me permettra de toucher un plus grand public», a-t-elle laissé entendre, présentant au public, dans lequel on pouvait reconnaître le chanteur Landry Ifouta, la jacket de son album, qui comporte un livret des paroles des 11 titres. «Une première au Gabon, particulièrement dans la musique dite traditionnelle», s’est réjoui le représentant de Okani Rights.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire