En avant-première de cette édition, annoncée du 29 au 31 octobre à Libreville, Jules Kandem Taguiawa d’Afrik’Aktion, entité initiatrice du projet, évoque les innovations et le programme de cette année.

Jules KandemTaguiawa. © D.R.

Jules KandemTaguiawa. © D.R.

 

Gabonreview : Initialement connu comme un festival de hip hop gabonais puis africain, avant de s’orienter hors du continent, comment définiriez-vous le festival Gabao treize ans après ?

Jules Kandem Taguiawa : C’est vrai que du Gabao hip hop au Festival Gabao, l’évènement a fortement muté. Mais il est toujours, et plus que jamais, considéré comme un évènement qui souhaite apparaître comme une plateforme culturelle expressément dédiée à la jeunesse du Gabon et de la sous-région. Grâce à sa régularité, sa longévité et ses activités connexes, dont les sélections et récompenses, l’on s’est vite aperçu que l’évènement est devenu le rendez-vous le plus attendu des jeunes.

Artistes gabonais et étrangers à l’affiche. © Afrik’Aktion

Artistes gabonais et étrangers à l’affiche. © Afrik’Aktion

Que peut-on attendre en termes d’innovations pour cette treizième édition ?

Chaque année, nous mettons un point d’honneur à apporter une touche nouvelle au festival pour éviter de tomber dans la monotonie et perdre l’attrait du public. Pour cette année, la principale innovation a été d’organiser le «Gabao des mwanas», un festival dédié aux plus jeunes, âgés de six à 12 ans. Nous avons également souhaité organiser des conférences et un atelier de formation qui visera à donner des outils aux acteurs du secteur, dans le cadre de l’amélioration de leurs revenus. D’autant qu’au Gabon, plusieurs personnes s’investissent au quotidien dans le développement de la culture, sans forcément en tirer des revenus.

Vous parliez d’un atelier de formation et des conférences…

Effectivement ! Pour cette année, nous avons programmé du 26 au 28 octobre prochain un atelier de formation en journalisme culturel sur le thème «Comment couvrir un festival ?», qui sera animé par la française Eglantine Chabasseur. A l’heure où les medias en ligne explosent, le Festival Gabao a jugé utile de renforcer les capacités des journalistes dans la couverture des évènements culturels tels que les festivals.

Au sujet des conférences, nous en avons trois, à savoir : celle du 29 octobre, consacrée à la structure Oscar Production, avec Lamine Fall, qui traitera de l’optimisation des recettes des spectacles et événements culturels en Afrique. La deuxième conférence du 30 octobre, axée sur la plateforme Adzik de Yannick Eyeghe Ogoula, présentera les différentes opportunités que confère cette plateforme musicale. Et enfin, la dernière du même 30 octobre, sera consacrée à l’évolution des musiques urbaines en Afrique centrale, avec les cas du Gabon et du Cameroun, présentés par Dimitri Batsiandzy et Patricia Boowen. Les inscriptions à ces différentes activités démarreront le 20 octobre prochain, et tout se passera à l’Institut français du Gabon.

Artistes gabonais et étrangers à l’affiche. © Afrik’Aktion

Artistes gabonais et étrangers à l’affiche. © Afrik’Aktion

Pourquoi un festival pour enfants?

Le «Gabao des mwanas», qui sera un espace aménagé sur le site du festival est une partie de l’événement principal. Il sera tenu par des professionnels de la petite enfance pour permettre à nos enfants de s’amuser au même titre que les plus grands pendant la période du festival, alors que de moins en moins il leur est offert des espaces et occasions de détente. Cette initiative vise surtout à contribuer, dans une moindre mesure, à l’épanouissement de nos gamins et nous positionner comme un festival qui touche tous les publics, toutes les tranches d’âge.

Un mot sur le choix des artistes

Nous sommes restés fidèles à notre programmation, basée sur l’équilibre entre les têtes d’affiche et les jeunes talents, avec une présence inévitable de la musique dite tradi-moderne. Cette année, nous avons réussi à satisfaire la demande de notre public en consacrant 70% de la programmation locale aux artistes qui n’ont jamais ou rarement joué dans un festival, et d’un autre côté nous annonçons la présence de grosses pointures telles que Vyckos Ekondo, Nicole Amogho, Pr T, Nelyo, et bien d’autres en provenance du Ghana, du Sénégal.

 

 
GR
 

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