Afin d’accentuer la dématérialisation des paiements dans la sous-région, les travaux de mise en place de l’interopérabilité́ intégrale carte-mobile-transferts se tiennent du 10 au 12 octobre à Douala, au Cameroun.

Photo de famille des participants à l’ouverture des travaux de mise en place de l’interopérabilité intégrale, le 10 octobre 2018 à Douala. © D.R.

 

Sous la coordination du Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac), les travaux de mise en place de l’interopérabilité́ intégrale carte-mobile-transferts se sont ouverts les 10 octobre à Douala, au Cameroun. Prévus jusqu’au 12 octobre, cette réunion de concertation regroupe la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), les établissements de crédits et de microfinance, les trésors publics des Etats membres et les opérateurs de téléphonie mobile.

L’interopérabilité́ monétique est la capacité ou la faculté pour des systèmes de paiement, d’échanger des données transactionnelles entre eux, à des fins de dénouement des opérations de paiement. «Nous avons réunis tous les acteurs de la sous-région afin de traiter ensemble toutes les questions d’ordre règlementaire, organisationnel et opérationnel liées à la mise en place de l’interopérabilité́ intégrale sous la coordination du Gimac et la direction de la Beac, afin d’en assurer le plein succès», a déclaré le directeur général du Gimac.

Selon Valentin Mbozo’o, ces travaux ont pour vocation de mieux appréhender l’instruction n°003/GR/2018 du gouverneur de la Beac signée en août dernier. Face à l’essor de nouveaux instruments de paiement à l’exemple du mobile, il est apparu nécessaire d’élargir le périmètre de l’interopérabilité́ afin de prendre en compte cette nouvelle donne, pour accentuer la dématérialisation des paiements dans la sous-région.

Cette instruction vise à accentuer la généralisation des paiements électroniques dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à travers l’organisation d’une interopérabilité intégrale, l’interopérabilité carte à celle mobile ; voire aux instruments de paiement électronique. Objectif : décloisonner les différents réseaux monétiques opérant dans la sous-région.

«Cette instruction adresse tout aussi le volet sécurité des transactions, compensation en CFA des transactions effectuées dans la zone Cemac, la constitution des comptes de garantie en CFA et leur domiciliation à la Beac, l’instauration d’un régime déclaratif des gestionnaires des systèmes et des plateformes de paiement ; et accessoirement des sanctions et pénalités, pour minimiser les défaillances des participants au système interopérable intégral», a souligné Valentin Mbozo’o.

L’interopérabilité́ intégrant les Mobile Money, ainsi que les transferts d’argent dans la sous-région permettra une avancée technologique considérable et impactera fortement toutes les transactions financières des usagers. Ainsi, une carte de paiement pourra effectuer des retraits d’argent sur tous les guichets automatiques de la sous-région, et sur tous les points de chargement et déchargement électronique, d’effectuer des paiements de biens et services chez tous les commerçants, et de transférer de l’argent dans toute la zone Cemac.

Le Gima est un Groupement d’intérêt économique (GIE), dont les membres d’office autour de la Beac sont constitués d’une cinquantaine de banques de premier ordre de la Cemac. Depuis 2015, le Gima a traité 1,4 million de transactions pour un montant de 75 milliards de francs CFA.

 
GR
 

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