Paolo Pâtisserie, le célèbre salon de thé à l’entrée du quartier Louis à Libreville, a été placé sous scellés, ce lundi 8 janvier autour de 11 heures, par un huissier de justice accompagné de policiers.

Le Paolo Pâtisserie. © Facebook

 

La pâtisserie la plus fréquentée du quartier Louis est fermée pour le moment. La cause, aux dires du personnel : un différend juridique opposant l’actionnaire majoritaire, Joseph Konsol Yussef, de nationalité libanaise, et Paolo Pierre Pilone, associé-gérant, Italien. Le premier reprocherait au second de l’avoir grugé sur les bénéfices réels de l’entreprise qui, selon les mêmes sources, se chiffreraient en milliards de francs CFA. De notoriété publique, l’entreprise réalisait une poignée de milliards de chiffre d’affaires chaque année depuis son ouverture en 2013.

Saisi par l’actionnaire majoritaire, le tribunal de Libreville a demandé la séparation des deux associés et condamné l’Italien à un certain remboursement. Celui-ci a d’ailleurs annoncé la couleur, au sujet de son départ, en faisant parvenir aux employés de la pâtisserie un préavis de 3 mois avant licenciement. Echu en octobre dernier, les employés ont été étonnés de la poursuite normale de leur travail.

Depuis sa réouverture fin août dernier, après un mois de vacances, le Paolo Pâtisserie semble fonctionner au ralenti, notamment avec un achalandage moins fourni que d’habitude, la longue panne du système de coulissage de la porte d’entrée. Celle-ci restait désormais ouverte aux mouches et autres inconvénients.

Regroupant dans le même périmètre un salon de thé, une boulangerie, une pizzeria, un glacier, tout en offrant de la petite cuisine méditerranéenne, le Paolo Pâtisserie était déjà confrontée à une forte concurrence, consécutive à l’ouverture à Libreville, mi-septembre 2017, d’une franchise de Paul, la célèbre enseigne de boulangerie et restauration rapide. Une longue fermeture de l’établissement de Louis lui sera indubitablement fatale pour le maintien de ses beaux chiffres d’affaires.

 
GR
 

13 Commentaires

  1. Milangmissi dit :

    Le chiffre d’affaire d’un salon de thé en milliards, dans un pays 70% des gens n’ont pas 3 repas par jour. Cela illustre à loisir combien une petite partie de la population vit dans un luxe insolent et indécent.
    Pour vos problèmes de riches, au fond je pense que le gabonais lambda s’en bat les c…

  2. bon bref dit :

    @milangmissi, tout a fait d’accord que les riches vivent indécemment au Gabon, par contre dans ce pays, si quelqu’un ne mange pas 3 fois par jour c’est qu’il ne veut pas… les fruits pourrissent au sol en brousse, les tubercules sèchent en terre, les poissons s’ennuient dans l’Ogooué et les gibiers de brousse nous lorgnent en erreur… si un Gabonais a faim et qu’il reste à Libreville pour gratter la tête devant les parents c’est son erreur, on a tous les terres au village qui ne demandent qu’à être cultivées…

  3. ébirane dit :

    tu as tout dis bref et je te vote, ici tout le monde veut travailler au bureau ou faire de la politique lorsqu’on arrive pas à s’assumer soit meme.

  4. Olsen dit :

    Et selon vous c’est en allant au village qu’on peut envoyer ses enfants au lycée à l’université et les soignés?

  5. Le Trublion dit :

    Bonjour à tous,
    Un salon de thé pour un Chiffre d’affaire en Milliards j’aimerais bien avoir le sources parce qu’il s’agit sans conteste d’une approximation flagrante qu’il faudrait corriger.
    Avec un panier moyen à 2200 Fcfa (et c’est déjà élevé pour exemple au Qatar dans le fast food le ticket moyen est de 3100 Fcfa) il faut 455.000 clients / an soit 1245 Clients / jours soit 125 Clients par heure sur une base 7/7 sans baisse de régime et encore je ne parle « que » d’un Milliard de ÇA.

    Merci pour l’info mais faite un effort d’analyse préliminaire nous y gagnerions tous !

    • gabonreviewadmin dit :

      C’est incroyable, ahurissant, mais pas impossible. L’article rapporte des faits sur la base des témoignages des cadres de l’établissement et des chiffres du milieu judiciaire. Nous nous refusons de raisonner en terme de population de Libreville ou du clients uniques.

      Au regard du débit de cette pâtisserie, 100 clients pouvaient passer en une heure devant ses caisses, ce qui amènerait, de 7 heures à 22 heures, à 1500 clients par jour et donc 45000 passages à la caisse par mois. Avec de telles hypothèses, pessimistes au demeurant, on ne va tout de même pas douter qu’un tel lieu de brassage, lieu de convergence des classes moyennes et huppées dépensières, ne puisse faire 85 millions CFA par mois et donc plus du milliard. Au Paôlo, il y a le turn-over des clients sur les tables, il y a les clients qui viennent acheter pour emporter, il y a les anniversaires d’enfants organisés sur place ou passant commandes à cet effet, il y a le service traiteur, la restauration permanente et une boulangerie qui livre dans toute la ville.

      L’argent n’est pas que dans le secteur pétrolier. C’est juste incroyable, mais retenons qu’aux USA l’industrie du loisir fait plus d’argent que la construction des Boeing et ça ce n’est pas Gabonreview qui le dit.

      • Didi dit :

        Meme les vendeuses de bananes au marché vendent au milliards. Quand les gabonais comprendront que la politique et la critique ne sont pas des systèmes économiques on aura moins de commentaires aussi inutiles. Merci Gabon review

  6. Lepositif dit :

    Poh poh poh !!! Le Gabonais nouveau. Une structure fait un chiffre d’affaire ca devient un probleme. Quelqu’un n’a aucune source mais il vient douter des chiffres donnes par des journalistes qui ont leurs sources (dont celle judiciaire). Paul vend son omelette a 8000 Frs: probleme comme si on forcait quelqu’un a y aller ou qu’on prelevait ca directement dans son salaire ou sa poche.
    Dans tous les pays du monde meme au Qatar, il y a les riches, les pauvres et la classe moyenne…mais au Gabon on veut que tout le monde aille passer son week-end au Radisson, prendre son petit dejeuner chez Paul, aille en villegiature a Dubai, etc. La jalousie et l’aigreur vont vous tuer. Au lieu de vous poser les questions comment d’autres viennent reussir ou nous on dit que tout est impossible ou difficile…nous on kongosse. Aigris va!

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