Alors que l’établissement a été mis à la rue il y a plus d’une semaine, Jean-Lié Massala, président de l’Académique franco-américaine de management (Afram) n’a entrepris de donner de la voix que le 3 août dernier, livrant ainsi part de «vérité», pour réclamer «justice».

Scène du 27 juillet dernier : les effets mobiliser d’Afram et ses étudiants dans la rue. © Facebook/Les Gabonais de la Honte

 

Jean Lié Massala, président de l’Académique franco-américaine de management (Afram), réclamant la vérité et la justice, le 4 août 2017. © Gabonreview

L’Afram, l’une des plus prestigieuses institutions privées d’enseignement supérieur au Gabon, consacrée à la formation des jeunes, traverse depuis quelques temps une zone de fortes turbulences. Le 28 juillet dernier, en effet, un huissier de justice, Me Denise Cheryl Aba’a Assoumou, accompagné d’une «patrouille de la Gendarmerie nationale et de civils» a expulsé l’établissement des locaux qu’elle occupe, depuis 15 ans, dans le haut du quartier Montagne-Sainte à Libreville. Ce, au bénéfice de «la Polyclinique Chambrier», a expliqué Jean-Lié Massala, le 3 août dernier, à la faveur d’une conférence de presse menée sous le thème «Vérité et Justice».

Malgré l’antériorité d’autres décisions du tribunal dont un ordre exigeant, le 8 juillet 2016, la cessation de trouble par l’interdiction à la Polyclinique Chambrier «de se rendre dans les locaux d’Afram et de lui adresser un quelconque acte tendant à troubler la jouissance paisible de son occupation», le petit commando ayant agit le 28 juillet dernier mettait à exécution une nouvelle décision de justice à travers laquelle le tribunal se déclare «incompétent à connaître le litige» mais ordonne tout de même «l’expulsion de l’Académique franco-américaine de management» des locaux qu’elle occupe depuis 2002.

Mettant donc à exécution cette nouvelle décision de justice, «le personnel de l’établissement, les visiteurs et les étudiants, en plein examen, ont été sommés de vider les lieux». Depuis lors, Afram est dans la rue.

«L’objectif de l’égalité des chances ne peut s’opérer sans une justice rigoureuse et impartiale», a souligné Jean-Lié Massala lors de sa rencontre avec la presse, invitant la «justice à faire toute la lumière sur la cohérence des décisions rendues dans cette affaire». Si le président de l’Afram plaidait pour son cas, il n’a cependant pas manqué d’interpeller les autorités sur les cas «similaires qui prévalent au sein des autres établissements de ce secteur, en général, en raison d’impayés accumulés de l’Etat dont l’issue n’apparaît pas depuis deux ans d’interpellations infructueuses».

Les trois dernières années auront en effet été fort laborieuses pour Afram en raison d’impayés de l’Etat affectant son fonctionnement. Jean-Lié Massala a expliqué que «malgré cette situation financière sensible, l’Afram a réalisé des constructions» sur la parcelle occupée depuis 15 ans par l’academie, «en accord avec le propriétaire». Au fil du temps, l’institution n’a eu de cesse, selon lui, de solliciter du bailleur l’achat de ladite parcelle, du reste, «acquise avec le concours d’Afram». Mais les problèmes ont pointé le nez à partir de 2016 avec une lettre recommandée de la Polyclinique Chambrier, notifiant à la direction d’Afram que l’établissement médicinal était devenu propriétaire de la parcelle. Ce à quoi l’académie a répondu ne pas reconnaître l’établissement médical comme propriétaire, d’autant plus que «toute vente de parcelle est subordonnée au droit du locataire» et de surcroit, a déclaré le président de l’Afram, «la polyclinique Chambrier n’a pas présenté d’acte de propriété à ce jour». Malgré cela, a poursuivit le responsable de l’académie, «la polyclinique Chambrier séjourne à sa guise dans l’établissement durant nos activités, pendant les cours, elle va jusqu’à réaliser des travaux topographiques, au mépris d’un minimum de respect».

Cet état des choses a amené l’Afram à introduire «une requête en référé d’heure à heure au mois de juin 2016 pour cessation de troubles», en traitement de quoi le tribunal a ordonné «la cessation de trouble» sus citée. Ayant rappelé toutes les étapes et interventions des tribunaux dans cette Jean-Lié Massala s’étonne et dénonce la rapidité de la dernière procédure ayant conduit à la mise à la rue de son établissement, «quand on sait les lenteurs devant les tribunaux». «Hallucinant !», a-t-il lâché.

Et de multiples questions subsistent face au rendu de la procédure de référé en expulsion initiée le 6 avril 2017 par la polyclinique Chambrier et la SCI Notre Dame de Grace et ayant autorisé l’expulsion d’Afram. «Pourquoi la polyclinique n’a-t-elle pas poursuivi la procédure initiale… en allant chercher le motif de requête qui lui était déjà récusé ?», «Comment se fait-il que nous n’ayons jamais été informés au préalable de cette expulsion par une assignation, comme il est d’usage puisqu’à ce jour, nous n’avons aucun justificatif de la part de l’huissier de justice ?», «Comment se fait-il que l’expulsion à laquelle ils ont procédé n’a pas été faite par les forces de l’ordre comme il est d’usage, mais par leurs employés ?», «Où se cache M. Esnault, le propriétaire de la parcelle depuis novembre 2015, date à laquelle nous nous sommes entretenus pour qu’il formule une offre de vente de la parcelle à l’Afram ?», «Où est l’acte de vente de la parcelle, à qui l’a-t-on manifesté ?», «Comment l’Etat et aucun de ses représentants ne peuvent s’enquérir de la situation et de l’avenir de ses compatriotes, notamment des étudiants qu’il y envoie ?», «Comment se fait-il que l’Etat, notre partenaire, ne se soit pas enquît de notre situation à ce jour, soit en tant que partenaire pour l’enseignement, soit en tant que créancier à l’origine de ces turpitudes ?» Des interrogations essentielles dont les réponses échappent aux responsables d’Afram.

Responsable en partie de cette situation avec une dette à Afram dépassant le milliard de francs CFA, est ainsi interpellé dans le sens où il est le garant du droit, de la justice, de la paix et de la cohésion nationale. Jean-Lié Massala souhaite que son établissement soit assisté par l’Agence judiciaire d’autant plus que l’école accueille des boursiers de l’Etat. A la justice, il demande d’annuler «purement et simplement la décision du tribunal de première instance en faveur de la polyclinique Chambrier, prise sous des motifs fallacieux…».

 
GR
 

9 Commentaires

  1. AFRICA dit :

    Ok l’Etat n’a pas payé depuis 2 ou 3 ans…. et pendant les 10 autres années , qu’avez vous fait du gain ? Meme pas payer une parcelle? Ce sont les gens qui dirigent le pays…aucun sens du business

    • Mboung dit :

      1 académie de MANAGEMENT qui n’a mm pas pris le soin de s’appliquer ce que surement (on espère quand en tt K) elle mm enseigne, sécuriser ses outils et moyens de production ?? Espérons pour eux qu’1 impétrant(ayant assisté à tout ceci?) ne leur soumettra pas 1 jour leur (propre?) K comme antithèse….kinda quand mm…

  2. Obiang Francois dit :

    Avec les grands domaines qu’il possède à Libreville, Chambrier ne peut pas construire une annexe de sa clinique dans son domaine d’ozengué? En cas d’AVC la prise en charge est immédiate!

  3. MA HONTE dit :

    Et que deviennent nos enfants dans cette « AFFAIRE »?

  4. Le citoyen dit :

    Voilà d’où viens le dénomination « profito -siuationiste.qui l’est finalement ? C’est chambrier et son fils qui profite des investissements faites par cette institution pour les accaparer
    Mon amis Ob.F a raison tout ozangué est inonder d’herbes.mais comme tout l’argent, soutirer a bongo à été lapidés,en soutenant wang-fu .obligé de s’accaparer des bien d’autrui . çà ne fais que commencer.
    Ne tombé pas sur les idée bien mûri par wang-fu ,faire le gel des structures.pour mettre en mal l’état.
    L’état doit avoir un droit de regard pour que justices soit rendue clairement. Car ces jeune competroites qui apprennent et qui travaillent ne comprendront pas que c’est wang-fu et alier qui maligance ces plans . Au lieu d’aller faire un site in dans le vaste domaine de chambrier .risque de s’en prendre a la voie publique.
     » ne regardons pas l’action.mais voyons d’où vient l’action.

    • LeGambanais dit :

      Et voila encore une fois c’est de la faute du Chinois.

      Bientôt quand quelqu’un aura une diarrhée, ce sera exclusivement de la faute du Chinois.

      Arrêtons un peu avec ces réflexions inutiles et sans fondement.

      Il y a eu une question claire et fondamentale qui a été posée par MA HONTE: « Et que deviennent nos enfants dans cette “AFFAIRE”? »

  5. Le président PING a quoi à y voir avoir cette mise à la rue? Arrettez de voir son fantôme partout.

  6. Le chant de l'ogooué dit :

    Legabonais, on ne dit pas « de la faute », mais plutôt « c’est la faute de…. »

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