À peine lancée, des interrogations fusent ici et là sur le nombre d’employés expatriés qui exercent au sein de la nouvelle entreprise de droit gabonais.

Une photo qui fait douter. © nouvellegabonmining.com

Une photo qui fait douter. © nouvellegabonmining.com

 

La Nouvelle Gabon Mining est une société opérant dans le secteur minier et particulièrement le manganèse. Détenue par des investisseurs Singapouriens, elle est en phase d’exploitation pour une durée minimum de 25 ans. A ce jour, elle compte 320 employés. Elle atteindra 384 personnes dans la phase de démarrage, et à terme 700 à 1000 personnes.

Les photos qui font douter. © nouvellegabonmining.com

Les photos qui font douter. © nouvellegabonmining.com

Au-delà des investissements prévus, cette société s’engage à maintenir la proportion de personnels expatriés à 7% des effectifs totaux. La répartition des agents s’effectuera de la manière suivante : phase de construction : expatriés 44 (16%) contre 276 (84%) Gabonais. Une programmation qui porte à 14, le nombre d’employés expatriés actuellement en poste au sein de l’entreprise dirigée par Phil Mason. Une appréciation pas toujours du goût des observateurs. «Rien qu’à voir la photo, 16 personnes de type indien contre seulement 3 de type africains, peut-être même qu’ils sont Béninois. On devine qu’il y aura très peu de Gabonais embauchés dans cette entreprise», souligne un lecteur de Gabonreview sous le pseudonyme, Makaya. «Nous sommes convaincus aujourd’hui que la notion de quotas de la main-d’œuvre étrangère dans les entreprises en République gabonaise n’est plus d’actualité, car elle s’apparente à garantir une proportion d’emplois aux expatriés, lorsqu’on sait que le taux de chômage au Gabon est suffisamment élevé », renchérit un autre, se présentant comme Serge Emane.

Comment expliquer la prédominance des agents d’origine indienne sur la quasi-totalité des photos prises lors du 1er mai puis publiées sur le site internet de la structure, lorsqu’on sait qu’ils n’atteignent même pas 50 sur les 320 agents embauchés à ce jour ? Serait-ce une simple volonté de les mettre en avant au détriment des autochtones, pourtant estimés majoritaires par la société ? Ou encore cette journée de la fête du travail aurait été célébrée en l’absence des employés gabonais ?

La conséquence d’une telle situation serait une faible adhésion des populations nationales à ces projets, jugés en déphasage avec les intérêts des nationaux. La mise en place de la préférence locale dans les offres d’emplois répond au souci de renforcer la politique du plein emploi en faveur de la jeunesse qui représente plus de la moitié de la population. Celle-ci peut aussi contribuer à assurer un «transfert de compétence nationales». Mais aussi d’endiguer l’accroissement du chômage et de définir les conditions d’accueil des travailleurs étrangers susceptibles de participer au développement de notre pays par l’apport de leur savoir-faire. «Les Singapouriens vont venir en masse pour y travailler. Quant aux nationaux ils seront au mieux nettoyeurs, ils n’auront aucun poste à responsabilité», présage Makaya.

 

 
GR
 

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