A la faveur d’un échange, le 23 septembre dernier, avec le ministre des Mines, le directeur général de la Société équatoriale des mines (Mines) a fait le point des activités de cette entreprise publique.

Fabrice Nze-Bekale au sortir de son audience avec le ministre des Mines. © Gabonreview

Fabrice Nze-Bekale au sortir de son audience avec le ministre des Mines. © Gabonreview

 

Récemment arrivé à la tête du ministère des Mines, Ruffin Martial Moussavou s’attèle à prendre connaissance des dossiers. Après le représentant général d’Eramet, il s’est entretenu avec le directeur général de la Société équatoriale des mines (Sem), qui lui a essentiellement présenté les activités de cette entreprise publique. «La Sem a été créée par décret présidentiel en août 2011. Elle a plusieurs missions dont les deux principales sont de gérer les participations de l’Etat et développer des partenariats de projets miniers. A ce titre, nous menons actuellement plusieurs activités de prospection et de recherche sur l’or», a déclaré le directeur général de la Sem à l’issue de l’audience. Et d’évoquer le bilan des activités de l’entreprise. «Je suis globalement satisfait. Nous avons réussi à monter quelques projets avec le peu de moyens qui nous ont été attribués. Maintenant il reste encore beaucoup à faire», a-t-il confié.

Pour l’heure, la Sem reste essentiellement cantonnée à la collecte de l’or artisanal. «C’est une décision du Conseil des ministres décentralisé de Makokou en 2011 qui avait dit que l’Etat devait réintégrer ce secteur d’activité et mieux le contrôler», a rappelé Fabrice Nzé-Bekalé, expliquant que la Sem a pour mandat de réorganiser le secteur. «Depuis 2013, nous avons installé des comptoirs à Makokou, Mitzic, Ndjolé, Lastourville et Mouila. Nous collectons de l’or que nous transformons en lingots d’or et que nous vendons à la Caisse de dépôt et de consignation (CDC), dont le rôle est de constituer des réserves stratégiques pour le compte de l’Etat», a-t-il précisé.

Activité très prisée, la collecte attire de nombreux d’orpailleurs illégaux. Une question sur laquelle s’est penchée la Sem. «Nous avons constaté que l’or qui était produit par les orpailleurs illégaux était vendu de manière illégale. L’Etat n’y gagnait absolument rien. Depuis, nous collectons donc auprès d’orpailleurs qui sont enregistrés. Nous pouvons donc tracer la source de l’or et cela permet de mieux organiser la filière», s’est réjoui le directeur général de Sem. «Cela permet également de réinjecter des liquidités dans des zones qui sont relativement pauvres. Depuis le début de l’année par exemple, nos achats se chiffrent à plus d’un milliard de francs», a-t-il souligné.

Autre problème sur lequel s’est penchée la société : Minkébé. «C’est un dossier complexe qui touche à la sécurité et à l’environnement et au secteur des mines. Nous travaillons avec les forces de sécurité pour voir dans quelle mesure ce gisement peut être mieux développé. Vous vous souviendrez qu’il y a eu un conseil présidentiel sur la situation de Minkébé en septembre 2014 et depuis nous continuons à travailler dessus», a conclu Fabrice Nzé-Békalé.

 

 
GR
 

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