Deux semaines après l’agression mortelle à l’arme blanche d’un élève de l’établissement, le proviseur du lycée national Léon Mba a promis des mesures visant à assurer plus de sécurité aux élèves, tout en reconnaissant le tort des surveillants.

Des élèves du lycée Léon Mba dans le complexe. © Maxime Novikovski

 

Le décès du jeune Dorland Obame Ondo, élève inscrit en 5e au CES Léon Mba 2 de Libreville, aura forcément des conséquences sur la gestion de l’établissement, et partant, dans tout le complexe scolaire. L’agression à l’arme blanche de cet élève de 15 ans par un de ses condisciples, a prévenu Jean Baptiste Obouri, le proviseur du lycée national Léon Mba, l’amènera à «secouer le cocotier», pour dégager les responsabilités de chacun des agents du complexe. En ligne de mire : les surveillants qui, a reconnu le proviseur, n’ont pas convenablement fait leur travail le jour de l’altercation ayant occasionné la mort du jeune élève. Pour certains élèves, le laxisme et le peu d’attention des surveillants sont devenus habituels au sein du complexe. D’aucuns rapportent qu’un groupe d’élèves aidés par d’autres jeunes non-inscrits dans l’établissement y ont installé depuis plusieurs mois un climat de terreur, en raison des braquages et autres agressions visant principalement les élèves du complexe.

Joël Pono Opapé, ministre de la Réforme de l’Etat, en compagnie du proviseur Jean Baptiste Obouri (à droite), le 3 janvier 2017. Capture d’écran/Gabon24

Pour sa part, Joël Pono Opapé, le ministre de la Réforme de l’Etat, a dit s’être saisi de la question qui, selon lui, prend en compte tous les établissements scolaires du pays. A la suite d’«une investigation discrète» menés par des agents de son département, le membre du gouvernement s’est rendu récemment au lycée Raponda Walker à Port-Gentil et au complexe Léon Mba de Libreville. Objectif : «vérifier si ce qui est écrit est exact». Et si le ministre s’est gardé de s’étendre sur les conclusions de cette enquête, il a néanmoins promis que celles-ci devraient bientôt être transmises au ministre de l’Education nationale, en vue d’engager au plus vite les réformes au sein de ce secteur en proie à des difficultés de divers ordres. Pour Joël Pono Opapé, il s’agira, dans un premier temps, de «sécuriser les enfants» avant de songer à «améliorer les conditions de vie (des professionnels du secteur), et à augmenter la capacité d’accueil des établissements du pays».

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Jean-Marcel BOULINGUI dit :

    Que vient faire Joël Pono Opapé dans cette affaire ? Il s’ennuie ? Dîtes-lui qu’il est ministre de la réforme de l’Etat, pas Médiateur de la République. Il s’ennuie ? Il se cherche un créneau ?

  2. Jean-Marcel BOULINGUI dit :

    Opapé se cherche un créneau pour exister ?

  3. djouori dit :

    La responsabilite est au Gouvernement et le premier minister aurait du deja demissionner car il y a mort d’homme. Ce qui est surprenant c’est le fait que l’on accuse les pauvres surveillants alors que l’insecurite des etablissements a ses causes ailleurs:
    1. classes plethoriques: le principe en demographie est que plus la population augmente dans un espace reduit, plus il est difficile de la controller et la solution est la multiplication des etablissements a faible effectif
    2. avec plus de 10.000 eleves, c’est une ville dans un lycee alors que le Gabon peut avoir pour un ratio population-ecole juste 200 a 300 eleves par etablissement en ayabnt une moyenne de 2 ecoles par quartier, c’est possible, c’est faisable, si on supprime la CAN et les vehicules de fonctions inutiles.
    Bon ce ne sont que de vielles propositions de plusieurs reunions à l’education nationale mais qui nous ecoutera?

  4. JEAN - JACQUES dit :

    M.le proviseur attention, il ne faut secouer le cocotier avec les mains sinon les cocos vont tombé sur votre propre tête, il faut ulitiser le padouc.

Poster un commentaire