Problèmes techniques à répétition, espace de travail à risque, faible couverture, les conditions de travail à l’antenne de Radio Gabon dans l’Ogooué-Ivindo sont de plus en plus difficiles. Les agents renouvellent leur cri d’alarme à l’endroit du gouvernement.

Le siège de la station provinciale de radio diffusion et télévision à Makokou. © D.R.

 

Chaque jour un peu plus, Radio 6 s’enfonce dans l’abîme. «Radio Makokou», ce média public créé dans la foulée des premières fêtes tournantes que la province de l’Ogooué-Ivindo avait abritée l’édition 1975, est désormais dans l’impasse. Les difficultés techniques notamment relativisent son fonctionnement. Dotée d’un émetteur de 250 W, sa couverture ne dépasse guère 20 km.

Sur Radio Gabon, jeudi 26 octobre, le correspondant local s’est fait le porte-voix des agents qui réclament au gouvernement un émetteur approprié, pour permettre à leur radio de couvrir toute la province, et de répondre aux objectifs assignés à la radio.

Et si cet émetteur leur était livré dès ce jour, nul doute que les agents de Radio 6 ne seront pas satisfaits. L’antenne de Radio Gabon dans l’Ogooué-Ivindo souffre d’autres maux que ceux liés à sa faible couverture. «La vielle bâtisse de Radio 6 est, depuis longtemps, tombée en décrépitude. Tous les bureaux et le studio-radio dépourvus d’étanchéité sont la proie des eaux de pluie qui coulent d’un toit défoncé par l’usure du temps, et qui entrent par les ouvertures initialement prévues pour accueillir les climatiseurs», rapporte le correspondant de Radio Gabon.

La peinture appliquée sur la façade du bâtiment abritant la radio, elle aussi à rafraîchir, date de 2002. Un «cadeau» des autorités politiques locales, à l’occasion de la célébration de la fête de l’Indépendance dans la province cette année-là. L’«intérieur est totalement défraîchi et dégage des odeurs de moisissure due à l’humidité». Ce qui est loin de correspondre aux conditions idéales de travail, on s’en doute bien.

Pourtant, les différents responsables de Radio 6 n’ont pas cessé d’interpeler le gouvernement sur le sujet. Certains avaient pensé que la nomination, en septembre 2015, d’Alain-Claude Bilie-By-Nze en tant que ministre de la Communication allait permettre de sortir de cette difficile situation. C’était sans compter les urgences de l’agenda chargé du le fils de la contrée sur le même segment de préoccupations. A l’instar des salaires des agents de la radio Africa N°1, la situation de l’Agence gabonaise de presse (AGP) et depuis quelques mois celle de certains agents de Kanal 7, la chaîne de télévision désormais publique, qui a cessé d’émettre.

Auteur : Michel Ndong

 
GR
 

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