Les conditions de travail et de traitement des agents n’ayant pas connu d’amélioration en dépit des promesses du gouvernement, le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) annonce une nouvelle grève à Gabon Télévision et Radio Gabon dès le 9 décembre.

La Maison Georges Rawiri, le bâtiment abritant Gabon Télévision et Radio Gabon (côté jardin). © Gabonreview

 

Depuis leur dernière rencontre avec le ministre en charge de la Communication, au terme de laquelle des promesses avaient été faites au sujet de l’amélioration de leurs conditions de travail et de traitement, les agents de Gabon Télévision et de Radio Gabon n’ont rien vu venir. Outré par «le mutisme affiché par le gouvernement», le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap), au terme d’une assemblée générale tenue à la Maison Georges Rawiri, le 7 décembre 2016, a annoncé une nouvelle grève dès le vendredi 9 décembre. Objectif : appeler une fois de plus l’attention des autorités sur les questions liées, entre autres, à la situation administrative des dizaines d’agents, les nombreuses difficultés matérielles à la radio et à la télévision, et les arriérés au paiement des frais de production pour ceux qui attendent leur poste budgétaire ainsi que le paiement de la prime de rendement.

Aminata Brigitte Ondo Mendogo, présidente du Synapap, annonçant la grève. © D.R.

«Nous attendons qu’on paie nos arriérés, et que le ministre de la Fonction publique nous dise à quel niveau se situent les dossiers d’intégration des communicateurs des médias publics. Il y a également la situation des rappels sur les salaires sans lesquels nous ne pouvons pas continuer de travailler», a prévenu Aminata Brigitte Ondo Mendogo, présidente du Synapap. Au sein de la Maison Georges Rawiri, l’on s’attend aussi à ce que les négociations annoncées par le gouvernement au sujet de l’optimisation des salaires sur la base de la réforme de l’audiovisuel public aboutissent à un accord. «Le syndicalisme, c’est la négociation. Nous attendons cette négociation, pour que nous nous tombions d’accord sur les principes des cahiers des charges à court, moyen et long terme», a indiqué le leader syndical, non sans demander au ministère du Travail la signature d’un arrêté permettant la mise en place d’une convention collective au sein des médias publics ainsi que l’adoption d’un plan social.

Ce nouveau débrayage, selon les membres du Synapap, s’explique également par l’attitude des autorités à l’endroit des agents, notamment de l’organisation syndicale dont elle a la charge. «Nous sommes des partenaires sociaux, mais on nous traite comme des moins que rien», a regretté la responsable de l’organisation, qui n’a pas caché que son agacement devant le traitement dont jouissent ses confrères de Gabon 24, beaucoup mieux rémunérés et mis dans de meilleures conditions de travail selon elle. Depuis, une plainte a été déposée à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), qui vise les directions générales de Gabon Télévision et Radio Gabon. Toutes deux sont accusées d’avoir détourné 1 milliard de francs CFA pour la première et 186 millions de francs pour la seconde.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. tchenko dit :

    C’est vraiment surprenant, de voir que le tout puissant Billy Bi NZE à autant de mépris pour ses chantres ses griots. Ces griots de l’émergence. …

  2. Harvy dit :

    Non même vous !!? incroyable..
    Bien , pas bien comme disent les enfants,buvez l’eau glacée et supportez..
    J’étais juste de passage

  3. Axelle MBALLA dit :

    Etonnant, car par principe ils vont si bien à ce régime sanguinaire qu’ils encensent religieusement. On est surpris de s’apercevoir qu’ils sont logés à la plus mauvaise enseigne dans cet univers qui reproduit parfaitement le régime sanglant qu’ils défendent bec et ongles dans un cocktail fait de médiocrité, de jalousie, e haine. Premier terreau de l’ethnisme pour contrôler l’info. En 2016, on a du mal à retenir le nom d’un seul journaliste performant, compétent. Le règne des compromissions, de l’inaptitude a pris l’ascendant sur un métier qui pourtant, commande la fierté et un désir inassouvi de l’envie d’apprendre, de découvrir, pour être ….apte au métier de journaliste. Désormais plus on crétin à RTPDG, plus on prospère…Ainsi l’a consacré le système BONGO ACCRO(im)BESSI(le). ….

  4. KIALO dit :

    Qui regarde vos programmes? Pourquoi? Quelles sont les conséquences de votre grève sur les populations gabonaises?

    • l'ombre qui marche dit :

      Mon frère tu as parfaitement raison leur grève n’a pas une incidence sur les gabonais qui préfèrent dans leur grande majorité regarder les chaînes sur satellite que de risquer de devenir idiot en regardant leurs fadaises et cela bilie bi nzé the kid le sait! franchement ces journalistes là sont comment les gens du pouvoir ne regardent pas les chaînes de Gabon télévision même eux mêmes les journalistes ne regardent pas ces foutues chaînes!

  5. Ntoutoume dit :

    Avec tous les salamalec pour Ali et sa bande de vautours vous vous attendez à quoi la chute sera plus que rude les amis

Poster un commentaire