Le secrétariat exécutif de l’Organisation patronale des médias (Opam) a été installé le 10 juillet à Libreville. Un regroupement qui permettra aux titres de la presse privée de mutualiser leurs efforts afin de mieux affronter les réalités politiques et économiques locales.

L’organisation patronale des médias (Opam) portée sur les fonts baptismaux le 10 juillet à Libreville. © Gabonreview

 

L’organisation patronale des médias (Opam) a été portée sur les fonts baptismaux à travers l’installation de son secrétariat exécutif, le 10 juillet à Libreville. A cette occasion, le président de l’Opam a rappelé bien-fondé de la mise en place de cette organisation visant la mutualisation des efforts de chacun afin d’être plus forts.

«La cérémonie qui nous réunit en ce jour mémorable pour les patrons de presse n’est que l’aboutissement d’un long processus parti du constat, séparés nous sommes faibles. Il fallait donc nous réunir pour mutualiser nos efforts afin d’être moins fragiles face aux réalités politiques et économiques de notre pays», a déclaré Guy Pierre Bitéghé.

Et ce dernier de préciser que l’Opam n’est pas un syndicat, mais plutôt un partenaire pour les pouvoirs publics, sans pourtant nier ou aliéner les lignes éditoriales de chaque média. «Nous pensons, après des années de relations conflictuelles, ponctuées de malentendus permanent, qu’il est temps de rétablir d’autres rapports avec les gouvernants, des rapports empreints de respects mutuels pour regarder ensemble, les chantiers de la réglementation avec en prime, le Code de la Communication qui continue à poser problème», a déclaré Guy Pierre Bitéghé.

S’attardant sur le nouveau Code de la Communication, le patron des patrons de presse a estimé que le texte peut être amélioré. «Car, beaucoup de choses restent imprécises dans l’actuel texte, alors que d’autres méritent des clarifications ou des rectifications», a-t-il justifié. Ce dernier a par la suite abordé l’épineuse question relative au financement des médias.

«Au moment où de nombreux titres meurent pour des raisons de financement, alors que d’autres sont essoufflés, il a été démontré que la subvention ne peut être la panacée. A chaque fois que le financement des médias leur a été posé, les autorités nous ont souvent répondu que personne ne crée son entreprise de presse pour attendre un financement de l’Etat», a déclaré Guy Pierre Bitéghé.

S’il a reconnu la pertinence de l’argument invoquée par le gouvernement, le président de l’Opam a également soutenu que dans tous les pays du monde, rares sont les organes de presse ne vivant que de leurs ventes, en lieu et place de publicité et d’autres financements réglementaires. «Ce n’est pas le cas du Gabon pour le moment, où la publicité est littéralement trustée par les seuls médias d’Etat et au quotidien progouvernemental l’Union», a-t-il déploré.

Dans son allocution, Guy Pierre Bitéghé a par ailleurs passé au crible le mode de désignation des membres du Conseil national de la communication (CNC), dont le mandat a été prorogé de «manière cavalière». Tout comme le président de l’Opam a déploré l’arrestation à Tchibanga de Gildas Biviga, journaliste à Radio Massanga.

 

 
GR
 

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