Reprochant à notre confrère «une faute professionnelle impardonnable» suite à une accusation d’homicide à l’encontre de son fils, le ministre de la Forêt a déposé plainte.

© akronlegalnews.com

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Réagissant à une publication de l’hebdomadaire L’Aube selon laquelle son fils aurait fauché et tué, en voiture, un ressortissant malien, le ministre de la Forêt, de l’Environnement et de la Protection des Ressources naturelles a décidé de porter plainte contre ce journal, annonce un communiqué publié le 2 septembre courant dans le quotidien Gabon Matin. Dans sa parution du 31 août dernier, notre confrère a, en effet, publié en première page, un encadré en ces termes : «Samedi dernier, aux alentours de 8 h, le fils du ministre des Eaux et Forêts, conduisant – vraisemblablement – à vive allure la voiture de son père, a fait passer de vie à trépas un Malien au quartier Angondjé. Le chauffeur était-il bourré ? Revenait-il d’une virée avec «des petites» ? «Fils à papa», «Fils à papa»… la vie continue». Des écrits assimilables à «une faute professionnelle impardonnable», selon Nelson Messone qui a, par ailleurs, décidé de saisir le Conseil national de communication (CNC).
Le petit encadré en question. © Gabonreview

Le petit encadré en question. © Gabonreview


En attendant, le ministre de la Forêt a tenu à démentir, affirmant que son fils n’est «en aucun cas l’auteur des faits décrits ou imaginés dans cette information de L’Aube». «Le journal n’a ni vérifié ni corroboré les faits, et a versé dans des propos qui portent atteinte à la dignité de Mr. Messone et sa famille», a-t-il donné à lire. Si, nonobstant cette mise au point, aucune preuve concrète, aucune argumentation, n’a été fournie sur l’innocence du fils du ministre de la Forêt, il se trouve qu’à la vérification, le seul fils du ministre de la Forêt en âge de conduire – la petite vingtaine en l’occurrence – n’est pas automobiliste et ne vit actuellement pas au Gabon, mais plutôt en France pour ses études.
Le journal a donc pu être induit en erreur par quelques informateurs sans scrupules. L’action de Nelson Messone semble par ailleurs être la conséquence d’une exaspération. «Depuis de longs mois, les journaux L’Aube et La Loupe – tous du groupe de presse Oloumambe, ndlr – s’acharnent sur le ministre des Forêts en écrivant tout et n’importe quoi sur lui, comme s’il s’agissait de manigances commanditées», note un proche du ministre qui n’en veut pour preuve que l’illustration du billet de L’Aube sur le mortel accident. «Ces journalistes ont utilisé la photo d’un Pajero blanc, identique à une voiture appartenant la famille du ministre alors qu’il ne s’agit même pas d’elle si on scrute la plaque d’immatriculation. Tout ça ressemble bien à de la manipulation mal intentionnée. Trop c’est trop ! Il faut quand même tenir les femmes et les enfants éloignés des machinations politiques», fulmine la même personne. Une notification de dépôt de plainte serait déjà parvenue au journal. Tout se jouera donc au tribunal.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Jean Patou dit :

    Ok, M. Messone, c’est votre droit de vous en remettre à la justice. Toutefois, n’aurait-il pas suffit de déposer un droit de réponse à la rédaction de cet organe? Vous qui avez été fonctionnaire international et diplomate, vous faites bien preuve de mesquinerie. En tout cas, à votre place, je n’aurais pas porté l’affaire en justice.

  2. Ciel dit :

    que le Ministre apporte juste un démenti, c’est la nouvelle mode, porter plainte, il n’y a plus de tolérance, écrivez au rédacteur et apporter le démenti sur les colonnes du même journal, et à eux de s’excuser publiquement, je pense que cela fera plus grand!!! il n’y a plus de tolérance, que de haine et de règlement de compte!!

  3. le patriote 123 dit :

    Juste deux choses pour les parties, (1) Publier un erratum et s’excuser à l’endroit de Mr Messone et (2) pour ce dernier apporter un démenti et faire preuve de tolérance. Mr Nelson Messone n’est pas homme à palabre, c’est l’un des rares membres de ce gouvernement dont j’ai encore un peu de respect.

  4. mbading mupaye dit :

    Depuis un certain nombre d’années, nombreux sont ceux qui pour prouver leur intelligence et leur probité s’acharnent sur les hommes et les femmes politiques notamment. Au motif qu’ils auraient la liberté d’expression pour eux. Par ailleurs, ils sont encore plus nombreux à cracher tout le fiel et la haine qu’ils ont en eux ; au point de demander à quelqu’un – fut-il ministre ! – de prouver qu’il est innocent. C’est juste incroyable ! Sommes-nous devenus aigris à ce point ? Nous nous offusquons, à raison certainement, des droits exorbitants que se sont octroyés les hommes politiques, depuis 2009 apparemment. Nous tolérons, pour ne pas dire que nous encourageons les délires de la presse ; quand bien-même elle ne ferait pas toujours preuve de professionnalisme. Où va notre pays ? Sommes-nous prêts à assumer le fruit de tout ce poison que nous sommes en train d’instiller dans la société, sans vergogne ?

  5. Myself dit :

    Comment peut-on relater des « informations » comme cela sans pourtant vérifier les faits. c’est une faute professionnelle grave qui discrédite toute une profession. Il faut que le Ministre poursuivre son action en justice, on ne peut accepter cela. La Liberté de la Presse ne signifie pas la Liberté de dire n’importe quoi.

  6. MAZO-NIANGOUROU dit :

    Ouffffffffffffff,la vérité est enfin là au beau fixe.Le démemti paru dans Gabon matin était trop laconnique et ne s’ adressait pas à tout le monde. Nous étions nombreux et surpris qu’avec la probité morale et le Niveau élevé de considération dont il est crédité que son fils soit présenté comme un fêtard qui ôte la vie d’innocente personne et la vie continue comme l’aube l’a fait croire au Gabon tout entier. Monsieur MESSONE est un gage de crédibilité de ce gouvernement. Sâlir à ce point cette famille gratuitement à ce point par une certaine presse crée indéniablement de l’exaspération.Comment ne pas s’ exaspérer d’une certaine presse? Même notre « on va encore faire comment » national est incapable de justifier la moindre compréhension à l’égard de ce journal. Toucher aux enfants des autres sans raison sur une histoire TOTALEMENT inventée, qui de nous tous l’aurait accepté? Courage monsieur le ministre votre plainte est plus que légitime et votre attitude respectable et honorable comme d’habitudes.

  7. kalix dit :

    Abstenez-vous de faire des éloges sur des personnes que vous ne connaissez pas. Il n’y aucun homme integre dans ce gouvernement et je sais de quoi je parle. Je fournirai des preuves de mes dires avant 2016.

  8. LE CITOYEN dit :

    Vous hommes de presse vous ne cessez pas de parler de déontologie, d’éthique et autre, cependant chaque jour vous aller l’encontre de tous cela à travers vous écrits et publication.
    Mais enfin quel type de journalisme faisons nous au Gabon?
    A défaut d’encourager le désordre la diffamation ,la médiocrité ,je pense qu’on doit sévir et ceux sans distinction presse publique ou privée .
    Mais enfin oh oh oh oh….

  9. Véracité dit :

    C’est très bien, Monsieur le ministre ! Ce torchon doit répondre de ses actes. Le journalisme, ce n’est pas de la fiction !

  10. Sergio dit :

    Vraiment dommage pour une certaine presse de notre pays. Il y a ministre et ministre, celui là semble avoir une réelle culture de l’exercice du pouvoir mais surtout de ses droits et devoirs. Porter plainte est vraiment le minimum, dans ce cas, persévérer monsieur le Ministre. Comment désinformer à ce point? Le fameux journal a publié l’inverse de « son » information, en s’excusant sur toute la ligne. Mentir à ses lecteurs, tenter de décrédibiliser volontairement une profession, juste pour salir un homme et sa fille et chercher à faire le Buzz… Si il y avait ne fusse qu’une once de vérité quelque part dans cette histoire, on s’y accrocherai, mais non… Félicitations monsieur le ministre, vous avez eu totalement raison d’éclairer correctement et de manière détaillée l’opinion à travers cet article de Gabon review, cela a permis à plusieurs d’entre nous de porter un jugement définitif sur cette hérésie journalistique de journaleux et non de journaliste, car les journalistes de qualité notre pays en regorge.

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