La compagnie pétrolière vient de publier ces résultats du 3eme trimestre 2014, caractérisés par un chiffre d’affaires de 425 millions de dollars, en recul de 13% comparé au 2eme trimestre de la même année.

Le siège de Total Gabon à Libreville. © Gabonreview
Le siège de Total Gabon à Libreville. © Gabonreview

 

Après 2 premiers trimestres concluants, Total Gabon a connu un 3eme moins faste. Les résultats publiés le 14 novembre dernier par la compagnie pétrolière montrent, tout d’abord que la production de pétrole brut de Total Gabon affiche une légère hausse, à 48 400 barils par jour contre 48 100 barils par jour au 2e trimestre 2014. Mais, cette hausse se traduit par une baisse du chiffre d’affaires, qui s’établit à 425 millions de dollars au 3eme trimestre 2014, en recul de 13% par rapport au 2ème trimestre 2014 (490 millions de dollars). Une situation qui s’explique par la baisse des prix du brut (-7%), ainsi que celle des volumes vendus (-5%) et des échanges avec les partenaires (-1%). Bien évidemment cette tendance affecte la capacité d’autofinancement de la compagnie, qui se situe à 214 millions de dollars, contre 217 millions au 2ème trimestre 2014.

Les investissements ne sont pas en reste puisqu’ils se situent à 148 millions de dollars contre 224 millions au 2eme trimestre 2014. «Cette baisse s’explique par la fin des travaux de surface de la phase 3 du projet de redéveloppement d’Anguille et des grands travaux d’intégrité sur Grondin et Torpille», explique Total Gabon. Enfin, le résultat net du 3eme trimestre 2014 s’établit à -35 millions de dollars contre 50 millions au trimestre précédent. Cette chute s’explique principalement par la baisse du chiffre d’affaires, l’augmentation des coûts d’exploitation liée à la campagne d’intégrité sur des puits existants et l’impact du redressement fiscal.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Jean Gaspard Ntoutoume Ayi dit :

    Le pire est à venir.

    Au 4è trimestre, la baisse des cours du baril de pétrole sera supérieure à 20%. Le prix moyen du baril devrait se situer en-dessous de 80 dollars US.

    Ce niveau de prix du baril de pétrole devrait également se maintenir tout au long de l’année 2015 et il est même à envisager un cours moyen du baril de brut autour de 70 à 75 USD.

    Dès lors, il conviendrait peut-être que le Gouvernement reconsidère rapidement ses prévisions de croissance et de recettes pour l’exercice 2015 avant le vote du budget.

    La balle est désormais dans le camp de nos parlementaires.

  2. Le Villageois dit :

    AIl faudrait analyser ces données avec la situation actuelle du pays. On dit que tout va bien, alors que les grands chantiers sont arrêtés, les entreprises et autres fournisseurs de l’État ne sont pas payés, etc. Le pétrole contribue énormément dans les recettes du pays et son poids tourne autour de 60 % du budget. Parlant de budget, on l’avait augmenté de 28 % en 2013 pour dépasser la barre des 3 000 milliards de FCFA. Il augmentera encore de 6,2 % en 2014 pour atteindre 3 335 milliards de FCFA, malgré les signaux d’un ralentissement des cours du pétrole. Le réajustement opéré en juin dernier, en l’abaissant de 11,4 % pour le ramener à 2954,6 milliards, un niveau inférieur à celui de 2013, arrive bien trop tard. En plus il n’est pas suffisant, car il fallait viser une baisse de plus de 15 % en tenant compte des prévisions économiques actuelles. Aujourd’hui, la solution semble d’aller s’endetter pour compenser les trous…Ne nous cachons pas, ces emprunts, faisant l’objet de détournements grossiers, constituent un boulet pour les générations futures, à qui on demandera de rembourser. En réalité, tout ne va pas bien. Le peuple a besoin de savoir.

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