Annoncé un an après son décès par sa famille, le projet de construction du mausolée de l’ancien ministre de l’Intérieur tarde à se matérialiser. La présidentielle d’août 2016 et la crise sociopolitique qui en a découlé y sont pour beaucoup.

André Mba Obame, lors d’un meeting à Libreville en août 2011. © XAVIER BOURGOIS / AFP

 

Un an après son décès, le souci d’entretenir la mémoire d’André Mba Obame (AMO), ancien ministre de l’Intérieur et ancien secrétaire exécutif de l’Union nationale (UN), avait poussé sa famille biologique à annoncer la construction d’un mausolée sur le lieu de sa sépulture. Douze mois après cette annonce, au deuxième anniversaire de la mort de leur parent, rien ou presque n’a encore été fait. «On y travaille», a pourtant tenté de rassurer Firmin Obame Nguema, membre de la parentèle et proche parmi les proches d’André Mba Obame, le 12 avril, à l’occasion de la visite de Jean Ping sur le tombeau d’AMO à Medouneu.

Mais surtout, le frère d’AMO a accusé la présidentielle d’août 2016 et la crise sociopolitique qui en a découlé. «Nous avons mis un bémol (au projet à cause) du contexte politique, qui n’est pas favorable à tout épanouissement en ce moment. Les Gabonais sont très préoccupés par ce qu’ils sont en train de vivre. Nous, famille de Mba Obame, combattants auprès de Mba Obame, revivons ce que nous avons déjà vécu en 2009, c’est-à-dire un hold-up électoral, avec à la clé des massacres. Or, l’ambiance du moment, n’est pas favorable à cette œuvre», a expliqué Firmin Obame Nguema.

L’autre raison permettant d’expliquer le retard pris dans la matérialisation du projet est plus familiale, et a un lien avec les rites et coutumes fang. La famille a notamment expliqué qu’il est impossible de faire quoi que ce soit avec la bière du défunt avant l’organisation du retrait de deuil. Mais depuis quelques temps, les choses ayant évolué du côté familial, le projet devrait a priori pouvoir connaître une nouvelle étape : celle de l’examen des différentes propositions envoyées par les participants au concours lancé le 18 avril 2016, et devant se tenir du 1er au 31 juillet 2016. «Le concours national d’architecture du mausolée André Mba Obame» était ouvert à tous les architectes professionnels, étudiants, artistes des beaux-arts et aux Gabonais «souhaitant apporter leur pierre à l’édification du devoir de mémoire de André Mba Obame».

En avril 2016, la famille d’AMO avait annoncé l’ouverture du futur mausolée pour le 31 août 2017, «le jour symbolique où le peuple gabonais a exprimé dans les urnes, dans sa majorité, son adhésion à la ‘‘Nouvelle espérance’’, l’offre politique d’AMO pour le Gabon». Plus sûr que ce délai soit respecté.

 
GR
 

6 Commentaires

  1. Airborne dit :

    La famille et l’UN doivent mettre la main à la patte pour realiser le monument en l’honneur d’AMO.

  2. valoni dit :

    ah quand il faut sortir le pognon ya plus personne
    c’est comme ça

  3. Anza dit :

    ca veut juste bouffer cadeau, voila le pays

  4. Issipock dit :

    Qu’est-ce que ce type a fait de beau pour ce pays en dehors de le torpiller quand il était à côté d’Omar Bongo, l’icône du mal du Gabon? C’est vrai qu’on ne tire pas sur un corbillard. Ne soyons pas amnésiques. Au lieu d’immortaliser des gens comme Grégory Ngbwa Mintsa, Oliver Ngoma, Pierre Claver Nzeng ou le chef Eka qui vient de décéder par des mosolés ou en baptisant les rues en leurs noms, vous voulez le faire pour un dictateur qui a contribuer à mettre le Gabon dans la situation qu’il se trouve aujourd’hui. Pauvre du gabonais.

  5. blaise bega dit :

    mais franchement;pour qu’elle raison?qu’il a fait quoi pour ce pays;les gabonais ont des vrai besoins pas des conneries de ce genre

  6. gigiEssono dit :

    Moi aussi je veux mon mosolé

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