La commission de surveillance des marchés de l’Afrique centrale, vient d’initier une étude sur le potentiel du marché financier de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), dans le but de cerner les contraintes liées à son développement.

© Gabonreview/Shutterstock

© Gabonreview/Shutterstock

Financée par la Banque mondiale dans le cadre du projet IDA de renforcement des capacités des institutions de la Cemac et prévue sur une période indicative de cinq mois, une étude sera conduite par le cabinet Roland Berger. Elle devra permettre d’établir un diagnostic de la situation actuelle, identifier les acteurs économiques qui pourront émettre sur le marché, formuler des recommandations en matière d’adaptation et/ou réforme du marché, de ses structures et du cadre réglementaire au sens large, amorcer l’accompagnement des acteurs identifiés pour favoriser leur recours au marché.

Selon certains observateurs, le bilan du marché financier de la sous-région demeure très en deçà des attentes, parce que marqué par la coexistence de deux bourses, en dépit de l’étroitesse de l’espace. Pour le ministre de l’Economie à qui le projet a été présenté, c’est l’occasion de faire l’état d’avancement des réformes engagées et d’arriver à un constat. «Nous avons besoin d’une bourse de valeurs qui puisse fonctionner au niveau de l’Afrique centrale. Afin de lutter contre la faiblesse en matière d’inclusion financière. Cela nécessite la poursuite de certaines réformes avec les experts ayant l’expertise avérée. Pour le Gabon, les retombés c’est d’avoir des financements saints, de bonne facture pour l’économie et pour les Etats», a souligné Régis Immongault.

Au terme de l’étude, le consultant produira un rapport sur l’étude de marché des entreprises pouvant recourir au financement boursier par secteur et par pays, une base de données exploitable par les acteurs du marché sur l’ensemble des entreprises de la Cemac, un plan d’action pour aplanir les obstacles au financement et accroître la culture boursière et attirer un certain nombre d’entreprises, un rapport spécifique sur les mesures idoines pour les PME en vue de leur accès au financement par le marché financier… Les conclusions de cette étude seront transmises au comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique Centrale (Umac) pour son exploitation.

Cette initiative participe du projet d’harmonisation des opérations de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) avec celles de la Bourse des valeurs mobilières de Douala (DSX, Cameroun), porté par la Cosumaf. L’existence de ces deux places boursières, dans une même sous-région, donne lieu à d’intenses tractations en vue de leur rapprochement.

 

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Jean nzela dit :

    Les projet s initiés en Afrique ont rarement à leur terme . Les raisons évoquées sont les suivantes : le budget est fini, les fonds ont été détourné , le projet a été boycotté …. Je soutiens l’idée selon laquelle il doit y avoir Un organe d’évaluation , cela permettra de finaliser tous les projets.

  2. Jean Cruz (Canada) dit :

    Ne dit-on pas souvent que lorsque le problème est mal posé, on aboutit à une mauvaise solution?
    Pour tous ceux qui suivent la BVMAC, de ses débuts à ce jour, savent que les anomalies d’ignorance sur ce qu’une bourse des valeurs sont à la base du manque de visibilité et de fonctionnement de la BVMAC.
    Si après tout ce travail exécuté par M. Alexandre Gandou, le ministre de l’économie n’a pu trouver d’ingéniosité créatrice que de commander d’évaluer le potentiel sous-régional, c’est effectivement l’expression d’un manque de maîtrise du sujet.
    Certes, il pourrait sembler évident que deux bourses des valeurs en Afrique centrale ne pourront cohabiter et donc inefficaces. Encore faudrait-il s’informer des expériences existantes: le cas du Canada avec la bourse de Montréal et celle de Toronto, deux marchés financiers distants de 600km.
    En résumé, comment a-t-il été possible la cohabitation de ces deux bourses: la spécialisation dans les titres financiers. Quand Toronto fait dans les actions et les obligations, Montréal fait dans la compensation et les produits dérivés.
    De ce cas d’école, à notre avis, les actionnaires de la BVMAC gagneront à recommander un rapprochement de deux bourses fondé sur la spécialisation des produits à offrir. Le Cameroun a déjà une expérience avérée avec les actions, Libreville peut développer une expertise avec les obligations et bons de trésors, entre autres.

  3. Gaboma power dit :

    Je soutiens l’idée selon laquelle on doit avoir un organe d’évaluation cela pourrait permettre de mieux finalisée les projets

  4. Caprice dit :

    Très belle initiatiative avec cette commission très peu de projets avorterons avec un étude minutieuse ils finirons par voir le jour

  5. Yeno Wynnie dit :

    Très bonne initiative il va falloir mettre les boucher double pour avancer dans nos projets de construction

  6. Meradie ndossi dit :

    Avec le nombre de projets stoppés a mis chemin, cette initiative est a soutenir pour le levé du soleil des projets

  7. Blaise nicolas dit :

    Tres bonne initiative mais il faut mettre un contrôle afin que ces projets avancent.

  8. jean stéphane Bidima dit :

    les initiatives sont très bonnes, mais le poblème de notre continent se trounve en ses hommes c’est-à-dire à la probité morale, à l’engagement et à la recherche du bien etre collectif

  9. Vince dit :

    Il faut avant tout repartir dans la raison-d’etre d’un marche de valeurs mobilieres en Afrique Centrale et plus precisement au Gabon. Il est avant la source secondaire de financement des societes ayant fait leur preuves sur l’arene economique et par consequent beneficient deja d’une notoriete et d’une credibilite indubitable.
    Pour ne rester que dans l’analyse du tissu economique gabonais, le secteur prive est quasi-inexistant, Or, un marche boursier constitue la plateforme sur laquelle les entreprises privees viennent chercher des capitaux a travers des processus d’émissions d’actions ou d’obligation et de tout ce qui produits financiers dérivés. Evidemment il y a des banques qui permettent le financement des entreprises dans une certaine mesure.
    Je rejoins mon frère Cruz, lorsqu’il dit qu’il est aussi utile au gouvernement, lorsque ce dernier emet des titres obligataires pour le financement des projets de grande envergure. Il est vrai que le Gabon gagnerait a transiger ses contrats a terme sur certains produits tels alimentaires, ou autres …Mais encore la, il n’y a aucune industrie ou entreprise se spécialisant dans le production industrielle. Malheureusement le Pétrole et le Bois sont déjà régit par des organismes internationaux et donc ne peuvent inclus dans la liste des potentiels produits que le Gabon peut offrir a travers des contrats a terme.

  10. Mvouama dit :

    On parle des études qu’on fait mais rarement de leurs résultats. c’est ça l’afrique centrale

Poster un commentaire