Fort d’un chiffre d’affaires de 217 milliards d’euros en 2013, le marché du luxe est appelé à croître davantage, notamment en Afrique qui bénéficie actuellement d’une forte croissance.

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BBS School of Management a ouvert son cycle de conférences internationales, le 7 octobre dernier, avec le thème «Entreprenariat dans les entreprises du luxe». Développé par Benjamin Leneman, président de Manufacture d’objets précieux (Manop), ce thème a permis à la centaine de participants de s’imprégner des réalités de l’industrie du luxe. «L’industrie des produits de luxe est une opportunité pour l’Afrique, une opportunité pour le Gabon. Car elle fait partie, avec la robotique et l’industrie médicale, des 3 secteurs en très forte croissance», a affirmé Benjamin Leneman, invitant les étudiants de BBS à réfléchir sur ce secteur.

Une réflexion qui devrait être axée sur la structuration des entreprises de luxe. Selon le conférencier, le marché du luxe repose globalement sur 5 grandes activités. Représentant 40% du marché, la haute couture est particulière du fait qu’elle repose sur la France et l’Italie, les Etats- Unis, l’Espagne, la Grande-Bretagne et l’Allemagne occupant une place marginale. Souvent le prêt-à-porter féminin est le produit de lancement d’une marque.

Avec 10% des parts de marché, la parfumerie est, elle aussi, une activité particulière car elle propose des produits de luxe en nombre et à un prix abordable tout en véhiculant les valeurs propres au luxe, comme le raffinement et l’identité du produit. Ce marché est dominé par un nombre limité de sociétés qui couvrent la majorité du marché. Pour rencontrer le succès, un parfum doit être différent des autres. Viennent ensuite les vins et spiritueux représentent un produit de luxe à part du fait qu’ils sont vendus dans les grandes surfaces ou dans les restaurants et bars. A nouveau, dans cette activité, un nombre limité de sociétés couvre une large majorité du marché. Comme la parfumerie, elle représente 10% du marché du luxe.

Le marché de l’horlogerie est bien spécifique car la montre est un produit qui a une symbolique forte dans de nombreux pays. Cette activité qui totalise 20% des parts du marché de luxe, a une segmentation particulière car certaines sociétés de joaillerie vendent également des montres alors que d’autres sont exclusivement des horlogers. Enfin, le marché de la joaillerie est lui divisé entre les «entreprises de familles» et les grandes marques. Il représente 10% des parts du marché de luxe. «En dehors de ces 5 secteurs, on peut citer les voitures de luxes, les œuvres d’art…mais cela reste très marginal», a souligné Benjamin Leneman.

Le marché du luxe a enregistré un chiffre d’affaires de 217 milliards d’euros en 2013 avec une croissance de 7% par an sur les 20 dernières années. Une tendance qui devrait se poursuivre puisque les estimations tablent sur une croissance de 7% par an sur les 20 prochaines années. En gros l’industrie de luxe croit 2 et 7 fois plus vite que chaque économie. Une croissance qui va de pair avec le nombre de consommateurs qui a plus que triplé en 20 ans. Estimé à 330 millions aujourd’hui, il devrait passer la barre des 400 millions de consommateurs en 2020, selon une étude du cabinet Bain & Company. Aussi, «cette croissance représente-t-elle une aubaine pour les futurs entrepreneurs puisque l’Afrique bénéficie actuellement d’une forte croissance laissant augurer un développement important du domaine du luxe à l’image de celui que connaît l’Asie. Nous sommes sur un marché à très forte croissance, avec des consommateurs de plus en plus vaste et avec la possibilité sans être médecin, sans être ingénieur, sans être Steve Jobs, de pouvoir entrer sur ce segment. Le métier du luxe peut être une aventure pour chacun», a conclu Benjamin Leneman.

 

 
GR
 

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