A la suite de son prédécesseur, le nouveau ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste devrait bientôt recevoir les responsables des maisons de téléphonie mobile, qui devraient s’engager à accroître leurs investissements en vue d’améliorer leurs différents services.

Guy-Maixent Mamiaka, nouveau ministre de l’Economie numérique. © D.R.

 

Nommé récemment à la tête du ministère de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, un premier chantier, non des moindres, attend Guy-Maixent Mamiaka : renouer les liens de confiance entre le gouvernement, les usagers et les opérateurs de téléphonie mobile. Le successeur de Guy-Bertrand Mapangou a pour mission de venir à bout des nombreux manquements décriés ces dernières années par les populations, notamment dans la qualité des services fournis par les deux principaux opérateurs, Airtel Gabon et Gabon Telecom. Les chiffres du dernier audit ne sont pas à l’avantage des deux structures.

La dernière campagne nationale de mesure de la qualité de service des réseaux de téléphonie mobile, s’étant déroulée du 20 août au 18 septembre 2018, montre en effet qu’un total de 118 engagements n’ont pas été respectés par les deux opérateurs depuis 2016, notamment sur la couverture radio 2G, 3G, 4G et le service voix. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (Arcep) dénombre exactement 61 manquements pour Airtel Gabon et 57 pour Gabon Telecom. En novembre 2018, Lin Mombo, le président du Conseil de régulation, n’avait pas manqué de brandir des menaces de sanction qui, disait-il, pouvaient aller jusqu’au retrait des licences pour les opérateurs.

Pour ne pas arriver à cet extrême, Guy-Maixent Mamiaka devrait recevoir dans les prochains jours Abderrahim Koumaa et Alain Kahasha, respectivement patrons de Gabon Telecom et d’Airtel Gabon. L’objectif de cette rencontre sera la signature d’un Protocole d’accord tripartite (gouvernement-Arcep-opérateur) censé «appuyer le cahier des charges» signé par chacun des opérateurs. Ce document, dont on assure au ministère de la Communication qu’il est actuellement en rédaction, est présenté comme une façon de contourner la sanction pécuniaire devant désormais être prise en dernier recours. Il s’agit, en fait, de mettre les opérateurs devant leurs propres engagements.

Cette option, proposée par Guy-Bertrand Mapangou au début du mois courant, vise également à permettre aux opérateurs de présenter leur plan d’investissement pour l’année 2019, dans lequel sont clairement inscrits les projets devant permettre d’améliorer leurs services. Gabon Telecom et Airtel Gabon ont déjà dit approuver la solution préconisée par le prédécesseur de Guy-Maixent Mamiaka. Le nouveau ministre en charge de l’Economie numérique n’aura donc qu’à poursuivre la conduite du dossier et à faire aboutir la signature officielle de ce Protocole d’accord tripartite.

 
GR
 

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