Le vice-Premier ministre en charge de l’Habitat a réitéré son engagement à voir clair dans les échecs de la Société nationale du logement social (SNLS) et la Société nationale immobilière (SNI). Dans une interview parue dans L’Union du 9 mai, Ben Moubamba a également adressé une pique à ses prédécesseurs, responsables selon lui de la crise actuel du logement.

Vue de logements sociaux en chantier. © over-blog-kiwi.com

 

Excédé par les échecs des dirigeants de la Société nationale du logement social (SNLS) et la Société nationale immobilière (SNI), le vice-Premier ministre en charge de l’Urbanisme n’y est pas allé de main morte. Dans une interview parue dans L’Union du 9 mai, Ben Moubamba a été catégorique : «Il est inadmissible que certains directeurs généraux de sociétés en échec puissent faire ce qu’ils veulent».

Concernant la SNLS, le membre du gouvernement a notamment déploré la mise en lumière d’un trafic de logements et de fonciers. «Ce trafic ne pouvait pas s’effectuer sans une complicité de certains agents de la SNLS, ce que les enquêtes judiciaires vont certainement démontrer», a-t-il lancé. «Il est normal que le directeur général réponde de ces dérives constatées autour de la SNLS, à moins que ces soutiens soient plus forts que la justice», a poursuivi le vice-Premier ministre.

Selon Ben Moubamba, les projets de lotissements de 2049 maisons ont été financés à Bikélé, grâce à l’accompagnement des banques pour plus de 55 milliards de francs. «Pourtant, jusqu’à présent ces projets ne sont toujours pas achevés. Le responsable doit expliquer ces échecs alors que les banques ont financé les logements de Bikélé et que les populations les ont payé», a déclaré le membre du gouvernement, soulignant que ces échecs ont conduit à la suspension de Paul Mapessi, premier responsable de la SNLS.

Concernant la SNI, Ben Moubamba a qualifié de regrettable, «l’insubordination (du directeur général, ndlr) face à l’autorité de l’Etat». En effet, Juste Valère Okologo est toujours en poste, alors qu’une «décision de suspension» lui a été notifiée. «Lorsqu’il y a 3808 logements dont la SNI devait gérer la construction et qui se trouvent à l’arrêt, que doit faire le ministre de tutelle devant une telle situation ?», a demandé le ministre en charge de l’Habitat, avant d’ajouter : «Nous avons besoin de comprendre. Si des personnes ont mal agi, le Gabon a besoin qu’elles assument leurs actes».

Le membre du gouvernement a par ailleurs lancé une pique à ses prédécesseurs, sur le dossier des logements sociaux. «Mes prédécesseurs ont eu des centaines de milliards de budget pour construire des logements et produire des parcelles probablement. On n’a pas vu les logements et pourtant, les budgets ont disparu. On a tenu pour responsable le chef de l’Etat alors qu’il avait donné les moyens», a déclaré Ben Moubamba.

Et ce dernier de mettre en avant la prouesse d’avoir pu attirer des investisseurs, sans le moindre budget. «J’ai des investisseurs qui sont prêts à construire avec leur propre argent, les logements nécessaires au pays. Nous avons redonné confiance aux investisseurs car (…) nous avons mis fin à la corruption à l’Habitat, aux rétro-commissions et à toute forme de dessous de table», a-t-il affirmé. Avant de lancer en direction de ces détracteurs : «Aujourd’hui, nous avons la capacité de loger un très grand nombre. Il suffit de nous laisser travailler», a conclu Ben Moubamba.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Allo 241 dit :

    Depuis le début de l année vous avez fait plusieurs discours à ce sujet.
    Les maisons sont toujours à l abandon.
    Arrêtez de nous distraire.
    Nous sommes fatigués

  2. Le Villageois dit :

    J’ai une question à poser à M. Moubamba : quand allez-vous finalement démissionner de ce poste VPM ? Si vous n’êtes même pas capable de suspendre un simple directeur d’une société sous votre autorité ministérielle, c’est que vous n’avez aucun pouvoir. Même vos collègues ministres ne pourront pas vous respecter. C’est pourquoi vous avez du mal à faire aboutir vos projets et vos reformes. Pour un VPM, votre impuissance est notoire et cela devient gênant et pénible malgré votre blabla d’activiste. Vous devriez démissionner pour tenter de sauver ce qui vous reste de dignité !

  3. Roberto dit :

    Moubamba attaque sans preuve M. Paul Mapessi Directeur Général de la SNLS qui a été auditionné une dizaine de fois au moins au cours des trois derniers mois, déférant ainsi aux convocations des services de l’Etat en charge de cette enquête consécutivement aux multiples plaintes déposées par le ministre en charge du logement. La dernière plainte aura été déposée le 14 février 2017, c’est-à-dire le lendemain du seul entretien qu’il avait bien voulu lui accorder depuis son arrivée à ce poste.

    Tous les actes de gestion ont été examinés et les pièces justificatives y relatives ont été communiquées aux enquêteurs. Sans qu’il ne soit nécessaire de donner une suite judiciaire à des accusations ressemblant plutôt à des dénonciations calomnieuses.(Lire l’article dans Gabonititiatives.com)

    Moubamba dit qu’il a des investisseurs prêts à construire les logements : si ces investisseurs ne sont pas payés, on aura une deuxième affaire Santullo ! Non mais, que ce dérangé qui blablate à longueur de journée se taise un peu et qu’il travaille sur ces dossier sans bruit. On attend les résultats, pas les sorties médiatiques tonitruantes sous forme de chasse aux sorcières.

  4. Samuel dit :

    «Il est normal que le directeur général réponde de ces dérives constatées autour de la SNLS, à moins que ces soutiens soient plus forts que la justice», a poursuivi le vice-Premier ministre.
    Que comprendre de cette déclaration sinon que le VPM reconnaît lui même que la justice au Gabon n’a aucun pouvoir, car elle n’est ni libre ni indépendante.PATHÉTIQUE

  5. abel koumba dit :

    Ce bougre veut simplement épater le Président de la République.En ce qui concerne M.Okologo, cet homme très sérieux a fait en peu de temps ce que ses prédécesseurs n’ont pu faire en 30 ou 40 ans concernant la situation socioadministrative du personnel et la mise en place d’un véritable logement social pour les gabonais.Dans tous les cas,il n’est pas sorti de l’esprit de la lettre de cadrage du Président de la République en rapport avec la question du logement social au Gabon.

    • Gaboma dit :

      Et il a fait quoi concrètement? ce que les gabonais constatent ce que des milliards sont sortis des caisses de l’état depuis que ce Mr est à ce poste et aucun logement n’a été mis à la disposition des gabonais. Continuez à nous prendre pour des maboules. Ce qu’on craint ce que ces blocs de béton avec le temps et la détérioration n’aient plus aucun autre avenir sinon la démolition comme ça souvent été le cas de beaucoup de chantier jamais achevés, alors que plusieurs dizaines de milliards ont été investis. Même le chantier presque accolé au siège de la SNI est à l’abandon. ces projets ont été financé, qu’Okologo nous explique où est passé l’argent pour que tout soit bloqué.

  6. Chritian Ngoua dit :

    5000 logements par an ( pour ne prendre que cette base).
    Cela signifie 416 logements au moins par mois en moyenne.
    Aujourd’hui Ben Moubamba totalize sept (7) mois de function.
    Question: combine de logements avez-vous déja construit depuis votre arrivée au gouvernement et à ce poste?
    Question 2: A la fin du mandate, allez-vous expliquer au people que vous n’avez pas construit les logements promis parce que vous n’avez pas vu clair dans la gestion de vos prédecesseurs lors du premier mandat, qui ne vous concerne meme pas?
    Vous cherchez a savoir ce qui s’est passé au lieu de faire ce qu’il y a lieu de.
    Comment appele-t-on cela? INCAPACITE NOTOIRE, INCOMPETENCE, etc.
    Normal : vous n’avez jamais travaillé nulle part avant de venir atterir par enchantement à un stage d’insertion dans l’administration en tant que VPM.
    Tout simplement triste, pathetique et minable.

Poster un commentaire