L’opération d’adressage des rues de la capitale gabonaise a repris, le 19 mai dernier. Est-ce dû aux critiques et dénonciations de la presse et de l’opinion ? En tout cas, les Librevillois constatent, avec une certaine réserve et quelques appréhensions tout de même, que des plaques sont de nouveau apposées sur des allées et avenues.

© Gabonreview

 

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La reprise de l’opération d’adressage des artères de la capitale gabonaise a démarré par le 1er arrondissement. En effet, le 19 mai dernier, en se réveillant, les Librevillois ont vu s’affairer dans la zone de Gros-Bouquet des ouvriers. Ceux-ci installaient deux plaques, l’«Impasse de la Poste» et l’«Avenue Félix Houphouët-Boigny». Cette artère qui part du feu tricolore de Gros-Bouquet, à l’angle de l’Avenue Léon Mba, va jusqu’au bas des Trois-Quartiers dans la zone dite «Pavillon». Tandis que l’Impasse de la Poste part d’une entrée proche du bureau de poste de Gros-Bouquet à l’école Ruban Vert.

Selon un des ouvriers rencontrés sur les lieux, d’autres rues, avenues et allées allaient recevoir leurs plaques durant le week-end écoulé, notamment dans les quartiers Louis et Derrière-La-Prison.  Ce qui a été fait avec l’Avenue Jean Jacques Boucavel (du feu tricolore de Gros-Bouquet vers la descente de Louis) ou la rue Paul Medang (avenue Jean Jacques Boucavel et amorce de l’entrée vers la cité Pompidou). Les rues de cette zone devraient aussi, en plus des personnalités étrangères, recevoir des noms de dignitaires locaux et nationaux, à l’instar de Jean-Pierre Ambouroue Demba, longtemps maire du 1er arrondissement. On parle aussi de Laurent Biffot, ancien recteur de l’Université Omar-Bongo de Libreville, originaire de l’arrondissement.

L’opération d’adressage des rues de la ville de Libreville  – belle initiative au demeurant – a été lancée en septembre 2015 par l’édile de Libreville, Rose-Christiane Ossouka Raponda, en présence d’Anne Hidalgo, maire de Paris et président de l’Association internationale des maires francophones (AIMF), et du Premier ministre d’alors, Daniel Ona Ondo, et de l’ensemble des élus municipaux de la capitale gabonaise.

Financée par l’AIMF et l’Union Eurpéenne (UE) à hauteur de 480 millions de francs CFA, cette opération est destinée à «couvrir»  3650 rues, avenues, allées et impasses qui, après avoir été numérotées, doivent être «nommées». Dans l’opinion, nombreux en sont à se demander si, cette fois, l’opération va aller à son terme. La reprise de l’opération ne serait-elle pas due aux critiques, ces derniers mois, de la presse ? Répondrait-elle à un souci de bilan, presqu’au terme du mandat municipal en cours ? Le public l’observe donc avec quelques appréhensions.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. SARL dit :

    ohoh mais c’est pas du boulot ça !
    Normalement on utilise des rivets et non des vis qui ne sont pas adaptées !
    Normalement 50% seront a terre dans moins de 6 mois
    480 000 000 / 3650 rues = 131 500 fcfa par rue
    un peu trop cher… surtout qu’avec 1 poteau on doit faire 2 rues

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