Le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) a pris part, à Vienne (Autriche) entre fin août et début septembre courant, à la 6e réunion intersession du groupe de travail sur la prévention de la corruption.

Dieudonné Odounga Awassi, président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement  illicite (CNLCEI). © D.R.

Dieudonné Odounga Awassi, président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI). © D.R.

 

L’Office des Nations-unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a organisé la 6e réunion d’intercession du groupe de travail, dans le cadre de la Résolution 5/4. Le président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement  illicite (CNLCEI) a donc fait état de «l’intégrité des processus des marchés publics et la transparence, la responsabilité dans la gestion des finances publiques ainsi que des mesures visant à prévenir le blanchiment d’argent» au Gabon. Dieudonné Odounga Awassi a présenté la feuille de route du Gabon pour la lutte contre ce phénomène. Une stratégie dont les objectifs sont de stopper la mal gouvernance, la corruption et surtout le détournement des deniers publics.

Le président de la CNLCEI est revenu sur la mise en place de la budgétisation par objectifs de programme (Bop) qui, selon lui, permettra de responsabiliser les gestionnaires de crédits. «La budgétisation par objectifs de programme (Bop), mise en œuvre en 2015, permet d’engager  un certain nombre d’actions : formation et responsabilisation des gestionnaires de crédit ; mise en place des mécanismes fiables pour la sécurisation des recettes budgétaires ; renforcement du contrôle de la gestion budgétaire ; achèvement des réformes relatives à la gestion des finances publiques ; application systématique des sanctions prévues par la réglementation en vigueur contre les gestionnaires de crédits indélicats ; reddition des comptes fiables dans les délais de rigueur pour permettre le suivi de la trésorerie et de la reddition des comptes publics», a-t-il expliqué. «Lintégration de l’infraction du blanchiment d’argent dans le Code pénal gabonais fait partie des reformes en cours», a-t-il ajouté, expliquant que le «Gabon dispose d’une Agence nationale d’investigation financière (Anif) conformément à  la recommandation 26 du Groupe d’action financière (Gafi) qui est le fondement de la création des Anif au sein des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac)».

Odounga Awassi a également informé ses collègues du passage à la phase pratique, depuis le 19 mai dernier, d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux avec l’appui technique du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud). Au final, il s’agit des actions visant la transformation sociale du Gabon dans la perspective du renforcement de l’État de droit, de la démocratie, de la participation effective à la gestion publique, de la transparence et surtout du refus de la corruption.

Auteur : Patricia Magninga

 

 
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5 Commentaires

  1. Steed dit :

    C intéressant. Voilà une structure atone au plan local qui fait des voltiges au plan international. Les populations ont du mal à voir à quoi sert  »ce machin »et les détournements continuent de prospérer hors la crainte d’une sanction, et ces messieurs dames nous font de la  » communication INTERNATIONALE », loin, très très loin de leur objet social. Un grand braaaaaavooooo !!!!!

  2. Cassandre de Troie dit :

    En un mot, le Gabon dispose d’un arsenal des lois contre toute forme de corruption, donc le Gabon est en avant garde de la croisade contre la Corruption.
    C’est un juge qui parle ainsi, oubliant que rien ne sert de prendre des textes ou de faire des déclarations urbi et orbi. Encore faut-il les appliquer, et de faire ce qu’on a dit vouloir faire.
    Au début du septennat on nous avait promis éradiquer le racket quotidien par des agents des forces de sécurité. 6 ans plus tard, mieux vaut avoir à faire avec un policier nigérian ou camerounais qu’avec un flic gabonais.
    Ici et là dans l’administration, il faut sortir de l’argent pour obtenir une attestation.
    Ne parlons même pas des Hauts des Hauts que la Justice française cherche à coffrer pour corruption.

  3. Blaise nicolas dit :

    Il est important de lutter contre la corruption

  4. boucka doucka dit :

    que des paroles! où sont les conclusions des enquêtes en cours?

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