Exprimant son intérêt pour une meilleure gestion des deniers publics, la Banque mondiale entend accompagner la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.

©  D.R.
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S’achemine-t-on vers un partenariat entre la Banque mondiale et la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) ? C’est du moins ce que laisse entrevoir la rencontre du 26 novembre dernier à Libreville entre la représentante résidente de la Banque mondiale et le président de la CNLCEI. Au cours de cet échange, Zouera Youssoufou a, en effet, fait part de la disponibilité de son institution à accompagner la CNLCEI dans ses missions de prévention, détection et répression de toutes les formes de prévarication des deniers publics.

S’il est possible de bénéficier des financements encore faut-il que son «plaidoyer» auprès du siège de la banque à Washington repose sur des «mesures plus dissuasives» qui auraient «plus d’impact» dans la croisade contre la corruption et l’enrichissement illicite, a-t-elle cependant nuancé. «Que fait-on de tous ces cas» épinglés par la CNLCEI, a-t-elle demandé, ajoutant que c’était la «question bloquante» pour un soutien potentiel de l’institution dont elle assure la représentation à Libreville. Conscient des maigres résultats jusqu’ici obtenus quant à la répression, Dieudonné Odounga Awassi a pour sa part réaffirmé l’engagement du Gabon à faire reculer la corruption, l’enrichissement illicite et le blanchiment des capitaux à travers l’adoption, en 2013, d’un document de la stratégie nationale contre ces fléaux. «Je suis impatient de voir aboutir nos actions prioritaires contenues dans la stratégie (…) Il reste à mettre place les organes de suivi. Un expert a même été recruté par le PNUD pour la mise en œuvre des objectifs énoncés dans le document», a-t-il poursuivi, avant d’évoquer l’aspect international de ce combat de longue haleine. Sur ce plan, Dieudonné Odounga Awassi estime que «l’urgence s’impose d’adapter les textes nationaux à la Convention des nations unies contre le crime et la drogue (UNODC) et celle de l’Union Africaine (UA) contre la corruption effectivement ratifiées par notre pays».

Au moment où les Gabonais estiment que les actes de corruption s’installent dans la durée en dépit des discours officiels, le président de la CNLCEI a soutenu que les lenteurs observées dans l’instruction des dossiers n’ont rien à voir avec l’impunité. Il souhaite à cet effet que l’organe chargé des investigations soit «renforcé, spécialisé» et la «procédure simplifiée» aux fins de fluidifier les rapports avec le tribunal, destination des dossiers devant être transmis, in fine, à la Cour criminelle spéciale (CCS).

 

 
GR
 

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