Dressant un bilan peu reluisant du parcours à mi-mandat du chef de l’Etat, Paul-Marie Gondjout invite les Gabonais à rejoindre ce mouvement censé faire respecter les dispositions de l’article 10, alinéa 4 de la Constitution.

Paul-Marie Gondjout durant sa déclaration, le 28 novembre 20014 à Libreville. © Gabonreview

Paul-Marie Gondjout durant sa déclaration, le 28 novembre 20014 à Libreville. © Gabonreview


Alors qu’il y a quelques semaines encore le parti au pouvoir faisait l’éloge des cinq ans d’Ali Bongo au pouvoir, dans le camp d’en face, l’opposition, c’était plutôt l’occasion de dresser un bilan assez chaotique du parcours à mi-mandat du chef de l’Etat. A la faveur d’une conférence de presse tenue le 28 novembre à Libreville, Paul-Marie Gondjout, cadre de l’Union nationale (UN, opposition), a affirmé à cet effet qu’«en 2009 le Gabon est rentré dans une accélération de sa déchéance après le coup d’état d’Ali Bongo Ondimba. Cette déchéance prend forme sur tous les plans : politique, économique et sociale».
Sur le plan politique, Paul-Marie Gondjout affirme que depuis 2009, Ali Bongo n’a pas su amorcer «la rupture promise au peuple gabonais (…) Il est plutôt obsédé par la consolidation des mécanismes d’un régime autocratique et méprisant». Ce qui se traduit notamment par l’absence de séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire ; les atteintes aux libertés fondamentales avec la dissolution anti constitutionnelle et injuste du principal parti politique de l’opposition, à savoir l’Union Nationale ; la confiscation des médias d’état au profit exclusif du Parti démocratique gabonais (PDG) ; la psychose entretenue par le pouvoir en militarisant les artères des principales villes du Gabon.
Pour ce qui est de l’aspect économique, Paul-Marie Gondjout dénonce la «mauvaise gouvernance financière» par laquelle brille Ali Bongo. «Sans crise et avec des taux de croissance de 6% en moyenne, les budgets successifs ont connu des déficits, exemple du budget de 2010 qui a enregistré un déficit de 604 milliards de francs CFA», déplore-t-il. Et d’assurer que le rapport sur la performance de la gestion des finances publiques par le FMI, en décembre 2013, met à nu l’incompétence d’Ali Bongo et sa légion étrangère à gérer l’Etat ; alors qu’en 2013, la loi de finances avait inscrit 1 milliard au profit de la Fondation privée créée par Sylvia Bongo Ondimba, qui capte entre autres, des aides sociales venant de l’étranger.
Paul-Marie Gondjout tire également à boulets rouges sur l’institutionnalisation de la corruption au travers des passations des marchés publics de gré à gré, en violation des dispositions légales ; l’enrichissement illicite et vertigineux d’Ali Bongo et de ses collaborateurs immédiats. Il déplore également que l’économie gabonaise soit asphyxiée et bloquée : l’Etat éprouve de plus en plus de mal à régler les entreprises étrangères installées au Gabon, qui réclament des arriérés de paiement de plusieurs centaines de milliards de francs CFA. Par ailleurs, souligne-t-il, «la Cour des comptes qui a constaté des détournements massifs des fonds publics par les différents gouvernements n’a pas validé les comptes publics de l’Etat depuis 4 ans».
Sur le plan social enfin, Paul-Marie Gondjout s’inquiète de ce que depuis le 16 octobre 2009, le Gabon est devenu la République des promesses, maquettes, forums, assisses, conférences, séminaires, marathons, carnaval et de courses de bateaux sans impact positif sur le quotidien des gabonais. Selon lui, «alors que le Gabon affiche une croissance économique régulière entre 5 et 7 % depuis 2010 cela n’a eu aucune répercussion sur le plan social ; au contraire le Gabon a des indicateurs sociaux typiques d‘un pays pauvre. Un gabonais sur trois est pauvre». Le cadre de l’UN poursuit en affirmant notamment que d’octobre 2009 à ce jour, l’Etat n’a construit aucune nouvelle école au Gabon ; le chômage atteint 25 % de la population active et 40% pour les jeunes de moins de 25 ans. La pauvreté est donc présente au Gabon sous sa forme monétaire.
En définitive, «ce constat accablant, grave et humiliant pour le Gabon et son peuple est l’œuvre d’un homme doté d’une incompétence avérée, autocrate, arrogant, irrespectueux du peuple ainsi que des dispositions constitutionnelles et légales de la République», déclare Paul-Marie Gondjout, ajoutant par ailleurs que «cet homme dont nous connaissons désormais les origines et qui du reste a menti sur ses diplômes, n’a plus le droit de diriger le Gabon». A ce titre, il invite l’ensemble des Gabonais à rejoindre le mouvement «Article 10 Ali Bongo Bouge de là», qui va se déployer partout à Libreville et à l’intérieur du pays pour sensibiliser et informer les gabonais sur les vraies origines d’Ali Bongo et les mobiliser pour exiger son départ. «Le moment est arrivé, Gabonaises Gabonais tournons la page d’une époque révolue et libérons le Gabon de l’imposture et de l’asservissement», a conclu Paul-Marie Gondjout.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. le puant dit :

    ALI BONGO doit dégager le planché .
    François HOLLANDE a dit à DAKAR , que la CONSTITUTION DOIT ETRE RESPECTEE .
    ALI BONGO n’est plus président du GABON . Ce n’est pas moi qui le dit ! mais CONSTITUTION .Ce n’est pas l’ORIGINAL de notre loi FONDAMENTALE ( celle de france ) qui démentira .
    ALI BONGO est un imposteur .S’il ne l’est pas ; qu’il présente son ACTE DE NAISSANCE AU PEUPLE GABON?AIS qui lui reconnaitra sa legitimé .

  2. Oui notre Ibo national doit débarrasser le plancher. C’est un usurpateur doublé d’un faussaire (faux et usage de faux!) qui a toujours pris les gabonais pour des idiots. On veut voir ton acte de naissance original et les résultats de ton test ADN avec une Nkama Dabany qui est reconnu par les membres de sa famille comme étant stérile. Mais bouger de là simplement serait trop facile, votre place est en prison, tes complices et toi même. Ça vient, question de temps.

  3. guidouma dit :

    Ou sont les maisons(5000 logements par ans)? Comment comprendre que la fin du mois qui est un jour censé etre heureux, est source de colere du chef de famille. On veut manger l’argent de la croissance.

  4. kombila dit :

    Notre opposition est vraiment en panne d’inspiration. Pitié!

    • Le citoyen libre dit :

      Et toi en tant que citoyen quelle est ton inspiration ?
      C’est facile de critiquer. Pas de proposition on se tait et on laisse les autres se battrent pour leur pays..

      • imagine56 dit :

        Et ils seront les premiers à passer à la caisse le moment venu
        exactement comme le faisait remarquer les syndicalistes du MOSAAP TGV
        quand les autres se battent, ils sont terrés chez eux et vont jusqu’à faire des marches pour montrer leur allégeance au système, ils passent
        à la télé pour marquer leur soutien à la cause….Mais quand les patriotes
        remportent une victoire, ils disent pas non aux retombées, ils s’en réjouissent ,et courent règler leurs problèmes basiques
        pitié KOMBILA PITIE

  5. Le citoyen libre dit :

    Imprimons des Tee-shirt  » Article 10, Ali Bongo bouge de là ! »
    Ou « J’ai mon acte de naissance donc je suis gabonais ! »

  6. Math dit :

    Quelle est la crédibilité d un homme entretenu par une femme? Quelle est la crédibilité d un homme qui dort dans une maison construite par des revenus issus d un système qu il décrit comme corrompu? Quelle est la crédibilité d un homme qui conduit les voitures payées par son défunt rival. Eh oui Paul Marie Gondjout tu ne seras crédible que quand tu refuseras de jouir des biens du défunt Omar. Si on tient compte de ton analyse ces biens obtenus des fonds d Omar sont le fruit de divers détournements. Pour démontrer ta crédibilité et ton honneur d homme prend ta femme loge la et arrête d utiliser les biens de l autre qu risque d être pris pour gigolo. Saché que tu es la risée des gabonais en général et de ta famille en particulier à cause de cela. Pour les gabonais tu n es qu un petit jouisseur sans foi et sans âme.

  7. imagine56 dit :

    Math, malgré tout ce que tu lui reproches ,
    il a le courage de dire non, et tous les jours il risque sa vie
    ce que toi et moi ne faisons pas, nous sommes obligés de nous cacher sous
    des noms d’emprunt pour dire non….
    Tu sais , le mème reproche peut ètre fait à d’autres, je pense à AMO, du vivant de Bongo, ses pieds ne touchaient pas la terre, il se sentait fils de Bongo au mème titre que Christian, il a fait et défait des vies, s’il était restée ministre de l’intérieur pdt la transition, je ne pense pas qu’il serait avec nous….Mais oublions tout ça , le plus important c’est de prendre conscience, Gondjout a épousé Chantal du vivant de Bongo
    il fallait du culot pour le faire, alors chapeau
    Paul Marie ne t’arrètes pas, je te préfère à ta sorcière de sœur
    Math, on oublie tout ça, l’essentiel c’est nous focaliser sur le combat
    pour l’alternance

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