Probable depuis quelques temps, la grève générale illimitée des syndiqués de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), a été finalement lancée ce lundi 1er décembre 2014 à partir de 23 h 59 mn dans tout le secteur pétrolier et activités connexes. Les négociations des 26 et 27 novembre derniers ont échoué, selon un communiqué rendu public par le secrétariat de cette organisation.

Les leaders de l’Onep, avec Paul Aimé Bagafou, secrétaire général de l’organisation (en costume). © D.R.
Les leaders de l’Onep, avec Paul Aimé Bagafou, secrétaire général de l’organisation (en costume). © D.R.

 

A travers un mot d’ordre de grève générale illimitée adressée à ses «adhérents et sympathisants», l’Onep estime que le préavis de grève déposé «à la Haute attention de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le jeudi 20 novembre 2014, a expiré le jeudi 27 Novembre 2014 à 23 heures 59 minutes». Les bases syndicales de l’Organisation qui se sont réunies en assemblées générales, du 28 novembre dernier au 1er décembre, jugent insatisfaisantes «les réponses apportées par le Gouvernement aux préalables dudit préavis de grève». Elles ont, de ce fait, choisi d’exciper «leur droit de grève», note-t-on dans un avis daté du 1er décembre 2014 et signé par Paul Aimé Bagafou, le secrétaire général de l’organisation syndicale.

Toutefois, les membres de l’Onep assurent qu’ils respecteront le service minimum tel que prescrit par la loi du 22 mars 2010 concernant les entreprises d’exploitation, de production, de transport, de stockage, de distribution des hydrocarbures et activités connexes en République gabonaise. Le texte de loi dispose, selon le communiqué publié par l’Onep, que «le service minimum dans le secteur pétrolier n’est applicable qu’aux activités, services, postes de travail dont l’arrêt est de nature à compromettre le bon déroulement des activités essentiels qui ont un impact sur la santé, la vie et la sécurité des hommes

Le puissant syndicat, qui regroupe 4 000 des 5 000 salariés du secteur pétrolier, tenait le gouvernement sur la suspension immédiate des prélèvements comptant pour la Caisse nationale de sécurité sociale et de garantie sociale (CNAMGS) ; l’annulation des sanctions et la réintégration des délégués du personnel d’Oilibya. D’autres conditions posées concernent la présence obligatoire des décideurs du groupe et le départ de l’actuel directeur général ; l’expulsion du présumé directeur général actuel de STSI Boccard, en situation irrégulière, et la réintégration immédiate de 53 salariés licenciés abusivement par ledit directeur général.

S’étant donné deux jours de réflexion, le gouvernement a fini par indiquer que la satisfaction du point concernant la CNAMGS était difficile à prendre du fait «que cela entrainerait aussi la suspension des prestations, ce qui serait dommageable pour la vie de beaucoup de bénéficiaires». Au sujet des revendications concernant Oilibya, le cabinet Ona Ondo envisageait «la discussion des mesures d’accompagnement de ces deux délégués du personnel, au cas où leur responsabilité serait établie». Le gouvernement n’était également pas favorable au reste des revendications susmentionnées.

Le nouveau mouvement d’humeur de l’Onep est dit «illimité» et le syndicat a mentionné, dans une correspondance au Premier ministre, que «l’entame d’une quelconque négociation est conditionnée par la satisfaction totale des quatre préalables (de son) préavis de grève». Sur chacun de ces points, il exige la présentation d’Arrêtés ou de décisions juridiques.

Comment le gouvernement va-t-il amorcer ce nouveau bras de fer qui ne gagnerait à ne pas durer du fait des conséquences qu’elle pourrait entrainer ? Pour rappel, en 2011, une grève de quatre jours lancée par ce syndicat, qui revendiquait notamment un contrôle plus rigoureux du recours à la main d’œuvre étrangère, avait laissé le pays au bord de la paralysie. Il avait alors été noté, entre le 31 mars et le 3 juin 2011, un manque à gagner d’environ 60 milliards de francs CFA pour l’État et les compagnies pétrolières.

 

 
GR
 

23 Commentaires

  1. Mouthou dit :

    Avec BAGAFOU, Ngoua Ngou ne peut pas distiller son venin. Eh oui, mon cher Ngoua Ngou, Paul Aimé BAGAFOU n’est pas à la recherche de poste. Au fait, bientôt ton ami Fridolin va être débarquer du SENA. Ainsi, vous saurez qu’il n’y a pas de leader sans base…..!

  2. Bonito dit :

    N’est-on pas dans une situation de blocage, dans une impasse? Qui du syndicat ou du gouvernement fléchira le premier? Une chose semble sure, la résolution des préalables est un noeud gordien pour l’Administration. Quels sont les scenarios possibles?

  3. Aningo mi tchonda dit :

    Bonjour à tous . Je commencerai mon propos par qui s’y frotte s’y pique . Une bande de vaurien bien installé à libreville touche des indemnités immenses et ne contribue point à l’effort de solidarité nationale tant voulue par la creation de la CNAMGS.Les fonds de souveraineté du president de la republique sont exemptés d’impots et ne subissent pas de prelevement pour la CNAMGS, LES MINISTRES , LES DEPUTES , LES SENATEURS , TOUTES LES INSTITUTIONS ne contribuent en rien pour cotiser au titre de la solidarité nationale etc……… Le probleme de la CNAMGS n’est pas un probleme du seul secteur petrolier c’est generale. En un mot c’est ceux qui gagnent le mons à qui on demande de cotiser le plus……ahhhhmmmooouuuufffff!!!!!!!!Unis dans la concorde ca va chauffer. Kill them before they grow…….mais c’est trop tard car l’enfant a grandi et il est puissant , L’ONEP est dans la place man !!!

  4. BELLA MINDZI dit :

    Yobé na Yobé c’est Kinda…

  5. J'ai mon acte de naissance. dit :

    …et le pays tout entier fut en grève… Et si les opposants étaient aussi derrière l’ONEP? Billibi machin, on attend ton congossa à la grande messe de ton brouhaha.

  6. guidouma dit :

    Ne laché pas les gars nous sommes tous derrières vous

  7. ikapi dit :

    ma question est de savoir si la revendication concernant la nationalisation des emplois dans le secteur pétrolier a été remédiée. si non, pourquoi avoir fléchi face à ce gouvernement qui priorise des expatriés au détriment des gabonais. tant que le PDG sera aux affaires dans ce pays, les stations service appartiendront toujours aux béninois. et Billie by chose viendra nous parler de lutte contre le chômage. Dieu vous voit!!!!!

  8. le citoyen dit :

    Cette histoire de CNAMGS là…

  9. moutou dit :

    La CNAMGS est une bonne idée, mais qui paye encore plus les moins nantis.
    Ce que je ne comprends pas dans cette histoire c’est qu’on nous prélève 2.5 de part salariale pour la CNAMGS et 2.5 de part salariale pour la CNSS.
    A mon avis, vu que la CNSS n’assure plus certaines prestations(hospitalisations,maladies, fournitures des médicaments etc..) elle devrait retocéder ces pourcentages des prestations à la CNAMGS.
    Les entreprises collectent maintenant 40,2% au lieu de 20,1 par enployé cela est énorme et contribue à la mort des entreprises privées.

    C’est encore une histoire de magoulles. On vous connait!!!!!

  10. le gabonais d'en bas dit :

    Les prélèvements operés par cette fameuse cnmgs servent à renflouer leurs caisses noires, et ce sont les pauvres qui cotisent pour eux, c’est un probleme general et ne concerne pas seulement l’ONEP, on est convaincu qu’avec ces gens point de solution à l’horizon.

  11. petitpap dit :

    Mon avis.
    Avant la CNSS nous prélevait 2.5% ( la dedans il y avait aussi les soins en plus des cotisations retraite). il s’ajoute la CNAMGS, vu que cette structure à juste pris le volet santé de la CNSS, alors pourquoi garde la CNSS à 2.5% comme avant?
    Moi je propose au lieu de supprimer la CNAMGS, on laisse la CNSS à 0.5% et 2% la CNAMGS, car il faut avouer la cnamgs aide beaucoup une certaine catégorie de personnes. Et la vie est ainsi faite » la solidarité »

  12. Team dit :

    De la pure arnaque! la CNAMGS est déjà alimenté par une redevance obligatoire (impot indirect)avec un prélévement de 10% du chiffre d’affaires des sociétés de téléphonie mobile ansi que par un autre prélèvement de 1.5% du motant des transferts d’argent à l’étranger (pour chaque transaction effectuées)Mais en plus on nous impose à chaque travailleurs un taux en plus de 2.5% sur le revenu totale (primes comprises).les fonds de souveraineté sont exempt de cette mesure! mais pourquoi donc, les bénéficiaires ne sont pas solidaire aux plus démunis? pourtant l’exemple meme de solidarité tant scandée devrait venir de nos gouvernants!

  13. kounabéli dit :

    Monsieur le premier Ministre aux ordres de…sachez que si vous voulez négocier c’est à port-gentil que ça se passe!!!!

  14. L'aveugle dit :

    Casimir ZEKOUA paix à son âme, disait les jeune sont formidables. avec leurs additions ils arrivent à leurs fins. toujours arnaquer les gagnes petits. ne lâchez pas, il faut les ramener sur terre car ces Messieurs nous prennent pour des incrédules.

  15. cbienbo dit :

    Quelles sont les nouvelles fonctions du précédent secrétaire général de l’ONEP?

  16. Le Miroir de la petite emergence dit :

    Quand je vous disais que ALI et ses 40 voleurs sont essoufflés! Tout leur travail se résume à rendre un peu plus misérable les conditions de vie des citoyens gabonais! Sur ce sujet, on ne lit même pas ce bougre de Jean-Jacques et ses sbires!

  17. jean-jacques dit :

    Vous exagérez sur vos revendications ..comme vous voulez suivre PING qui vous manipule nous verrons bien qui est dirige le pays..On vous donne l’opportunité de faire avancer les choses mais vous apportez un chapelet de revendication. je vous dis bien ya rien en face c’est maïs nous on mange. Ping va vous donner quoi ?

  18. Alors là, ça va chauffer! Notre Ibo national aura t-il une solution de sortie de crise?

  19. Ezombolo dit :

    jean Jacques sais tu la maxime ya rien en face c’est mais on mange, le pr bagbo le disait tous les jours concernant ses opposants ? Ou est il aujourd’hui ? Je NA fais que passer

  20. Faubert dit :

    Aniambe ndong Sima est même ou le pompier on est venu nous mettre un pyromane

  21. Faubert dit :

    Ou est le pompier ndong Sima

  22. Un compatriote dit :

    URGENT,
    Des agents de la DGH se sont infiltrés dans les sociétés pétrolières en grève à Port Gentil dans le cadre du mot d’ordre de grève générale illimitée lancé par l’ONEP, tenant leur ordre de la Présidence de la République, ils ont pour mission de relever les noms des non grévistes. Il faut rapidement les démasquer et les mettre hors d’état de nuire

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