Entouré de syndicats amis, l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) a menacé, le 14 novembre 2014 à Port-Gentil, d’entrer en grève générale très prochainement.

Paul Aimé Bagafou, SG de l’Onep, le 14 novembre 2014 à Port-Gentil. © Gabponreview/Louis Mbourou
Paul Aimé Bagafou, SG de l’Onep, le 14 novembre 2014 à Port-Gentil. © Gabponreview/Louis Mbourou

 

Le syndicat des travailleurs du secteur pétrolier devrait déposer un préavis de grève le 19 novembre courant, ainsi qu’annoncé lors d’une assemblée générale tenue à son siège de Port-Gentil le 14 novembre dernier. La réunion s’est d’ailleurs tenue dans un contexte de suspicion qui en a retardé le démarrage : quelques heures avant, Lambert Mbolo Oyé, secrétaire national de l’Onep, était interpellé par la Police alors qu’il était dans un véhicule qui diffusait l’annonce de l’assemblée générale à travers les artères de la capitale économique. Conduit au commissariat central, «Il a été menacé puis humilié par le patron des lieux. On lui fait savoir que l’Onep n’a pas reçu une autorisation pour organiser son assemblée générale», témoigne un membre du syndicat dont le secrétaire général, Paul Aimé Bagafou, a rappliqué pour constater «le zèle des autorités de la police. Il a fini par saisir la plus haute autorité de la province. C’est grâce à l’intervention du gouverneur, Martin Boguikouma, que le secrétaire national a été relâché», soutient la même source.

Les autres syndicats sont venus apporter leur soutien à l’Onep (en haut) devant ses adhérents, dans la cour du siège du syndicat. © Gabponreview/Louis Mbourou
Les autres syndicats sont venus apporter leur soutien à l’Onep (en haut) devant ses adhérents, dans la cour du siège du syndicat. © Gabponreview/Louis Mbourou

L’assemblée générale qui a enregistré la présence de près d’un millier d’adhérents, avait pour particularité que plusieurs leaders syndicaux venus de Libreville y prenaient part, à l’instar de ceux du Syndicat national des établissements de crédit (Synec), du Syndicat autonome des personnels des affaires sociales (Sapas), du Syndicat national des travailleurs des industries extractives (Synatiex), du Mouvement des syndicats des agents de l’administration publique (Mosaap), du syndicat des agents des mairies (Solidarité), du syndicat de la Seeg, etc.

La problématique de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) était le principal point inscrit à l’ordre du jour de cette assemblée générale dite de «décision». Tous les leaders syndicaux venus de Libreville sont montés au créneau pour dire leur mécontentement face «aux dysfonctionnements de cette assurance mise en place sans concertation préalable». Marcel Libama de la Conasysed, est allé jusqu’à traiter cette assurance maladie de «machin», de «nébuleuse» et de «vaste arnaque organisée». «Ce qui est fait pour nous, sans nous, est contre nous», a-t-il déclaré, citant Nelson Mandela. Pour Paul Aimé Bagafou, le secrétaire général de l’Onep, «trop de zones d’ombre entourent cette assurance dont les contours doivent être revus dans le cadre d’une concertation élargie aux partenaires sociaux». Il demande par ailleurs qu’un prélèvement soit également effectué sur les fonds de souveraineté et autres primes.

L’utilisation «abusive et illégale de la main-d’œuvre étrangère dans le secteur pétrolier et activités connexes et ses conséquences sur le chômage des nationaux ; les autres engagements non tenus par le gouvernement et la solidarité des travailleurs face aux défis de l’avenir» figuraient également dans le menu de cette assemblée générale à l’issue de laquelle les adhérents de l’Onep ont demandé le dépôt d’un préavis de grève générale illimitée sur la table du gouvernement cette semaine. Parmi les préalables figurant dans ce préavis, on note «l’arrêt immédiat des prélèvements Cnamgs et l’expulsion du directeur général de la société Stsi-Boccard», lequel selon l’Onep serait en situation irrégulière. Ce dernier a en effet procédé il y a un mois au licenciement d’une cinquantaine d’employés ayant pris part à une grève. Une décision que vient d’annuler l’inspecteur spécial du Travail chargé du secteur pétrolier à travers une correspondance adressée à Boccard le 12 novembre dernier.

 

 
GR
 

12 Commentaires

  1. Inch'allah dit :

    Ce sujet de la CNAMGS est bien loin d’être anodin, car je ne comprend pas pourquoi une telle taxe à la même hauteur de la CNSS et que en définitif je ne peut même pas me soigner avec les de cette dernière.C’est une obligation déloyale sachant que l’état ne fais rien pour une bonne partie des chômeurs gabonais, mais dès que ces derniers on un emploi, on doit prélever la CNAMGS….on est où là???
    La gabonisation des postes dans le secteur pétrolier?!! mon œil! y’a rien depuis lààààà.On nous prend pour bête vraiment.Les expat’ continuent de nous narguer!
    Je propose même qu’on rembourse les prélèvement de la CNAMGS jusqu’à présent. 2.5% c’est énorme sachant que la CNSS est toujours prélevé.
    Le PDG se fait il des font de campagne???……je ne faisais que passer!!!!!

  2. bekalé mayombo wenceslas dit :

    c’est vrai que cette histoire de CNAMGS est ennuyeuse quand il n’y avait pas ce machin la CNSS prélevait 2.5% et dans ce prélèvement il y avait un pourcentage pour les soins(humm) et un pourcentage pour la pension de retraite alors que la pension retraite n’est pas revalorisée la cotisation CNAMGS ne devait pas refléter que le pourcentage soins prélevé en son temps par la CNSS?

  3. bekalé mayombo wenceslas dit :

    que veut dire attente de modération? mon message contient il des injures?

  4. Un compatriote dit :

    Il est temps que nous prenions notre destin en main et mettions fin à notre spoliation par les gouvernants. Il faut une action concertée de tous ces syndicats qui, à l’instar de l’ONEP, doivent aussi déposer une préavis de grève générale illimitée à partir du 19 novembre prochain : le Syndicat national des établissements de créditde crédit (Synec), le Syndicat autonome des personnels des affaires sociales (Sapas), le Syndicat national des travailleurs des industries extractives (Synatiex), le Mouvement des syndicats des agents de l’administration publique (Mosaap), le syndicat des agents des mairies (Solidarité), le syndicat de la Seeg, et tous les autres Syndicatgs de pays. Il faut arrêter l’hémorragie tant qu’il est encore temps.

  5. jean-jacques dit :

    Derrière toutes ces greves il ya Mba Obame,Myboto et Ping. Ce sont eux qui soutiennent toutes ces greves.

    • Elle dit :

      Derrière toutes ces grèves il y a des personnes spoliées et privées de leurs droits dans une République qui se prétend démocratique. Les hommes politiques sont tous plus verreux les uns que les autres puisqu’aucun d’entre eux ne dénonce nos vrais problèmes et parle de futilités alors que les Gabonais souffrent. Derrière les grèves, il y a des hommes et des femmes conscients que leur liberté et leur bien-etre ne dépendent que de leur propre engagement à les conquérir et à les préserver. Il y a un temps pour tout.

  6. Moutouki dit :

    Franchement, je me demande pourquoi Ali Bongo a invité les syndicats au palais. Cet homme veut distraire les salariés parcequ’il a peu de la grève générale. Mais tu ne vas pas échapper, ta fin est proche, mon petit.

  7. 241 Vert jaune Bleu dit :

    Les Syndicats réunis ça sent mauvais pour le Chef des bandits de la présidence.
    Et qui est ce Policier qui se dit au dessus d’un syndicaliste au point de vouloir l’enfermer? Il doit être sanctionner pour abus d’autorité. Merci à l’ONEP de faire une plainte à ce petit voyou.

  8. Le Nationaliste dit :

    alors si tout le monde ici est fache et en a mare de ce ras le bol: Militarisons le pays et prenons les armes.si vous vous plaisez dans cette vie et ne pouvez rien faire,alors taisez vous

  9. le Gabonais dit :

    toute grève élaborée dans le but de changer une situation ou de la faire évoluer est louable. cependant avant toute grève il est judicieux de bien choisir contre qui le mouvement est dirigé! aujourd’hui nos pères et mères, nos frères et soeurs, amis et connaissance de l’ONEP sont dans un mouvement de contestation qui paralise seulment les gabonais économiquement faible et les gabonais moyens;c’est croire que ce mouvement de grève est orienté contre eux! pour ma part la rupture de carburant dans le pays va paraliser les gabonais pauvres et faciliter les deplacement des même riches que nous connaissons et contre qui nous nous insurgeons!!!!!! ma priere est celle ci que nous protege et punie les canards boiteux qui sont les rang des contestataires et qui nous entete juste pour nous diviser et nous detruire!

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