Bien décidée à élaborer, proposer et faire adopter la Loi paritaire, la Confédération nationale de management autrement (Cnama) a initié, le 9 mai 2018 à Libreville, un cadre de réflexion y relatif.

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À l’initiative de la Confédération nationale de management autrement (Cnama), Libreville abrite depuis le 9 mai, un atelier de formalisation sur la Loi paritaire. Organisé en partenariat avec l’Agence nationale de la promotion des investissements (ANPI-Gabon), ce cadre de réflexion de trois jours vise ainsi à élaborer et proposer un projet de Loi sur la parité.

La présidente du Cnama, Aude Frederick Olliang. © Gabonreview

De manière spécifique, il est question de constituer un cadre de concertation en vue de l’amélioration de la représentativité des femmes dans les sphères politiques et professionnelles, mener une réflexion sur la disposition constitutionnelle instaurant la parité, ou encore élaborer et proposer un projet de loi sur la base dudit «paragraphe 24 Nouveau». Mais également, faire un plaidoyer auprès des décideurs politiques et des partenaires au développement, mettre en place un organe de suivi et élaborer un manifeste en vue de guider les actions à mener dans le cadre de ce projet.

En disposant dans l’article 2 de sa Constitution «l’égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d’origine, de race, de sexe, d’opinion ou de religion», le Gabon pose de manière explicite les fondements du principe de non-discrimination qui constitue l’un des principes du droit international relatif aux droits de l’homme, y compris basée sur le genre. Dans la perspective de  traduire en acte et d’opérationnaliser cette disposition constitutionnelle, la Cnama a donc organisé cet atelier, regroupant les organisations de la société civile et faîtières d’organisations de femmes, ainsi que des experts issus de plusieurs structures.

Selon la présidente du Cnama, cet atelier marque le lancement d’un processus qui se veut essentiellement participatif. «À cet effet, des consultations seront menées  au sein de la population pour une meilleure implication de toutes les catégories de femmes», a souligné Aude Frederick Olliang. À mi-parcours de l’atelier, cette dernière s’est dite satisfaite de la qualité des interventions. «Je suis convaincue que nous allons délivrer quelque chose de bien, de propre, qui va enfin servir la cause des filles enceintes, notamment», a-t-elle affirmé.

Cet atelier préfigure par ailleurs le lancement, par la Cnama, d’une caravane de leadership féminin en vu de solidifier les connaissances des femmes sur la gestion des collectivités locales. Pour la Cnama, dans le cadre des élections législatives 2018, les femmes doivent être outillées afin de faire face aux enjeux de ladite période. «Oui, les femmes doivent se présenter pour rendre cette élection libre, juste et en conformité avec la constitution. Car en son article 24 nouveau du préambule il s’agit de parité et non de quotas de 30%», a conclu Aude Frederick Olliang.

 
GR
 

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