Lancées en mai dernier, les travaux relatifs à l’élaboration du projet du budget 2016 ont officiellement pris fin le 27 août courant, avec l’annonce d’un montant cumulé des besoins à 192.421.630.667 francs, plus simplement un peu plus de 192,4 milliards.

Le Premier ministre, entouré du ministre du Budget et des Comptes publics (à g.) et de celui de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective, le 27 août 2015 à Libreville. © Gabonreview

Le Premier ministre, entouré du ministre du Budget et des Comptes publics (à g.) et de celui de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective, le 27 août 2015 à Libreville. © Gabonreview

 

Lancées le 19 mai dernier à Libreville, les conférences budgétaires ont officiellement pris fin le 27 août courant. A la faveur de la cérémonie de clôture, le Premier ministre a tenu à féliciter les différents responsables de programmes pour le respect des délais. Etalés sur près de trois mois, ces conférences visaient, selon le ministre du Budget et des Comptes publics, à «élaborer un budget crédible et soutenable, qui tienne compte du contexte dans lequel s’élabore la loi de finances 2016, et assurer la cohérence entre les éléments de performance et les enveloppes budgétaires issues du document de cadrage macroéconomique et budgétaire, ayant servi de support lors du débat d’orientation budgétaire organisé par les deux chambres du Parlement». Pour Christian Magnagna, ces travaux visaient aussi à «renforcer l’apprentissage de la nouvelle gouvernance financière, avec la traduction des choix et des priorités stratégiques du gouvernement dans les objectifs et les stratégies d’action qui alimenteront les projets annuels de performance (PAP)».

Scènes de la cérémonie de clôture du 27 août 2015. © Gabonreview

Scènes de la cérémonie de clôture du 27 août 2015. © Gabonreview

Affirmant que les choix et priorités stratégiques «ont été arrêtés sur la base des prévisions de croissance réalistes, en tenant compte des engagements de l’Etat pour l’année 2016», le ministre du Budget et des Comptes publics a laissé entendre que la capacité de dépense de l’Etat sera déployée en grande partie vers les secteurs jugés prioritaires. Pourtant, au terme des travaux qui ont statué sur un montant cumulé de plus de 192,4 milliards de francs, deux «postes exceptionnels» que sont l’élection présidentielle de 2016 et la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football de 2017 ont clairement été identifiés. Pour ainsi dire, l’enveloppe 2016 sera destinée à «honorer les engagements de l’Etat, notamment celui pris envers les agents publics avec la mise en place du nouveau système de rémunération ; à poursuivre (…) le développement du secteur hors pétrole et le renforcement des travaux de construction des infrastructures; à poursuivre la mise en œuvre du Pacte social, avec un accent particulier sur l’autonomisation des personnes économiquement faibles ; à couvrir les dépenses ponctuelles liées aux prochaines échéances électorales de 2016 à l’organisation de la Can de 2017».

Au terme de leurs travaux, qui ont permis d’identifier un nombre conséquent de difficultés, les responsables de programmes (RPROG) de l’administration publique ont formulé quelques recommandations, parmi lesquelles, une réelle définition de la politique de déploiement prônée par la Fonction publique, une meilleure connaissance des effectifs des programmes et la maîtrise de la progression des dépenses de personnel, un contrôle et un suivi stricts de la mobilité des agents publics, la poursuite du travail pédagogique de sensibilisation et d’explication sur la justification au premier franc CFA et la relation entre l’Etat et les opérateurs. Autant de recommandations qui, estiment les RPROG, permettront d’exécuter, dans les meilleures conditions, la loi de fiances 2016.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Evoga dit :

    A ce jour, le budget 2015 n’a été disponible qu’à hauteur de 10%. Ou est passé cet argent?

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