Récemment vandalisés, 400 logements sociaux sont actuellement occupés illégalement à Angondjé.

Vue des logements sans surveillance conséquente. © Gabonreview

Vue des logements sans surveillance conséquente. © Gabonreview

 

Choses vues sur le site Alhambra d’Angondjé. © Gabonreview

Choses vues sur le site Alhambra d’Angondjé. © Gabonreview

Les logements sociaux du site dit Alhambra à Angondjé sont désormais occupés par des personnes qui n’ont jamais fait de demandes officielles d’acquisition. A l’occasion d’une visite, le 1er juillet dernier, le secrétaire général de la Société nationale du logement social (SNLS) et des agents du ministère de l’Urbanisme et du Logement ont constaté qu’un curieux trafic est organisé sur ce site situé au nord de Libreville. Plus de 400 logements ont été vandalisés et occupés illégalement. Conséquence de l’absence de surveillance, la présence des squatteurs suscite de nombreuses interrogations.

Selon des témoignages, c’est en prévision d’une visite annoncée du président de la République que les nouveaux occupants ont décidé d’investir les lieux, certains assurant vouloir interpeler Ali Bongo sur leur droit à se loger correctement tandis que d’autres parlent d’une récompense pour leur soutien à la majorité au pouvoir. Cette occupation illégale du site d’Alhambra s’est accompagnée du vol des matériaux de construction stockés dans le dépôt.

L’on rapporte, à cet effet, qu’un individu non identifié à ce jour se serait livré au commerce des matériaux de construction. Il aurait, en outre, fourni les clés des appartements, subtilisées au constructeur dont il était un collaborateur, aux squatteurs, moyennant rétribution.

Ayant constaté les mêmes dérives sur le site de Bikélé, le gouvernement et la SNLS ont annoncé des poursuites judiciaires. Lors d’une visite le 1er juillet dernier, plusieurs squatteurs ont été arrêtés avant d’être relâchés. A Alhambra,  les propriétaires sont loin d’intégrer leurs habitations, en dépit du tirage au sort organisé en janvier dernier, à grand renfort médiatique, pour leur attribution.

 

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Ogouera dit :

    C’est bien fait pour Désiré GUEDON et MAPESSI. On en est arrivé là à cause de l’incapacité de la tutelle et de la SNLS à gérer ce dossier sensible des logements sociaux ; ils sont les principaux responsables de ce désordre. Ils avaient pourtant remis les clés à 233 bénéficiaires. S’ils avaient donné les clés à tous les 872 tirés au sort et faire signer les engagements de location-vente en attendant les branchements de la SEEG, cette pagaille ne serait pas arrivée. Amateurisme quand tu nous tiens !
    A la SNI, qui est aussi une société de logements, on n’a jamais entendu ni vu un désordre sans pareil dans notre pays. Pour la 1ère fois que la SNLS s’occupe des logements sociaux, c’est un vrai fiasco ; Honte à elle !

    A quelques jours de l’ouverture de la campagne présidentielle, GUEDON ET MAPESSI enfoncent encore le clou à Ali Bongo sur ce volet social très sensible qui est son talon d’Achille dans son bilan.

    A tous ceux qui appellent à soutenir la candidature d’ABO,
    Comment voulez vous qu’on fasse confiance à quelqu’un qui place des incompétents qui se moquent de la précarité des Gabonais ?
    Je suis outré et scandalisé de voir cette anarchie installée par les hauts cadres de l’administration et les hauts gradés des forces de l’ordre (ou du désordre?) sans que le Président de la République en personne ne réagisse. Pitié pour le Gabon, belle image à l’international.

  2. nzam ata dit :

    Le début de la fin d’un régime.L’etat est mort et vive la luxure et les crimes rituel.

  3. Ali Bongo a trop menti aux gabonais, c’est la conséquence des promesses non tenues. La SNLS devait remettre les clés aux 872 bénéficiaires au plus tard fin mars 2016, mais elle n’a pas respecté les délais. On n’aurait pas assister à ce spectacle désolant où des hauts cadres de l’administration et des forces de l’ordre en viennent à se comporter comme des voyous, cela montre à suffisance combien le problème du logement social est d’une grande acuité au Gabon. Où sont les casernes qu’ABO avait promis aux corps habillés ? Le camp de police est dans un état de délabrement avancé qui ne dit pas son nom.
    Ce scandale est à imputer à l’incompétence du ministère de l’habitat qui tarde à remettre les clés aux bénéficiaires légaux. Même si je n’approuve pas leur geste mais je comprends ces squatters. Des logements laissés longtemps à l’abandon dans l’herbe alors que les gens sont dans le besoin.
    J’ai pitié de ces gens à qui on a fait leurrer qu’ils ont été tirés au sort mais qui ne prendront finalement pas possession de ces maisons, du moins, dans l’immédiat.

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