Le Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) a hérité, le 20 décembre dernier, de la responsabilité de conduire à son terme les travaux du chantier de la «Cité des 3 dorades» de Port-Gentil, entamés par la Société nationale immobilière (SNI).

La Cité des 3 Dorades en 2014. © Gabonreview

 

Le gouvernement a récemment décidé de retirer la responsabilité du chantier de construction de 1000 logements de la «Cité des 3 dorades» (3D) de Port-Gentil à la Société nationale immobilière (SNI), afin de l’octroyer au Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS). Un transfert visant à relancer les travaux de ce chantier, arrêté depuis 2014 pour des raisons financières.

A la mi-novembre dernière, le ministre de l’Urbanisme s’est rendu à Port-Gentil pour défendre le «nouvel ordre urbanistique» du gouvernement. Lors de ce déplacement, il avait annoncé la reprise des travaux des 1000 logements de ce site situé aux abords du nouveau stade de la capitale économique.

C’est dans la continuité de ce discours que la signature du protocole de transfert s’est déroulée le 20 décembre au ministère de l’Habitat, sous la supervision du ministre de tutelle. Les directeurs généraux de la SNI, Juste Valère Okologo, du FGIS, Thierry Mickoto, ainsi que le directeur général de l’entreprise adjudicataire des travaux (EGCA), Mohamed Ben Ali, ont paraphé les documents afférents à ce dossier.

«Nous allons entrer en discussion et en négociation avec les responsables de EGCA pour que nous fassions ensemble l’économie de tout ce dossier», a déclaré Thierry Mickoto en entrant en possession des documents. Il s’agira selon lui, de savoir le montant à décaisser pour que tous ces logements soient terminés pour que les ventes s’effectuent selon les critères fixés avec la SNI. Le chantier a été lancé en 2012 pour augmenter l’offre en logements sociaux dans la ville de Port-Gentil. Près de 26 milliards de francs CFA ont déjà été injectés dans le projet.

Le lotissement s’étend sur 800 000 m². Il compte 827 villas dont près de 300 déjà construites et 10 immeubles de trois étages abritant 140 appartements. Pour cette reprise, l’entreprise adjudicataire devrait débuter les travaux d’ici à fin janvier 2017 si tout va bien, a indiqué M. Mickoto.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. MWANE NYAMBI dit :

    Ce serait une bonne chose… avec les gabonais, rien n’est sûr.

  2. Environnementaliste dit :

    Le ministère des Mines et de l’industrie révèle dans un rapport daté du 21 novembre 2015 que les constructions situées le long du rivage, entre le port d’Acae et le pont Nomba sont menacées d’écroulement.

    Une situation imputable, selon le ministère des Mines, « à l’activité d’extraction illégale de sable dans la zone par la société marocaine EGCA Construction. Laquelle a usé de stratagèmes vis-à-vis de l’administration des Mines pour exploiter du sable ». « En mai 2015, les dirigeants de l’entreprise marocaine avaient sollicité du département ministériel suscité, une autorisation d’extraction de sable dans la zone d’Acae. Cette demande lui avait été refusée du fait que l’environnement n’est pas propice à cette activité », relate le rapport de l’administration minière.

    Trois mois plus tard, le 4 août de l’année en cours, en présentant un certificat de conformité pour l’aménagement d’un quai, ces mêmes dirigeants étaient revenus à la charge. Ils avaient alors sollicité cette fois l’autorisation de transférer les matériaux (sable) qui se trouvaient sur le quai du port Acae vers d’autres sites. Ce qui devait donc leur permettre d’engager les travaux projetés.

    Cette dernière autorisation sollicitée leur sera finalement accordée le 20 août 2015. Le ministère des Mines prenant tout de même le soin de préciser à l’opérateur que, « la présente autorisation ne constitue en aucun cas une autorisation d’exploitation de matériaux de carrière. Tout comme elle ne confère pas à la société EGCA Construction le droit de draguer le sable marin sur la zone de construction du quai ».

    Mais, rapporte le ministère des Mines, au lieu de l’enlèvement du sable présent sur le quai, la société marocaine s’est plutôt dotée d’une suceuse pour l’extraction de sable marin. « L’administration avait d’abord fait une première constatation, infligeant à l’entreprise une amende conformément à la loi 17/14 du 30 juin 2015 portant réglementation du secteur minier en République gabonaise. Par ailleurs, EGCA Construction a plutôt poursuivi son activité illicite. Bravant ainsi la puissance publique. En conséquence, elle s’expose aux sanctions prévues par la loi citée plus haut », conclut le rapport.

    Le ministère des Mines rappelle en effet, l’article 325 de la loi 17/14 stipule que le défaut d’autorisation d’une activité relative aux substances précieuses est puni d’une amende allant de 500 000 à 20 000 000 de FCFA et d’un emprisonnement d’un à trois mois ou de l’une des deux peines. En cas de récidive, cette pei

  3. Abek dit :

    Bizarreries

    Le FGIS est en charge des investissements stratégiques pour le pays, au strict sens économique. Je veux comprendre en quoi le logement, plus est, social peut intéresser cette structure. Au stade actuel des données, on est à 26 millions la bâtisse. A la fin, elles vaudront combien ces maisons « sociales » pour que le FGIS s’en intéresse ? Manoooo!!!!

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