La ministre délégué de la Promotion des investissements privé vient de se séparer de son directeur de cabinet. Il est reproché à François Mouwaka Ngonga d’avoir voulu «  soulager » sa patronne endeuillée, en mettant à contribution les opérateurs économiques relevant de son secteur ministériel.

Le ministre délégué de la Promotion des investissements privés Irène Lindzondzo. © D.R.

 

Auteur d’une lettre faisant le buzz sur les réseaux sociaux depuis le 14 juin dernier, le directeur de cabinet du ministre délégué de la Promotion des investissements privés vient d’être démis de ses fonctions. Et pour cause, dans cette correspondance problématique, François Mouwaka Ngonga a sollicité une aide multiforme auprès des opérateurs économiques à la suite du décès de l’époux de la ministre déléguée.

François Mouwaka Ngonga. © img.20mn.fr

«Face à cette douloureuse épreuve, j’ai l’honneur de solliciter en votre qualité d’opérateur économique du pan sectoriel dont elle a la charge, un soutien multiforme», peut-on lire dans la correspondance adressée au directeur général de Nestlé Gabon et largement relayée sur Facebook. Une démarche de François Mouwaka Ngonga qui visiblement s’est faite sans l’aval de sa hiérarchie.

En effet, le ministre de la Promotion des investissements privés et son ministre délégué ont affirmé qu’elles ne se reconnaissent en aucun cas dans cette «démarche qui relève d’une initiative strictement personnelle et privée». Ce qu’a d’ailleurs confirmé François Mouwaka Ngonga, dans un court message publié le 15 juin. Ce dernier s’est défendu d’avoir agi avec l’autorisation du ministre délégué, Irène Lindzondzo. Selon ses propres mots, il cherchait à susciter une «mobilisation» des opérateurs économiques sous tutelle de ce ministère afin de «partager la douleur» de sa patronne.

Le premier collaborateur d’Irène Lindzondzo s’est par ailleurs déclaré prêt à en assumer seul la responsabilité de cette initiative incongrue. Bien lui en a pris car, le ministre de la Promotion des investissements privés et son délégué ont condamné avec la plus grande fermeté de tels agissements, «d’autant plus qu’ils vont à l’encontre des valeurs d’éthique prônées le chef de l’Etat et son gouvernement».

D’où la décision du ministre délégué de limoger son directeur de cabinet. «Au regard de la gravité de la faute commise, le ministre délégué auprès du ministre de la Promotion des investissements privés met-elle fin aux fonctions de directeur de cabinet de Jean François Mouwaka Ngonga», peut-on lire dans le communiqué publié le 15 juin à cet effet. Toutefois, cette décision ne respecte pas le parallélisme des formes.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Airborne dit :

    Exces de zele du directeur de cabinet, initiative malheureuse pour plaire à son chef qui a peut etre mal marché cette fois ci.Car s’il l’a fait c’est qu’il avait l’habitude de la faire et ça marchait et il avait son gain, cette fois ci, la partonne l’a laché.Les mauvaises habitudes de detournements et des pots de vin ou dessous de tables.

  2. diogene dit :

    Un lèche botte qui se fait botter les fesses.
    Comment devient on directeur de cabinet sans éthique et sans intelligence, sans doute en passant par l’ENA made in bongoland et/ou par la trinité copains, cousins, coquins ?

  3. messowomekewo dit :

    Ce sont ces pratiques qui ont affaibli l’Etat, les représentants de l’autorité de l’Etat passent leur temps à se « prostituer » auprès des entreprises privées. En plus ces « mendiants  » ont la mémoire courte,en effet, un ancien gouverneur du moyen ogoué,un certain Y.L avait perdu son poste à cause de ces comportements blâmables.

  4. begjoe dit :

    je rappelle quand même qu’un directeur de cabinet est nommé par décret pris en conseil des ministres et est aussi révoqué par décret pris en conseil des ministres et non par un petit communiqué.

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