Durant son meeting du 18 août 2016 à Makokou, Ali Bongo Ondimba a commenté le ralliement de Casimir Oyé Mba et de Guy Nzouba Ndama à Jean Ping, stipulant que c’est la peur qui a motivé ce choix.

Ali Bongo devant la population de Makokou, le 18 août 2016. © Michel Ogandaga

Ali Bongo devant la population de Makokou, le 18 août 2016. © Michel Ogandaga


 
Comme on pouvait s’y attendre, il était peu probable que le candidat Ali Bongo Ondimba puisse laisser passer l’occasion de commenter le choix de Jean Ping comme principal candidat de l’opposition, liguant avec lui Casimir Oyé Mba et Guy Nzouba, notamment. En effet, ces deux derniers, poids lourds dans cette élection, anciens hiérarques du Parti démocratique gabonais (PDG) ayant occupé de hautes fonctions au sein de l’Etat, ont décidé de se retirer de la course électorale au profit de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping.
Appréciant la sortie de Nkembo ayant consacré l’adoubement de Jean Ping, Ali Bongo a été plus que virulent. Sans langue de bois, il a lancé des piques aussi cocasses que corrosifs. Il s’est moqué du fait que Jean Ping, son principal challenger, ait déclaré avoir fait le tour du Gabon. «Il a fallu que quelqu’un atteigne plus de 73 ans pour commencer à faire le tour du Gabon», a-t-il ironisé, se demandant pourquoi il ne l’avait pas fait pendant toutes les années où il était fort.
«Au départ, ils étaient 13 contre votre champion. Ils ont vu comment vous m’avez accueilli pendant la tournée républicaine et là ils ont commencé à douter», a analysé le président de la République sortant, ajoutant que par 5 fois ces autres candidats et alliés ont intenté des procès contre lui et pour la 5e fois, ils ont perdu. «5 à 0», a-t-il lancé. Pour lui, le déclic du désistement de l’ancien Premier ministre, Casimir Oyé Mba, et de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, aurait été causé par son meeting de lancement de campagne au stade de l’Amitié de Libreville. Ali Bongo explique que ce sont les populations venues de tous les coins de l’Estuaire et du Gabon entier, composées de femmes, de jeunes et d’hommes, lui apportant leur soutien qui ont vraiment fait peur à ces membres de l’opposition. «Ils ont vraiment eu très peur», a-t-il dit déclarant que lui, depuis sept ans, il ne ment pas aux Gabonais. «Je vous dis ce que je fais. Je vous dis aussi ce que je n’arrive pas à faire. Je vous dis ce qui est bon et je vous dis aussi ce qui n’est pas bon», a-t-il souligné.
Pour Ali Bongo, ses concurrents pour le fauteuil présidentiel n’ont jamais rien expliqué. Et, s’ils avaient une explication à donner, «c’est la faute d’Omar», a-t-il fait remarquer pour ensuite relever que cette coalition va du fait que certains voudraient en effet se venger parce qu’ils n’avaient pas été choisis par Omar Bongo Ondimba pour le remplacer. «C’est lui qui leur a tout donné. C’est lui qui a fait leur carrière. C’est lui qui s’est occupé de leurs familles, de leurs amis et aujourd’hui, ils veulent liquider son fils».
Ali Bongo estime qu’il y a danger au regard du fait que les deux autres se sont désistés pour épouser la cause de l’un. Il a indiqué que Jean Ping a voulu vendre Bélinga pour son propre profit et que son fils, «pas bien éduqué», a été également impliqué dans des détournements. On dit souvent tel père tel fils, a dit Ali Bongo Ondimba qui a déclaré que si «le fils est voleur, c’est que le père lui-même est voleur». Sans ménagement, le président sortant, a ajouté «Ping a choisi des Chinois qui sont comme lui», avant d’utiliser les expressions «avares, égoïstes, menteurs, voleurs», sous le regard des Observateurs venant du monde entier.
Il s’est demandé si ce sont ces hommes-là qui vont diriger le Gabon, fustigeant le fait que Jean Ping ait traité les Gabonais de «Cafards» et Guy Nzouba Ndama les habitants de Makokou de «Makokouillons». Le président sortant a décrypté les acronymes DTE (Destitution, transition et élection) régulièrement usitées par l’opposition. Il y voit plutôt, la destruction du Gabon, la trahison des Gabonais et l’enterrement du Gabon, estimant qu’il s’agit là de leur programme politique. Et ce changement de stratégie de l’opposition à travers les réunions qu’ils ont faites étaient, selon lui, pour partager les postes, pour partager le gâteau. Le chef de l’Etat sortant croit savoir que cela se résumait à «Jean Ping président, Guy Ndouba Ndama, vice-président, et Casimir Oyé Mba on ne sait pas s’il serait Premier ministre». Il a également indiqué que ces personnalités veulent devenir des «terroristes politiques» et il leur a promis la loi au cas où la paix et l’unité nationale seraient troublées.
«C’est le temps pour eux de la retraite. C’est le temps de l’arrivée des femmes», a dit Ali Bongo Ondimba demandant à la population de se rendre aux urnes le 27 août 2016. Avec cette nouvelle sortie du candidat Ali Bongo Ondimba, le ton de la campagne monte et les projets de société peinent à être expliqués. Dans un camp comme dans l’autre, les attaques et les intrigues deviennent violentes. Ce qui empêche d’avoir une réelle lisibilité de ces programmes de sociétés. La preuve : jusqu’ici, peu ou pas de candidat du tout n’a prononcé de chiffre pouvant par exemple relever le niveau de l’économie gabonaise. Et là, un participant au meeting d’Ali Bongo à Makokou a souhaité que «les candidats parlent des choses qui vont aider le Gabon et les Gabonais à grandir, à sortir de la misère, à grandir en Afrique et à se développer comme les autres pays du monde».
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. Changeons-Ensemble-de-Président dit :

    La! Vraiment là, la peur l’a complètement envahit! Yové! Tu vas bien te ridiculiser comme cela tous les jours, ce n’est pas encore fini! Pitié! TU SAURAS!!!!
    Changeons-Ensemble-de-Président!

  2. Charles Auleley dit :

    Un langage peu respectable…digne d’un véritable couillon en chef!
    Franchement, après tous les crimes rituels, économiques, financiers, sociaux, moraux et j’en passe survenus sous votre magistère, vous ne méritez qu’une violente mise à l’écart et, par dessous tout, une batterie de poursuites pour ceux-ci. Vos acolytes y seront inclus. Vous condamnez durement. Vous dépouillez jusqu’au derniers kopecks. Vous faire avouer vos nombreux crimes. Vous faire subir un zest de vos violence, cynisme et arrogance gratuits. Bref, bien que j’ai fait l’école catholique et été enfant de chœur et autres, j’accepte la colère divine en infligeant à ce batard de faussaire une punition exemplaire. La loi du talion rondement menée serait appropriée pour nous soulager de cette vermine et surtout pour gommer dans l’inconscient collectif cette quasi-acceptation/résignation face aux multiples agissements de cet énergumène depuis des lustres.
    Nous avons grandi avec lui et sa fratrie dans les mêmes lieux à LBV. Couvés, logés, vêtus, cajolés et nourris abusivement au sein de la république, on aurait eu des enfants dignes, respectueux et généreux. Or, de nombreuses années plus tard, même pas une once d’humilité et d’engouement au travail. Tout est dans l’avoir, le paraître, la noce, l’arrogance et la jouissance.
    Seigneur, vous êtes trop bon avec ce couillon qui sévit depuis trop longtemps. Ça doit s’arrêter maintenant. Et qu’on lui fasse payer cher pour ses crimes maintenant. L’Afrique francophone se fait déjà entubée royalement et sournoisement par les occidentaux mais ses propres enfants sont pires, mus par une forme de cruauté bien affichée et palpable. Faut que cela cesse maintenant pour éradiquer le mal, inculquer de nouvelles valeurs et mieux rebâtir nos fondements.

  3. emeno dit :

    «le fils est voleur, c’est que le père lui-même est voleur».parle pour toi Ali!

  4. non a BOA dit :

    c’est sa un président?…au lieu de parler de son projet de société, il passe tout son meeting dans l’injure on sent bien que la peur s’est installée dans le camp PDG

  5. Le master dit :

    Lorsque des plans machiavéliques sont déjoués, voici les réactions du commanditaire en chef desdits plans. Ali on le sait a un sommeil entrecoupé chaque nuit depuis l’annonce de la coalition. On le soupconne d’avoir doublé sa dosé des médicaments tellement de passé. Qu’il s’agite dans tous les sens, sa fin est inévitable. Bye bye Le biafrais et bon retour chez toi.

  6. Le vrais Gabonais dit :

    Ali tu feras mieux de te taire, tu peux plus rien faire même devant un chien, il te regardera avec dédain. Commence a faire tes bagages et bouge on ne te suivra pas. Tu parle de ton père, ton père. Le Gabon est votre village ou patrimoine? D’abord de quel père parles-tu? Ha bouge on ne te suivra pas. Changeons ensemble, égalité de chance aujourd’hui mais ou est passée l’émergence d’hier a-t-elle eu lieu?
    Tu es riche de ta façon ou est l’égalité de chance?
    Tu as le pays en bas. Qui doit alors changer; le Gabonais ou toi Ali?
    Arrêtes de nous distraire. avance avec tes moutons, bouge nous on te suivra pas.

  7. Juan dit :

    La justice de Dieu est la meilleure qui soit,et les crimes de pharaons ne pouvaient demeurer impunis si ce n’est par les agissements incongrus de son fils Ramses. La meilleure chute est celle que l’on reçoit de très haut.

  8. Matho dit :

    « ….c’est le temps de l’arrivée des femmes ».Qui est femme candidate? ou bien fait il allusion au « projet graine »…?

  9. moutaou dit :

    Et quand le parti d’ ASSELE et d’autres petits partis dits de la majorité se joignent à toi c’est pas de la peur? Une election est une affaire d’alliance . Donc ton alliance avec ton oncle Assélé c’est quoi? Tu n’as pas le monopole des alliances . Attends tu n’as pas fini de voir d’ici là tu auras encore d’autres surprises. Papa prepare tes valises déjà car c’est fini ohohohoh. Les nouvelle ne sont pas bonnes hohohoh.

  10. CHARLY dit :

    ali bongo la peur te fait délirer; les accords électoraux entres états majors politiques ou individus, pour remporter une élection, c’est le B.A- BA de la politique dans tout pays démocratique; mais c’est vrai que pour un dictateur faussaire et parjure, les pratiques démocratiques sont anormales. Au lieu de défendre ton bilan, tu passe ton temps a insulter les opposants, les GABONAIS t’on essayer, et qu’est ce qu’ont a eu: la misère accentuée,le chômage en explosion, les crimes augmentés,le vol légalisés, le pillage généralisé des moyens de l’état,le mensonge et la démagogie comme politique,l’ immigration illégale ouest africaine massive encouragé, la mise a l’écart des GABONAIS de souche, l’arrogance, la violence…le biafrais, tu est un cancer pour le GABON et l’homme le plus détesté de tout le pays.

  11. joeblemz dit :

    ou sont les commentaires des pro Ali??? n’y a t’il plus de contradictions sur ces forums!??

    • enfant du ROI dit :

      Ils sont tous maintenant occupés à réfléchir sur comment sauver leur peaux; comment faire face à la perte inéluctable des postes de responsabilité et autres avantages juteux, à l’exil et peut être même à la prison? D’ici le 27 nous allons assister à un « sauve qui peut » généralisé et aux retournements de vestes les plus spectaculaires de l’histoire du Gabon. Ils sont très inquiets en ce moment. L’élection du 27 Aout peut même ne pas avoir lieu, pcrque pris de panique, ils vont simplement dégager le plancher d’eux même avant (il faut surveiller leurs avions à l’aéroport). Ceux qui ont les « yeux pour voir » connaissent déjà la fin du film. « C’est Dieu qui est fort »

  12. Hundra dit :

    Il n’aime pas le gabon. Tout pour lui et rien pour les autres. En 2009 je t’a vote parce que je croyais en toi et je te croyais démocrate dans tes discours . Cette année, le jour de l’ouverture de la campagne, l’agression visuelle que tu nous as imposé dans toute la ville m’a poussé à changer d’avis. Le gabon n’appartient pas aux bongos.
    En plus, il n’ y a que les anciens du système comme ( ping, nzouba ndama et OYE mba qui pourront sauver le Gabon en te dégageant pour faire du Gabon un pays démocratique.
    Si tu essayes ton coup d’état électoral, nous allons marcher main dans la main. Tu es prêt à tuer les gabonais, Dieu n’est pas fou, il nous protégera . Ali dégage .

  13. velevele dit :

    Pardon Ali Dieu n’a pas donné le Gabon à la famille Bongo pour l’eternité
    Il ya un temps pour tout.
    malheureusement on t’a donné une chance et tu n’as pas sû merité .Alors « changeons ensemble et votons tous Ping Point barre

  14. sebdepog dit :

    il est ridicule, cet type. Il croit que nous savons pas qu’il remplit ses stades à coups de billets de 5000 et 10000 F et de transport de troupes.
    Les 100 000 personnes présentes au meeting déjà historique de Nkembo ont prouvé que l’opposition n’a pas besoin de ce genre de subterfuge. Les Gabonais veulenet le changement et tu partiras. Point barre.

  15. PogFcv dit :

    Si les pros d’Ali ne veulent pas parler, parce qu’ils pensent qu’il à tout dit. C’est que je ne comprends c’est que, vous dites bien tous ceux qui étaient avec le père d’Ali étaient des voleurs? mais Ping était ou, Guy Zoumba était ou, Oye Mba était ou? Alors vous me faites rire et ces gens se reveillent le matin pour vous dire oui on veut relever le pays? On en peux plus du PDG? Le seul homme que je dois du respect c’est mon grand père Mamboundou. Ping traite l’autre d’étranger lui il est de père chinois, oye mba qui sait s’il est camerounais ou équato.

  16. Jean nzela dit :

    C’est un choix impose par la peur . Ping a soumi ses amis opposants à la violence .

  17. Axelle MBALLA dit :

    La fin des dictatures commence toujours par mépriser toute forme de mobilisation. Cet autocrate d’Ali BONGO ONDIMBA n’a pas vu ce qui s’est passé à l’Est. CAEUSSESCU a perdu le pouvoir en Roumanie par excès de confiance. Il pensais avoir acheté les militaires, les autres corps d’armée et sa police politique. C’est la même qui l’a exécuté en même temps que sa femme. Mais pour nous, cette exécution se fera par les urnes…proprement§!!
    Au lieu ta victoire cash…tu verras ce que sera ta défaite cash!

  18. Loeil dit :

    Oui « la peur » du PEUPLE de voir les voix s’éparpiller et favoriser ainsi une meilleure fraude de la part des organisateurs du scrutin.
    Le pouvoir en place sait bien, et très bien que n’importe lequel des 13 autres aurait gagné hauts les mains ce scrutin dans des conditions de transparence totale. Hélas, Aboghé Ella et les siens ne sont pas prêts à cela. Les trois personnalités qui ont mutualité leurs forces, leurs électorats et leurs visons pour le Gabon le font pour faire la démonstration que ce sont en réalité les trois poids lourds du scrutin.
    La complainte du peuple était donc de convaincre ces leaders à sécuriser sa victoire, l’ victoire du peuple. Fait ainsi, la marge de manoeuvre des tripatouilleurs est bien mince.

  19. Frouver dit :

    Non Ali c est la peur qui a changé de camps. Oui tu as peur désormais de connaître enfin de ta vie la fin de règne. Vous êtes nés dans le pouvoir et vivez dans celui ci depuis 50 ans. Le fait de savoir que vous n y serez plus vous fait peur quitte à réveiller les morts et à appeler les indésirables que vous negligiez vous soutenir. Dieu ne veut plus . Bye bye. Il y a des signes qui ne trompent pas.

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