Les populations de la capitale gabonaise, dans la quasi-totalité de ses arrondissements, font face depuis près de vingt quatre heures à une absence du «seul liquide que réclame le corps». La situation, selon les techniciens de la Société d’énergie et énergie du Gabon (SEEG), est la conséquence d’un éboulement de terrain consécutif aux fortes averses de la nuit du 21 octobre 2012.

La canalisation d'eau brisée par le glissement de terrain - © Loïc Ntoutoume/Gabonreview.com Outre la buse défectueuse sur la route nationale n°1, à Meyang à 5 km après Ntoum en allant vers Kango, qui a été détruite par la forte pluie tombée dans la nuit du 22 au 23 octobre et a fait que Libreville soit coupée de l’intérieur du pays par voie terrestre, les usagers Librevillois de la SEEG vont devoir faire face, pendant plusieurs jours, aux difficultés d’alimentation en eau potable.

En effet, la crue du cours d’eau qui traverse le village Meyang a également affecté et mis hors service l’une des deux canalisations de la conduite DN 1000 qui assurent le transport de l’eau potable depuis les usines de production de Ntoum jusqu’à Libreville.

Le chef de service exploitation, production et transport de l'eau pour l'Estuaire, Ange Mavoungou - © Loïc Ntoutoume/Gabonreview.com«La conséquence immédiate de cet incident est une économie d’eau dans le souci de ne pas en perdre dans le désordre vu qu’il y a une fuite d’eau qui a été occasionnée par un déboitement de la conduite principale maitresse qui achemine l’eau de Ntoum vers Libreville. Nous avons jugé utile d’arrêter l’une des usines et ce qui a comme impact une pénurie d’eau du côté de Libreville», a indiqué le chef de service exploitation-production-transport eau Estuaire de la SEEG, Ange Mavoungou.

Pendant les travaux de réparation dont la durée n’a pas encore été déterminée, la population se contentera d’un délestage rotatif dans le but de permettre à tous les usagers d’avoir un peu du précieux liquide pour ses besoins. Une stratégie qui impose une gestion rationnelle de l’eau dans les ménages et entreprises.

«Cette pénurie n’est pas totale, nous avons ici deux groupements d’usines donc la plus grande est en arrêt et la plus petite est en service, ce qu’il laisse une continuité de service qui est assuré. Malheureusement ce n’est pas le maximum attendu. La quantité d’eau livrée au réseau sera réduite des deux tiers ce qui nécessitera un rationnement rotatif», a rassuré Ange Mavoungou.

«Le volume qui peut être disponible aujourd’hui, doit permettre juste d’être distribué dans les zones de Libreville. Nous suggérons donc que l’on suspende l’approvisionnement des lavages des voitures car en pareille circonstance, on doit privilégier les zones sensibles comme les hôpitaux et les ménages. Je ne crois pas qu’il soit indispensable qu’on gaspille encore de l’eau lorsqu’il y en a un peu», a suggéré le président de l’ONG SOS Consommateur, Christian Abiaghé Ngomo, présent sur le site de distribution de Ntoum.

Les habitants de Libreville qui ont été surpris, le 23 octobre, de la raréfaction de l’eau distribuée par la SEEG, se sont adonnés à divers commentaires. Pour les plus savants d’entre eux, les différents accidents causés aux alentours de Ntoum seraient la conséquence de l’impact environnemental de l’érection de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok, à 27 km de Libreville. Pour eux, les 400 hectares de forêts déjà défrichés au milieu de la jungle pour réaliser cette ZES ont exposé aux intempéries des sols qui sont devenus hydromorphes et qui appartiennent à la même zone géologique. Pourtant, en juin dernier, une mission du Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale (REPAR) a attesté avoir «l’assurance que ce projet de la zone économique de Nkok s’arrime aux principes du développement durable». On devrait quand même s’étonner et s’interroger sur ces soudains dégâts occasionnés par les précipitations dans un pays à forte pluviométrie.

En attendant que les mesures prévues par la SEEG permettent de ramener la situation à la normale, les populations sont invitées à limiter le gaspillage d’eau et à en faire une utilisation rationnelle pour les besoins essentiels.

 
GR
 

19 Commentaires

  1. Infos juste dit :

    M. Loic Ntoutoume doit bien réfléchir avant de pondre ce genre d’article! En effet,comment peut-il s’étonner des dégâts occasionnés par des pluies dans un pays à forte pluviométrie? D’autres part, qu’est que la ZES de Nkok qui se trouve à 27 km de LBV et à environ 15 km de la zone de scission de la conduite a à avoir avec cette catastrophe naturelle due aux intempéries? Le fait de défricher une parcelle peut-il entraîner la dégradation du sol d’un autre site, se trouvant à 15 km du premier sous prétexte qu’ils ont la même composition géologique?…non mais je rêve ou quoi?!! Les experts dont il parle sont tous des malades ou de parfaits incompétents? A moins que cette incompétence ne vienne d’ailleurs, suivez mon regard!!

  2. Nelson Mandji dit :

    L’idée de l’impact de la zone économique de Nkok n’est paswà négliger. Les impact c’est pas toujours à 10 mètres de la construction du projet, ça peut aller beaucoup plus loin. Ce réseau de parlementaires n’était que des touristes qui ne savent rien. On a, en effet, jamais entendu parler d’étude d’impact au sujet de la zone économique de Nkok et il faut en effet se demander pourquoi maintenant alors qu’on a toujours eu de fortes pluies au Gabon. Que faire maintenant pour que d’autres buseS ne s’effondrent. Amateurisme, vous avez dit amateurisme? Faut ajouter m’en foutisme….

  3. CLG dit :

    Le bâclage et l’incompétence sautent aux yeux! Des milliards pour engloutis pour un travail d’amateurs…. Il pleut beaucoup au Gabon et tout le monde le sait. On vient ensuite déposer des buses comme des amateurs dans zone aussi névralgique sans étudier les impacts d’une crue des eaux… Pitié du Gabon!!!

  4. IBM dit :

    Je suis raccord avec se raisonnement

    M. Loic Ntoutoume doit bien réfléchir avant de pondre ce genre d’article! En effet,comment peut-il s’étonner des dégâts occasionnés par des pluies dans un pays à forte pluviométrie? D’autres part, qu’est que la Z.E.S de Nkok qui se trouve à 27 km de LBV et à environ 15 km de la zone de scission de la conduite a à avoir avec cette catastrophe naturelle due aux intempéries? Le fait de défricher une parcelle peut-il entraîner la dégradation du sol d’un autre site, se trouvant à 15 km du premier sous prétexte qu’ils ont la même composition géologique?…non mais je rêve ou quoi?!! Les experts dont il parle sont tous des malades ou de parfaits incompétents? A moins que cette incompétence ne vienne d’ailleurs

    • ni lire ni écrire dit :

      Mais oui, mais Nkok, c’est des étrangers, alors, c’est facile de les accuser ! Alors que rechercher les gabonais incompétents qui n’ont pas fait leur boulot, ça dérange toujours celui qui connait l’ami de l’oncle du cousin de la belle-soeur du facteur du boucher de la grand mère de l’incompétent concerné… Donc c’est la politique de la bouche cousue, et le pauvre journaliste n’en saura jamais rien.

  5. Ayong dit :

    Pendant ce temps, on donne à la linaf des milliards pour organiser un championnat bidon. Vive l’émergence !!!

  6. le fils du pays dit :

    à Infos juste et IBM, vous arrive-t-il de souvent de bien lire avant de vous lancer dans des commentaires à tue tête? Dans ce paragraphe qui vous tient tend à coeur, que je sache l’auteur de l’article Monsieur Loïc Ntoutoume a démarré sa phrase par : « Les habitants de Libreville qui ont été surpris, le 23 octobre, de la raréfaction de l’eau distribuée par la SEEG, se sont adonnés à divers commentaires » et l’a poursuivi avec « Pour les plus savants d’entre eux » ce qui vient à dire qu’il reporte ce qu’a dit cette population, ce n’est pas une analyse qu’il fait encore moins donner son point de vue.

    Pourquoi vouloir qu’il trie certaines choses et laisse passer ce qui vous arrange? c’est à croire que ce que pensent les plus savants est vrai……. Apprenez à bien lire et quand vous etes à court de commentaire constructif dispensez vous de poster des âneries.

    • Infos juste dit :

      @ le fils du pays. D’abord, je me réjouis de ce qu’en citant les écrits de ce monsieur vous ayez mis des guillemets. Ensuite,avant de transcrire les soi disant propos des populations il dit « Pour les plus savants d’entre eux », qui n’est rien d’autre que son propre commentaire,son appréciation des dits propos qui montre son adhésion à l’idée de « la conséquence de l’impact environnementale de l’érection de la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok »,car si ce n’est pas le cas et qu’il se moque des gabonais, qu’il le dise clairement! A moins que ce ne soit sa propre pensée qu’il voudrait masquer par « les habitants de Libreville » dont il fait certainement partie également. Enfin, il termine par « On devrait quand même s’étonner et s’interroger sur ces soudains dégâts occasionnés par les précipitations dans un pays à forte pluviométrie ». A ce moment, je me pose la question de savoir qui de vous ou moi a fait une bonne lecture.
      En effet, les éboulements qu’il y avaient eu au PK6 et pendant lesquels il y a eu des corps ensevelis, pourquoi ne pas dire également que ce sont les conséquences de la ZES de Nkok pendant qu’on y est?
      Un journaliste doit faire des investigations, il devait commencé par l’avis des techniciens (durée de vie ou de la mise en service de la conduite, estimation de la quantité d’eau en m3 et de la pression exercer sur celle-ci, état de la conduite,dimension du cratère créé, durée des travaux…), voici le genre d’infos dont on a besoin,avant de terminer par l’avis des populations. On a pas besoin d’élucubrations ou de spéculations sur un sujet aussi sensible pour se rendre interressant. Si c’est ça le journalisme, je plains notre cher pays!

      • Joec dit :

        @ Infos Juste
        Je vous conseille un bon site: Gabonews. Là-bas, vous aurez des articles comme vous devez les aimer, monsieur ou madame Infos Juste. Lorsque qu’une personne écrit « Pour les plus savants d’entre eux », cela renvoie à l’élite. Aux personnes qui sont assez outillées pour mettre en exergue les causes d’une situation aussi inattendue que celle-là.

      • Boukoubi Maixent dit :

        @Infos juste. Sachez cher ami, que la propagande ne mène nulle part. Loïc Ntoutoume ouvre une piste de réflexion intéressante. Sachez qu’avec la déforestation à Nkok puis dans la zone de Kango pour les plantations d’Olam et SIAT, on donne naissance au milieu à des îlots forestiers. ça correspond au phénomène de fragmentation forestière. Puisque vous aimez le net, je vous invite à cjercher « fragementation forestière » sur google, à lire les effets et conséquences et après on pourra discuter. Sortez des jeux video et autres Nitendi si chers à l’émergence…

      • Guy Massard dit :

        @Infos juste. C’est assez grave que vous prétendiez débattre sans savoir que la déforestation a des conséquences immédiates sur la stabilité des sols et qu’elle entrâine l’érosion. C’est le B.A-BA de la géographie physique et de la géologie… Loïc Ntoutoume n’invente rien. cette piste mérite d’être creusée et, en termes de conséuqnces, vous n »avez pas encore fini d’en voir… Mais, a-t-on seulement vu un supporter d’Ali Bongo parler de choses qu’il maîtrise ?

  7. le Saint Gabs n'amasse pas mousse dit :

    Chaque année c’est la même chose!!!quelles sont les pme qui font ce genre de travaux???les mêmes non?à chacun ses 10 pourcents;voilà le résultat!et on fait passer des couts métrages pour dire non à la corruption!

  8. le Saint Gabs n'amasse pas mousse dit :

    Loic ntoutoume je sais pas quoi,franchement ton mépris pour la population Gabonaise laisse à montrer ton Q I de moule …

  9. lisiane dit :

    Il faut croire que le QI d’une moule reste supérieur à celui d’une pierre qui roule !

  10. alpha Koumbi dit :

    Et de l’autre coté c’est l’eau qui se fait rare. Et que fait le gouvernement, rien. Aucun état d’urgence n’est décreté.
    Où est l’armée? C’est là qu’on devait voir l’armée distribuer les bouteilles d’eau minerale dans les maisons. Oui on peut le faire car nous sommes en situation d’urgence. Manque d’eau c’est dangereux.
    Je trouve que les emergenant nous emmenent dans tous les sens. Ils veulent meme nous faire parler anglais, parceque il parrait que c’est la langue qui permet de devenir emergent. Juste une question: Le bresil parle-t-il Anglais? Pourtant ils sont emergent! (S’ils n’ont pas encore depasser le cap d’emergent!)

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