Si les principales artères de l’agglomération librevilloise sont peu à peu débarrassées des ordures, après la reprise de service d’Averda, des tas d’immondices sont toujours visibles dans les quartiers populaires.

Un dépôt d’ordures à Libreville. © Gabonreview

 

Pendant que les villes à travers le monde se mettent sur leur 31, parées de leurs plus beaux atouts pour célébrer la venue de la nouvelle année, Libreville, elle, se pare d’ordures. Depuis trois semaines, aucun des 2000 bacs à ordures de la société Averda disposés dans 400 points de ramassage d’ordures disséminés dans les six arrondissements de la commune de Libreville, d’Akanda et d’Owendo, qui constituent l’agglomération de la capitale gabonaise, n’a été nettoyé.

Or, par jour en moyenne, la population de Libreville génère environ 400 tonnes d’ordures. Jusqu’au 28 décembre dernier, jour de la reprise de service des agents d’Averda, la capitale gabonaise était bondée de tas d’ordures, soit près de 9 000 tonnes de déchets. Et le plus surprenant, cette situation n’émet aucunement les autorités en charge de ce secteur. Ni le ministre en charge de l’Hygiène publique, ni le maire de Libreville et encore moins les maires d’Akanda et d’Owendo n’ont bougé le petit doigt pour soustraire la population des effets de ces déchets qui affectent durement les riverains des points de ramassage.

«La situation est difficile pour nous, les odeurs rentrent partout dans la maison le jour comme la nuit. Pour manger c’est difficile ! Même pour dormir », se lamente une mère de famille dont la clôture de la maison jouxte une poubelle dans le quartier de Nkembo. « Nous souffrons avec ces ordures qui pourrissent ici. Avec les odeurs, les cafards, les rats. C’est dur ! Mais le plus dur c’est quand il pleut. Les eaux sales coulent et rentrent dans les maisons», déclare avec amertume un résident de Nzeng-Ayong.

En effet, la saison de pluie y met du sien pour compliquer la situation. Les fortes chaleurs qui l’accompagnent favorisent une décomposition rapide des ordures, avec des odeurs pestilentielles. Et dès la moindre averse, des eaux qui ruissellent de ces décompositions coulent dans les rues. Dans certains quartiers, ces eaux sales arrosent les cours des maisons. Les différents marchés de Libreville sont également victimes de cette situation, et la frénésie des courses de fin d’année se déroule dans cette ambiance pestilentielle.

Heureusement, la situation semble se normaliser depuis le 28 décembre, avec la reprise de ramassage des ordures par la société Averda. Selon des sources proches de cette entreprise, l’interruption de service était due à un mouvement d’humeur des agents. Ceux-ci revendiquaient le paiement d’une avance de salaire pour le mois de décembre, le non-respect de la loi sur le contrat, avec le prolongement à répétition des contrats à durée déterminée (CDD), le plafonnement des salaires de tous les agents à 180.000 francs CFA.

Après la reprise de ses activités, Averda a affirmé que la situation va se normaliser rapidement. Depuis trois jours, en effet, ses camions ont débuté le nettoyage des points situés dans les principales artères en attendant les quartiers populaires notamment, où les tas d’immondices font encore de la résistance en attendant le passage d’Averda. Une chose est certaine, des quartiers de la capitale passeront les fêtes de la Saint Sylvestre le nez dans les déchets.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. diogene dit :

    La gestion des déchets n’est pas organisé.
    Les déchets organiques qui produisent du gaz, de l’engrais devraient être collectés à part, ce sont eux qui dégagent les pires odeurs, celles de la matière en décomposition (rappel de notre fin).
    Les métaux : boites de conserve etc… se recyclent
    les plastiques ce recyclent également. Les papiers et cartons aussi.
    Quand donc entrerons nous dans ce siècle ?
    quand les tocards auront cédé la place mais pour cela il faudrait accepter l’idée d’alternance…

  2. CHARY dit :

    Aucun responsable politique, dans ce pays, ne propose la construction d’un incinérateur de déchets??? Allons nous continuer a vider nos ordures en pleine nature, dans un site de Mindoubé surchargé, ou vivent des FAMILLES !!!Et puis, je pense que le GABON des bongo est le seul pays du monde ou le ramassage des ordures se fait quotidiennement avec des engins de travaux publique??? C’est pourtant terriblement chère et terriblement inefficace, bref en plein dans l’ignorance et la médiocrité.VIVE LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE.

  3. SSamuel dit :

    Je me demande où est passé Jean Jacques et Ses Emergents qui veulent tout pour eux et rien pour les gagne petits d’AVERDA maltraités qu’ils sont par les amis du Roi BOA.PITOYABLE

Poster un commentaire