Le président de la Fédération mondiale des zones franches (Femoza) a échangé, le 11 septembre courant, avec les opérateurs économiques, expliquant que les zones à régime privilégié offrent de nombreuses opportunités.

Juan Torrents et Salomon Olympio, le 11 septembre 2015 à Libreville. © Gabonreview

Juan Torrents et Salomon Olympio, le 11 septembre 2015 à Libreville. © Gabonreview

 

Au Gabon depuis le 7 septembre dernier, le président de la Fédération mondiale des zones franches (Femoza) a achevé sa visite par une rencontre avec les opérateurs économiques et hommes d’affaires membres de la Chambre du commerce et de la Confédération patronale gabonaise (CPG), profitant de l’opportunité ainsi offerte pour faire le bilan de son séjour. En présence du coordonnateur de la Zone franche de l’ïle Mandji, il a fait un exposé à travers lequel il a expliqué la raison d’être des zones franches. Pour lui, ce sont des espaces économiques censés attirer des investissements, faciliter les infrastructures et services en permettant la création d’emplois et le transfert de technologie. Elles permettent, en outre, le développement de l’industrie et du commerce local et encouragent la compétitivité des produits à l’exportation. «Nous avons de la matière, mais il nous faut faire venir la technologie sur place», a dit le coordonnateur de la Zone franche de l’île Mandji, apportant de l’eau au moulin du président de la Fémoza.

Des membres de la CPG, de la chambre de commerce et des journalistes. © Gabonreview

Des membres de la CPG, de la chambre de commerce et des journalistes. © Gabonreview

Parlant du contexte et de la vision de la Zone franche de l’île Mandji, son coordonnateur a précisé qu’elle a une localisation stratégique privilégié due au projet de port en eau profonde. « Aucun port africain ne peut héberger les grands bateaux qui sillonnent les mers du monde », a fait savoir Salomon Olympio. Raison pour laquelle la zone d’activités logistiques devrait devenir le hub régional, avant que l’aéroport international adjacent ne soit le support du fret aérien. «L’avantage de la zone franche est qu’on peut vendre aux autres pays. Il n’y a pas de droits de douanes », a-t-il déclaré, soutenant : «Avec une zone franche, il y a beaucoup de possibilités». «Les opérateurs économiques ne doivent pas avoir peur de l’arrivée de nouveaux», a-t-il encore dit, ajoutant : «La zone franche est le moteur de l’économie des pays qui veulent devenir émergents. C’est avant tout un booster de l’économie nationale».

Au sujet des bénéficies sociaux, Juan Torrents a dit que ces espaces améliorent les compétences de la main d’œuvre, avec des plans de formations permanents. Ils sont aussi à l’origine de la nationalisation des emplois dans des délais raisonnables. En termes de bénéfices économiques, le transfert de technologie donne plus de valeur à l’industrie locale, améliorant par la même la compétitivité des produits d’exportation. Des effets cumulés qui induisent une augmentation de la sécurité sociale et des impôts.

Cependant, on note que le projet de l’île Mandji n’a véritablement pas décollé. « Il s’agit d’un grand projet et tout grand projet a besoin de garanties. S’il démarre, ce sera l’un des plus grands projets du Gabon après le Transgabonais», a expliqué Salomon Olympio rappelant que, mettre sur pied une zone franche «n’est pas un métier qu’on apprend à l’école. Il ne suffit pas de décréter que nous avons une zone franche. Il faut aussi la manager».

La Gabon, selon Juan Torrents, servira de référence pour la sous région d’Afrique centrale en matière de zone franche. Ceci d’autant que la Femoza est en train de constituer un triangle (Asie-Europe-Afrique), de sorte que les uns puissent facilement commercer avec les autres.

A noter que la Femoza est une association à but non lucratif créée en 1999 et basée à Genève (Suisse) avec un statut d’observateur aux Nations-unies. Elle aide au développement des projets de zone franche, leur promotion et permet de faire le lien avec les investisseurs. Au Gabon, elle pourrait participer à l’implantation du projet, développer le système de gestion, faire la promotion au niveau mondial, aider à trouvez des partenariats stratégiques, faire signer des accords de collaboration institutionnel avec les autres zones franches du monde, entre autres.

 

 
GR
 

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