Alors que les rapports semestriels se suivent et se ressemblent, élogieux, sur les résultats économiques de la politique d’émergence du gouvernement, les banques étrangères et les fonds d’investissements sont beaucoup moins enthousiastes.

La maquette du quartier entourant le Stade de l'Amitié, quelques mois avant la CAN 2012 - © D.R.

Certes, dans un monde au bord de la crise de nerf financière, savoir que son économie n’est pas une cible prioritaire pour les vautours de l’investissement peut-être rassurant. Le problème est que ce désintérêt reste fondé sur des études économiques et que les résultats publiés viennent contredire, parfois drastiquement, ce qui est affiché sur le site de la présidence…

La Rand Merchant Bank, filiale spécialisée dans les investissement du First Rand Group, mais aussi référence internationale sur les marchés africains, publie et détaille dans son rapport «Where to Invest in Africa» 2012, des résultats qui ne sont pas très glorieux pour le Gabon. Classé 29e sur 53 pays africains (139e rang mondial sur 184) pour son attractivité pour les investissements, avec 1 rang de perdu sur l’année 2011, le pays est loin de briller par ses résultats comme semblent le proclamer les services de presse de la présidence.

(Pour voir les légendes sur les cartes illustrant l’article, passer la souris sur l’image)

Indice composite de l'environnement d'exploitation - © «Where to Invest in Africa» 2012 - Rand Merchant BankLes divers indices calculés par la Rand Merchant Bank sont assez crédibles pour qui vit et travaille au Gabon et les chiffres annoncés, s’ils ne contredisent pas ceux proclamés officiellement, sont mis en perspective avec les autres pays africains et semblent alors beaucoup moins glorieux. Ainsi, alors que le PIB du Gabon par habitant est de 10 653 $, ce qui place le pays à la 3e place sur 53, il dégringole à la 22e place pour le pouvoir d’achat et à la 45e place pour l’estimation de croissance de 2011 à 2016. Son score, d’après la Rand Merchant Bank, en environnement d’exploitation, le «climat des affaires» dans le langage de la communication présidentielle, n’est guère plus enviable avec une 40e place africaine, toujours sur la base de 53 pays considérés.

L’étude liste d’ailleurs les secteurs les plus problématiques pour le business au Gabon. En tête vient la disponibilité de l’électricité, puis les difficultés de transport, suivi de la corruption, du manque de formation des travailleurs, de la concurrence du secteur informel, de l’accès aux services financiers, des taxes administratives et de l’insécurité due aux crimes et vols.

Indice de corruption - © «Where to Invest in Africa» 2012 - Rand Merchant BankLe rapport classe le Gabon pour la facilité à y faire des affaires au 156e rang mondial sur 183 pays et insiste sur les 32,7 % de la population se trouvant sous le seuil de pauvreté. Parmi les autres facteurs impactant le «climat des affaires», on remarque l’absence de statistiques sérieuses, les interférences politiques, le manque de probité de la justice et les risques de violence politique.

Un rapport sévère, donc, vis-à-vis du Gabon mais qui est confirmé par de nombreux autres organismes comme Invest AD (Abu Dhabi Investment Company) des Émirats Arabes Unis, qui dans son rapport «Economist Intelligence Unit Limited 2012» sur l’Afrique, place le Gabon à 6 % d’intentions d’investissements capables de rentabilité sur 3 ans. Certains rapports parlent d’une économie «quasiment administrée» au Gabon, ce qui pourrait passer pour un atout s’ils ne rajoutaient la mention «mal administrée» presque automatiquement. Dans le même ordre d’idée, le Gabon est très mal noté par «Freedom House» en terme de liberté politique, avec un indice de 6 (sur une échelle de 1 à 7, 1 étant le plus haut niveau de liberté), et de libertés individuelles avec un indice de 5/7.

Risque politique dans les pays africains Indice de corruption - © «Where to Invest in Africa» 2012 - Rand Merchant BankLe taux de chômage au Gabon reste un grand mystère, le dernier chiffre crédible avancé par les organismes internationaux étant de 21 % en 2006. Un chiffre souvent donné, déjà, avec moult avertissements de prudence quant à sa fiabilité. Aucune statistique n’existant, ou en tout cas n’étant rendue publique, on peut remarquer que dans chaque famille au Gabon, on trouve un salarié, c’est à dire une personne travaillant dans le secteur formel, pour deux ou trois se «débrouillant» dans le secteur informel et autant sans travail. Le taux de chômage réel avoisinerait alors plutôt les 60 % de la population active.

Seuls 41 % des populations rurales ont accès à l’eau améliorée (garantie potable et contrôlée). L’espérance de vie à la naissance est de 63 ans.  Si la scolarisation en primaire est acceptable, dans la moyenne internationale, celle au secondaire et dans les études supérieures est encore catastrophique.

Autre facteur pénalisant pour l’économie gabonaise, sa structure qui reste celle d’une économie de rente, malgré les efforts réels du gouvernement pour l’en sortir. L’agriculture vivrière, considérée comme le secteur clé des 50 prochaines années pour les économies africaines, est inexistante et rien ne semble indiquer que la situation va s’améliorer. Les produits finis «made in Gabon» n’existent pas. Le taux d’inflation, qui était contenu entre 1,3 et 1,6% depuis une dizaine d’années et passé à 2,3% en 2011 et annoncé à 2,6% en 2012. Et encore, ce chiffre est peu significatif de la baisse réelle de pouvoir d’achat des couches les plus défavorisées de la population, les plus fortes hausses portant sur les produits alimentaires, les loyers et les fournitures de base d’un foyer.

Dans un contexte mondial de crise financière entretenue au plus grand profit des gros investisseurs, les résultats du Gabon ne sont pas catastrophiques et une simple volonté politique, qui existe peut-être d’ailleurs, permettrait de résoudre la plupart des grandes inégalités et dysfonctionnements de l’économie gabonaise. Classé en queue de peloton en 2009, le Gabon, s’il n’a pas obtenu de résultats spectaculaires, a tout de même progressé. Mais au vu des rapports sérieux, y compris les plus indulgents comme celui du World Economic Forum, les germes de l’Émergence annoncée ne sont pas encore au rendez-vous. Surtout, et c’est sans doute le plus grave, la désespérance sociale de la population semble ne pas être prise en compte. Sans procès d’intentions,  il est remarquable que la classe politique au pouvoir soit aussi aveugle à la paupérisation de son peuple, aux difficultés quotidiennes croissantes qui accablent les familles et à l’absence totale de visibilité, et donc d’espoir, sur une amélioration future des conditions de vie. Dans un pays aussi riche que le Gabon, il est légitime de se demander où passent les sommes importantes votées chaque année pour le budget de l’État, vers quels investissements profitables au plus démunis sont orientées les dépenses, qui profite des marchés créés par le développement des infrastructures. Peut-être que la réorientation d’une partie de ces budgets vers l’emploi, l’assistance aux personnes démunies, le développement de services publics de proximité permettraient de rendre un peu plus visible le résultat de tels décaissements. Car aujourd’hui, malgré les discours et les promesses, rien ne se fait dans le sens d’une amélioration des conditions de vie des gabonais.

 
GR
 

31 Commentaires

  1. rock dit :

    Le pouvoir de Libreville me decoit ! C’est tout ce que je peux dire !

  2. La Fille de la Veuve dit :

    Un Grand Merci a vous Luc Lemaire de venir confirmer par des sources indépendantes ce que la large majorité des Gabonais disent et écrivent.

    Oui, tout va mal au Gabon. Très Très MAL !!!!!!!!!!!!!!!

  3. Le Petit-Fils de la Veuve dit :

    Tout est dit:
     »
    Sans procès d’intentions, il est remarquable que la classe politique au pouvoir soit aussi aveugle à la paupérisation de son peuple, aux difficultés quotidiennes croissantes qui accablent les familles et à l’absence totale de visibilité, et donc d’espoir, sur une amélioration future des conditions de vie
     »

    Je pense qu’il est temps d’envisager une femme au pouvoir dasn ce pays. Les hommes ont lamentablement échoué.

    • La Fille de la Veuve dit :

      @ Le Petit-Fils de la Veuve, mon très Cher neveu,

      Vous semblez oublier qu’en 2009, du 10 juin au 16 octobre, le Gabon a eu à sa tête une Femme. Je préfère vous épargner les détails pour le limiter à vous rappeler que c’est à cette femme, Rose Francine Rogombé, que nous devons la situation actuelle de notre pays.

      Le 03 septembre 2009, le Chef Suprême des Armées c’était elle. C’est donc elle qui a donné l’ordre aux militaires pour sonner la charge à la Cité de la Démocratie et à Port-Gentil.

      Ce n’est donc pas une question de Genre, mais une question politique.

      • Le Petit-Fils de la Veuve dit :

        @La fille de la Veuve,

        Ahlala, Rose Francine Rogombé n’a fait qu’assurer un intérim.

        Tout le monde sait qu’elle ne détenait réellement pas les rennes du pouvoir, encore moins auprès des forces de défense..

        Et même, je pense qu’elle n’a pas la même personnalité qu’une Laure Olga. Incisive et déterminante.

        • La Fille de la Veuve dit :

          @ Le Petit-Fils de la Veuve, très cher Neveu,

          Vous vous trompez, Rose Francine Rogombé détenait tous les pouvoir du Chef de l’Etat que lui confère la Constitution. Qu’elle est fait le choix de laisser d’autres les exercer à sa place est de sa responsabilité et elle en répondra devant l’Histoire et j’espère, un jour devant le Peuple Gabonais.

          Quand à la soit-disante personnalité de Laure Olga Gondjout, je vais faire valoir mon droit au silence pour ne pas être désobligeant.

          Tout ce que je puis affirmer est que ces deux femmes ont en commune de penser que le Gabon appartient à la Famille Bongo et que leur rôle est de perpétuer cette situation et d’en tirer profit autant que cela leur est possible.

  4. ni lire ni écrire dit :

    Beaucoup de bonnes questions, mais aussi beaucoup d’impatience. Construire l’émergence à horizon 2025 ne signifie pas vivre en 2012 dans un pays émergent. Bien sur, les politiques nous font rêver (enfin certains d’entre eux, parce que les autres me font plutot cauchemarder). Mais toute personne ayant les moyens de se payer l’internet au Gabon (l’un des plus chers du monde me semble t il) doit avoir le niveau de comprendre cette simple évidence : nous n’émergerons pas avant la fin du mandat.
    C’est comme les boites de conserve : c’est écrit dessus : Emergence pour 2025, 9 ans après 2016 !
    Nous sommes donc au début d’un long, très long chemin. Du sang, de la sueur et des larmes, voilà ce qu’aurait du dire Ali 9. Mais bien sur, personne n’aurait alors voté pour lui.
    Le problème est qu’il n’y a guère d’autres chemins. Ce seront les efforts, ou bien l’aventure mortifère. J’attends qu’un homme ose le dire au peuple. Celui là aura tout mon respect.
    Entre celui qui dore la pilule amère qu’il nous fait prendre pour le bien de nos enfants et ceux qui veulent le dégommer, juste pour prendre sa place et faire(au mieux) pareil, les moeurs politiques de ce pays sont à l’image de ce que le peuple est prêt à entendre.
    J’en reviens à ma citation préférée, celle de Joseph de Maistre : « les nations ont le gouvernement qu’elles méritent. »

    • esobok dit :

      @ ni lire ni écrire,
      Les promesses sans lendemains n’engagent que ceux qui, comme vous, y croient.

      • ni lire ni écrire dit :

        Est ce que j’utilise un langage trop complexe pour vous? Ou aviez vous simplement besoin de repondre a une opinion qui vous derange?
        Relisez donc mon post, et aussi mes autres post dans d’autres articles avant de préjuger de ce en quoi je crois ou ne crois pas.

        • esobok dit :

          Je vous ai bien lu cher monsieur. Ce n’est pas cela le problème.

          Si une quelconque émergence peut, comme par enchantement, surgir en 2025 on devrait commencer à en ressentir les premiers signes maintenant. Or c’est tout le contraire qu’on voit. Vu d’en-bas, on a même l’impression qu’on nous vend des slogans au moyen d’une communication excessive voire violente, comme si cela suffisait à produire le développement. On ne devient pas émergent par un tour de magie, ou par des tours de passe-passe, mais par des actes concrets, des actions palpables.

          Or le Gabonais moyen n’a jamais été aussi pauvre que maintenant. Telle est la triste réalité. Cette spirale va t-elle s’arrêter ? Peut-être ‘pile-poile’ en 2025 ? Mais laissez-moi en douter car c’est un processus. Or on n’en voit même pas les premiers signes. N’est-ce pas inquiétant cher monsieur ?

          • ni lire ni écrire dit :

            Pour etre franc, je ne sais pas si l’objectif 2025 sera atteint ou pas. Je fais credit au President d’y croire. Je me mefie plus de son entourage et de l’incurable passivité de l’administration.

            Par contre, d’un point de vue methodologique, il est evident qu’on ne peut pas attendre de resultats objectifss en si peu de temps. 3 ans, c’est le temps qu’il faut pour concevoir et construire une usine ou un hopital. Les premiers effets de cette politique ne peuvent donc que sortir de terre. Quand a leurs effets sur le pays, les emplois, l’amélioration des conditions de vie, ca ne commencera a pointer que l’an prochain.
            Evidemment, ca on ne vous l’a pas dit. Et c’est regrettable. Tout le monde ment au peuple, que ce soit le pouvoir ou l’opposition. Comme si on vous prenait pour trop idiot pour comprendre. C’est ma vision des choses ici. Qui irrite tout le monde, je le vois bien. Tant pis.

    • La Fille de la Veuve dit :

      @ ni lire ni écrire,

      Voila le genre de propos qui sont la marque de fabrique des soutiens de ce régime. Vous affirmez : « Je fais credit au President d’y croire. Je me mefie plus de son entourage et de l’incurable passivité de l’administration. »

      Sur quoi reposez-vous cette affirmation gratuite?

      Sur quels faits ou quels actes pouvez-vous établir que ce qui se fait ou ne se fait pas relève a titre principal de l’entourage et de l’Administration contre la volonté d’Ali Bongo ?

      Vous être le courtisan à la caricature qui veut que ce n’est jamais la faute du monarche régnant mais de son entourage qui comme par hasard est composé d’incompétents, de voleurs, de couards, etc.

      Qui choisi l’entourage ? Qui nomme aux emplois supérieurs, donc d’encadrement dans l’armée et dans l’Administration ?

      Je suis certain que vous êtes même de ceux qui ont applaudis le 19 octobre 2009, lorsque plus de 300 hauts fonctionnaires ont été démi de leurs fonctions et remplacés en général par des personnes qui n’avait ni la formation, ni la compétence pour occuper ses fonctions, mais qui avait soutenu le coup d’Etat électoral ou devaient participer a ce qui se fait depuis et dont, même vous avez du mal à vous glorifier au point de désigner des boucs émissaires.

    • Lumière d'Orient dit :

      Cher compatriote

      Je crois qu’il ne faut pas du sang et des larmes pour sortir le pays de la situation catastrophique qu’il
      connait aujourd’hui. Peuplé d’un peu plus de 800 000 ames, un sous sol scandaleusement riche, un
      sol fertile, il suffit d’avoir de la volonté, et l’amour de son pays:.

  5. demain un jour nouveau dit :

    @ni lire ni ecrire: j’ai l’impression que vous en voulez au peuple d’etre impatient ou alors vous leur en voulez parce qu’il ne s’eleve pas contre un systeme qui n’a que trop durer? Le peuple gabonais est resigne, il est las de vivre dans un pays ou rien n’avance depuis 40 ans.
    Il le manifeste pacifiquement en ne prenant plus part au pseudo elections qui ont lieu dans ce pays ou le taux de participation doit froler les 15% (malgre les bourrages d’urnes). Qu’il fasse ce qu’ils veulent de ce pays jusqu en 2025 ou 2050, de toute facon, que le fils succede au pere et ainsi de suite, nous on se debrouille pour manger et envoyer nos enfants a l’ecole, qu’ils sachent une chose: nous n’attendons plus rien de ce systeme… q

    • Atondasimba dit :

      avec la fille de la veuve, je pense que cet article ne fait que confirmer ce que disent et pensent les gabonais dans leur ensemble….et comme on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, il etait impensable pour Ali Bong de dire à ses compatriotes que l’émergence dont il parlait durant la campagne de 2009, ne se ferait sans le sang, la sueur et les larmes; que c’est un processus à plus ou moins long terme….parce qu’il faut se départir de pratiques et autres habitudes de plus de 40 ans de …;
      alors beaucoup de réactions sur ce site tourneraient beaucoup plus sur la pertinence des choix de ‘lémergenceur en chef » que sur les résultats concrèts de ces choix, car nousaurions su depuis le début que le temps politique n’est pas le temps social!!!

    • ni lire ni écrire dit :

      je n’en veux à personne. Sinon à ceux qui proches du pouvoir ne font pas les bons choix, ou ceux qui se pretendant dans l’opposition ne proposent rien en echange. Quant au peuple, j’en fais partie, meme si je sais que je suis un privilégié, je vis au milieu de lui. Je ne regrette que cette attitude de soumission qui attend que ce soit d’autres, les chefs, ou même la France (mais c’est pas Dieu possible !) qui fasse bouger les choses.

  6. Encore eux dit :

    Luc Lemaire,

    Je suis impressionné par la véracité du contenu de votre EDITORIAL. les explications sont tellement vraies, les données chiffrés aussi, j’ai l’impression que vous connaissez mieux le Gabon que nos hommes politiques, ces hommes politiques qui n’ont que dans la bouche le mot « Émergence » sans savoir quels sont les solutions pour y parvenir…mais bref, c’est une autre histoire.

    En outre, je le pensais aussi, notre économie est administrée, séquestrée si nous pouvons le dire, car nos élites ne laissent pas de place à toute forme de liberté économique dans notre pays. si nous, en tant que gabonais, ne bénéficions pas de cette liberté économique, qu’en serait il des investisseurs étrangers.

    Pour la petite histoire, mon père a voulu créer dans sa province, une usine pour la transformation du bois fini, on lui a dit clairement de s’associer au ministre en charge de l’investissement à l’époque pour voir son projet se réaliser. il a du renoncer à ses investissements.

    Le Gabon est très loin des pays comme le Botswana, pour ne même pas dire l’Afrique du Sud, sur tous les indicateurs que vous avez cité. Nous avons le troisième PIB/habitant en Afrique, mais nous connaissons toujours une paupérisation croissante des masses, le taux de chômage qui est si élévé (60%, oui ce sont des vrais chiffres), nous manquons d’infrastructures élémentaires tel les écoles et universités, hôpitaux et routes.

    Le Botswana, pays enclavé en Afrique Australe est classé 26 ème juste derrière la France 25 ème en terme d’indice de corruption dans le dernier rapport de transparency international, la gestion de ses ressources naturelles et la démocratisation de sa politique, de son économie et de sa justice sociale sont efficaces.

    Ce n’est pas pour demain que le Gabon sortira de l’auberge, si nous avons toujours les même que ceux que nous avons aujourd’hui.

  7. GAB Cosnulting dit :

    Comme dit l’adage « la vérité est difficile à accepter ». Un pays qui a un budget de 3.000 milliards de F.CFA prévu pour 2013, on se demande pourquoi d’autres pays avec des budgets loin derrière le notre font mieux que nous? Au Gabon, nous avons un sérieux problème de volonté politique. C’est lamentable de lire de tes données relatives à notre Gabon D’abord.

    • Le Petit-Fils de la Veuve dit :

      C’est la malédiction du pétrole..

      ..Si on y ajoute la volonté délibérée des dirigeants de laisser impunis les détournements et de promouvoir l’incompétence (on sait que grace aux réseaux de loges et de parentèle, voir de promotion canapé recto verso, on peut tout avoir au Gabon y compris d’etre maintenu dans un poste malgré une incompétence avérée)===> CNSS, MINISTERE DE L’HABITAT, EDUCATION NATIONALE, CONSEIL DES CHARGEURS, etc

  8. demain un jour nouveau dit :

    Nous savons tous que qlq soit celui qui viendrait au pouvoir au Gabon, il lui faudrait des années pour relever le pays de la faillite morale dans lequel il s’est englouti, mais il y a quand même des signaux forts qui peuvent redonner de l’espoir a son peuple: construire et octroyer des logements a ce qui en ont vraiment besoin, allouer une indemnite chomage, reellement créer un tissu de pme locales fort…etc..etc.. Car l’argent des gabonais appartient aux gabonais…il avait bien commence avec son « tsun Ali » mais la suite on la connaît..

  9. La Fille de la Veuve dit :

    Le véritable échec de ce Régime et d’Ali Bongo Ondimba, ce n’est pas l’absence de résultats. La mise en oeuvre des politiques publiques est longue à produire des résultats.

    Le véritable échec d’Ali Bongo ondimba et de son régime, c’est le fait que les choix qui ont été faits sont de nature a enfoncer le pays et ce dans tous les secteurs. Le gabon est en déclin depuis 3 ans.

    Plutot que de prendre des décisions pour le renforcement de la démocratie et de l4eat de droit, les décisions qui ont été prises ont plutot fait reculer le pays. Modification de la Constitution, Dissolution de parti politique, Suspension des organes de presse, etc.

    Au plan économique, des budgets artificiels, la corruption, la cleptomanie et tout le reste ont achevés de dégouter les investisseurs.

    Au plan social, aucune nouvelle salle de classe en 3 ans, aucun décision sur la santé et la rpotection sociale qui soit de nature a dire ca ira mieux. Pire, demantellement de la CNSS hopitaux, sans solution de rechange, etc.

    Bref, le gabon recule pendant qu’Ali continue de nous dire Laissez-nous avancer!!!! Mais où allez-vous ? Et en Boeing 777 s’il vous plais!

  10. MANDJIBET de MBOCHA dit :

    Le vrai problème au Gabon c’est la presse! au lieu de bien informer elle nous distrait en faisant le jeux de ceux qui dirigent le pays!
    Mon cher Luc combien des gabonais ont accès à l’internet? Le journal Union et les médias de la présidence nous trompent tous les jours Le président ALI BONGO ONDIMBA à dit »Laisser nous avancer »Alors pendant qu’ils avancent,le Gabon piétine!!

  11. Francis dit :

    j’aimerais poser une question simple à mes freres qui s’interessent à notre pays. je suis conscient et je partage l’avis de certains qui disent que l’émergenc ne sera pas au rendez vous en 2016 et c’est la vérité vraie.
    mais bien qu’on en puisse pas tout faire en même temps, il y a des choses qu’on peut voir même en 3 ans ou 6 ans.
    alors pour ceux qui connaissent le cameroun et qui savent que c’est un pays qui a presque les memes potentienlités que le notre (hors mis la population), je voudrais savoir en combien de temps ce pays à atteinds le statut de pays ( autosiffisance alimentaire) ?
    pour memoire la révolution verte à été lancé dans ce pays par le president Ahidjo à la fin des années 70 et poursuivie par le president Bya. alors combien d temps il leur a fallu pour atteindre l’autosuffisance alimentaire?
    apres avoir repondu dites moi alors pourquoi nous on y arrive pas car Omar en a parler dans les années 70 pour la premiere fois.

  12. NANGUY dit :

    mon cher luc, la cérise sur le gateau est le milliers de fonctionnaires qui se retrouvent sans affectation, du cout non productif de richesse tout simplement parceque soit ils ne sont pas au PDG, soit qu’ils ne sont pas dans une loge, ou qu’ils ne donnent pas leur… en tant que professionnel des médias intéresser vous à ce sujet ou ouvrez un site pour recencer ces gabonais à qui on refuse de participer à l’édification d’un gabon fort

  13. kantsiayi dit :

    Rien ne nous étonne lorsqu’on gonfle les chifres pour faire croire aux gabonais que c’est bien or la vérité est ailleurs en voilà conséquences de l’amateurisme. C’est dommage pour le pays,je souhaiterai que le grand Emergent soit un peu réaliste au lieu de s’entêter avec son entourage des gros étudiants de niveau bac et bac+2 mais surtout des mercénnaires qui n’ont rien fait dans leur pays d’origine et viennent nous vendre les rêves.
    c’est décevant pour un pays où tout le monde pouvait trouver son compte et y vivre paisiblement………..

  14. Déesse Guishire dit :

    Ah tout a été dit ! Bravo à Gabonreview.

  15. zoghonam dit :

    je pense que le grand émergent doit réaliser que l’improvisation, l’amateurisme, l’arrogance, l’insouciance et surtout le mépris ne mèneront pas le Gabon vers les lendemains meilleurs. Car il doit associer toutes intelligences sans distinction aucune, malheureusement il pense que le PDG seul peut faire l’affaire. Le slogan « laissez-nous avancer » l’explique d’ailleurs.Et qui doit rester si eux ils avancent? Voilà comment Ali9 prône l’exclusion, la division et en même temps il se plaint du repli identitaire, du tribalisme…Aujourd’hui, on ne peut plus être heureux au Gabon si l’on n’est pas au PDG. C’est même la principale condition du pouvoir émergent pour que l’on soit considéré comme un vrai citoyen à part entière. Le reste subit un sort qui équivaut au traitement infligé aux détenus de Guantanamo pour leurs pensées opposées à celles du PDG à tel point qu’on confond la peur à la paix.Sinon on est fatigué des B…

  16. Ben Désirey Réouka dit :

    Je peux très bien donner mon point de vue sur cet article pertinent,mais comme au Gabon lorsqu’on dit qu’on a faim,soif, envie de se faire soigner,de se connecter sur internet pour s’informer,de l’électricité pour s’éclairer…on est taxé d’opposant,je préfère me taire;car comme disait quelqu’un: »les grandes douleurs sont muettes »

  17. LeMFK dit :

    « Sans procès d’intentions, il est remarquable que la classe politique au pouvoir soit aussi aveugle à la paupérisation de son peuple » C’est normal puisque les politiciens ne sont pas là pour s’occuper des affaires de la « cité » mais plutôt pour amasser le maximum de blé, se construire des villas et rouler dans des machines insolentes avec NOTRE argent !!

    Osée 4:6-Mon peuple périt, faute de connaissance: « Effectivement vous avez tous les éléments pour me faire fuir, mais pourquoi suis-je là, car il n’y a aucune connaissance chez vous, votre Dieu le dit ! Mon peuple meurs par manque de connaissance »

    – ** Quand le peuple ne craint plus le pouvoir, c’est qu’il espère déjà un autre pouvoir*. Lao-Tseu **

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