En vue de tordre le cou à une information selon laquelle le Fonds monétaire international (FMI) menacerait d’interrompre son appui budgétaire au Gabon et celui des autres bailleurs de fonds, le ministère de l’Économie, de la Prospective et de la Programmation du Développement durable a émis le communiqué ci-après publié en intégralité.

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Face aux rumeurs orchestrées par certains medias en ligne, relayées et abondamment diffusées à travers les réseaux sociaux à propos d’une prétendue menace qui aurait été formulée par le FMI de suspendre son appui financier à la République Gabonaise, le Ministère de l’Economie dément catégoriquement ces allégations et tient à apporter des précisions pour éclairer l’opinion nationale sur les points évoqués.

Le Gabon est l’un des pays de la CEMAC à avoir signé un programme triennal de stabilisation macroéconomique et de relance de la croissance avec le FMI et qui s’exécute normalement.

A la suite de la détérioration de l’environnement international consécutive au choc pétrolier et s’étant traduit par un déséquilibre du cadre macro-budgétaire à partir de 2014, le Gabon a entrepris d’élaborer et de mettre en œuvre le Plan de Relance de l’Economie (PRE).

Ce plan de relance a reçu en juin 2017, l’approbation du Conseil d’Administration du FMI à travers la conclusion d’un programme triennal (2017-2019) au titre du Mécanisme Elargi de Crédit.

Cet avis favorable du FMI s’est traduit par un soutien financier d’autres partenaires techniques et financiers, notamment l’Agence Française de Développement, la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale.

Le communiqué du FMI faisant foi, la première revue de ce programme qui a eu lieu au mois de décembre 2017 a été concluante.

Dans le cadre de la deuxième revue prévue à la fin du premier semestre 2018, le Gabon a reçu au mois de février 2018, une « Staff Visit » en vue de faire une pré-évaluation de la mise en œuvre des réformes macroéconomiques.

Le Club de Libreville est une modalité pratique utilisée par le passé pour le règlement de la dette intérieure comme prévu dans le PRE.

Le règlement de la dette est une priorité dans les engagements pris vis-à-vis des Partenaires Techniques et Financiers. Aussi, le programme économique prévoit-il un désengagement au titre de la dette extérieure et un effort important de règlement de la dette intérieure.

C’est dans cette perspective que le Club de Libreville qui n’est pas une création nouvelle, a été mis en place. Il s’agit d’une plateforme pour regrouper les créanciers domestiques et faciliter le dialogue entre les entreprises locales et l’Etat pour un règlement diligent des créances.

Ainsi, cette modalité pratique de règlement de la dette intérieure permet-elle de traiter notamment les instances du Trésor, la dette conventionnée ou encore les créances validées dans le cadre des audits de la dette initiés par le Gouvernement.

Il n’est donc pas exact d’affirmer que le FMI méconnaitrait l’existence du Club de Libreville ou s’opposerait à sa mise en place en vue d’assurer le paiement de la dette intérieure nécessaire à la relance de l’économie nationale. Les experts du FMI ont juste souhaité que le Club de Libreville tienne compte des contraintes du cadrage macroéconomique arrêté dans le cadre du programme.

Les Ministres Financiers sont pleinement impliqués dans la mise en œuvre du programme avec le FMI.

Les Ministres financiers, sous l’autorité du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, conformément aux Très hautes instructions du Président de la République, Chef de l’Etat sont au plan opérationnel, responsables du suivi des négociations et de la mise en œuvre du programme avec le FMI.A ce titre, ils sont totalement impliqués dans l’ensemble des actions engagées dans le cadre dudit programme.

En définitive, le Gouvernement réaffirme sa volonté de poursuivre les réformes engagées dans le cadre du Plan de Relance de l’Economie appuyé par le FMI et les autres partenaires financiers internationaux avec lesquels les discussions se déroulent dans un climat de confiance mutuelle.

Fait à Libreville, le 15 mars 2018

Le Ministre de l’Economie, de la Prospective et

de la Programmation du Développement Durable

Régis IMMONGAULT

 

 

 

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GR
 

9 Commentaires

  1. Koumbanou dit :

    C’est bon de le dire que l’on est pas « grillé » partout. 😉

    • L’illettré du Littré dit :

      « pas partout grillé ? Et si tu éclairais un peu notre lanterne au chapitre des casseroles brûlées. De grâce pas en longues contorsions techniques, mais en langage simple et surtout bref.

      • Koumbanou dit :

        oui, bien sûr « L’illetré du Litté » , tout d’abord:

        1) longtemps ceux qui sont au pouvoir( surtout Omar) ont racketté les petits investisseurs étrangers , les puissance étrangères (souvent la France) laissée faire pour protéger les « gros  » investisseurs.
        2) Trop de spoliations , les petits investisseurs sont partis voir ailleurs. (SCOA, banques etc)
        3) Maintenant n’ayant plus rien à se mettre sous la dent, ils s’attaquent aux « gros » comme Véolia, comuf…demain Total.

        Résultat: à court terme : c’est payant , à moyen terme et à long terme c’est la ruine.
        Faire appel aux investisseurs gabonais ?Par ce qu’ils préfèrent investir sans risque en Europe ou en Floride ou …

  2. Le Villageois dit :

    Pourquoi ce gouvernement est toujours en réaction ?

  3. Espoir dit :

    Oui on veut la contradiction en langage simple et concis.nous sommes fatigués de ces paroles qui montrent le contraire de notre quoditien.z

  4. Mabiala dit :

    Il n’y a jamais de fumée sans feu. Attendons de voir ce que dit officiellement le FMI, pas les choses du gouvernement moutouki là.

  5. OKALIMAMBO dit :

    Oui, je suis d’accord, c’est au F.M.I. de démentir pas au Ministre. On connait les techniques de manipulation du peuple. Vous n’êtes pas sérieux, comme si vous n’avez pas été à l’école. Le monde est un village vous devez en tenir compte, si vous voulez le pouvoir, alors sachez faire de la politique. C’est un art, pas de l’improvisation.

  6. Moupetangoye dit :

    Entre temps les PME-PMI et autres sociétés de la place attendent toujours de toucher leur gain, à quoi bon annoncer des choses quand on dépend du FMI pour régler ses dettes? Le pays va vraiment mal mais les émergents continuent à bercer les gens.

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