Depuis les secrétariats généraux des ministères jusqu’aux directions et services, l’administration manque de tout : tables, chaises, et surtout des fournitures de bureaux -consommables informatiques, rames de papier, carnets et stylos-, et devient de facto inopérante. Raison principale : devant tous les impayés du Trésor Public, les fournisseurs ne font plus confiance à l’Etat.

© fr.freepik.com

© fr.freepik.com

 

Les premières tendances à la raréfaction des fournitures de bureau ont vu le jour début-2013, mais de temps à autre les différentes administrations recevaient encore du matériel pour fonctionner, même si cela ne se faisait pas à plein régime. Mais depuis l’année dernière, et, pire, depuis le début de cette année, il est de plus en plus rare de trouver, dans l’administration, un service qui fonctionne normalement. Lorsqu’il arrive qu’un bureau dispose d’un ordinateur, on se rend vite compte qu’il n’y a pas encre pour l’imprimante ; lorsqu’un bureau dispose d’une table de travail, on peut se rendre compte qu’il n’y a pas de chaise en dehors de celle affectée à la table.

«Il n’y a rien ici qui puisse vous inciter à travailler»

Contrairement aux années antérieures, les moyens roulants deviennent d’une rareté étouffante ! L’administration gabonaise, «enfant caché» de l’Emergence depuis 2009, est dépourvue des moyens de fonctionnement. Pourtant, ce n’est ni la volonté de travailler, ni l’engouement et l’acharnement à la tâche qui manque. «L’administration gabonaise fait face à des difficultés de fonctionnement en raison de l’absence de tout, en raison de la pénurie que lui impose le gouvernement», souligne le président d’un des syndicats du ministère de la Santé et de la Prévoyance sociale.

«En terme d’efficacité, notre administration ne peut pas donner le meilleur d’elle-même parce qu’elle rencontre trop de difficultés», a réagi un journaliste de Gabon Télévision nouvellement nommé dans un cabinet ministériel. «Moi j’avais cru en venant ici au ministère que les hauts fonctionnaires jouissaient de nombreux avantages et disposaient de bureaux dotés d’équipements divers. Franchement, c’est l’envers du décor, il n’y a rien pour vous inciter à travailler», a-t-il ajouté.   

Les fournisseurs attendent d’être payés pour procéder à des livraisons

En fait, si autrefois, les fournisseurs pouvaient anticiper la livraison des fournitures et des équipements aux administrations, ce n’est plus le cas aujourd’hui, l’Etat ayant accumulé trop de dettes à leur endroit. «Gabon Meca par exemple ne peut plus livrer que si l’ordre de paiement du Trésor public est réglé», indique un opérateur du secteur. «La parole de l’Etat n’est plus crédible, il y a beaucoup de mensonge au ministère du Budget», affirme le responsable des ventes de Librairie Plus, un fournisseur qui attend d’être payé depuis deux ans et demi.

Administration au ralenti ; Gouvernement à bout de souffle 

Face à cette situation, ce sont des responsables administratifs qui font eux-mêmes «tourner la machine» pour l’impression des correspondances à leur hiérarchie ou pour la publication de tel ou tel rapport. Certains directeurs et chefs de service mettent en effet la main à la poche et achètent des consommables et des rames de papier jusqu’à… épuisement des stocks et de l’argent. Ces efforts des responsables ne peuvent en effet tenir que quelques jours, voire quelques semaines, et on retombe dans la pénurie. L’administration gabonaise tourne donc au ralenti depuis plusieurs mois, si bien que le chef du gouvernement et chef de l’administration donne, 500 jours après son arrivée au 2-Décembre, l’impression d’être à bout de souffle, à moins qu’il ne soit pas informé de ces réalités ! De tels manquements de la part de l’Etat lui font perdre beaucoup de crédibilité et d’argent.

 

 
GR
 

24 Commentaires

  1. rtg1 dit :

    La gestion de l’état a été privatiser le trésor et le budget ne gère plus rien.

    Il faut aller voir les Agences… 😉

  2. Le Rapporteur du Palais dit :

    Si toute la verite peut etre dite et entendue
    1)Le plethore de fonctionnaires, dont le nombre exact est inconnu meme a ceux qui les paient, automatiquement chaque mois….
    2) le detournement pas seulement des budgets de fonctionnements mais aussi par le vol de materiels -chaises tables ordinateurs que personne ne controle, que le premier recipient considere comme son bien prive, et cela au plus haut niveau.Le nouveau ministre ou directeur bis et ter de chaque petite bidule doit se faire refournir son bureau car le partant qu’il remplace a tout emporte etc… mais c’est toujours plus facile de tout mettre sur le compte du gouvernement.

  3. de la pena dit :

    Il est navrant de voir ces choses. Chef d’etablissement du secondaire public de 2000 eleves, je subis de plein fouet cette situation. Les fournisseurs ne veulent plus rien livrer a credit. Je supporte le fonctionnement quotidien de l’etablissement. Ce qui occasionne mon hyper endettement. Combien de temps cela va t-il durer? On est asphyxié. De plus, la dotation relative aux frais de cooperative et de scolarite devient une arlesienne. Il ne fait pkus bon d’etre chef d’etablissement…

    • Le Rapporteur du Palais dit :

      Rien qu’avec la magouille dela liste des faux boursiers, tu dois avoir de quoi fournir quelques boites de craies par ailleurs surfacturees avec ristourne. Chiche,identifie ton etablissement qu’on envoie un inspecteur des finances pas complaisant ou malleable

  4. mone fame dit :

    AMO a prévenu : avec lui (Ali le biafrais), il n’y aura rien, le Gabon régresse lorsqu’il ne fait pas la une des journaux avec les forums Athias, les courses nautiques et autre motos… qui contribuent à la paupérisation des populations en sus de l’achat d’aéronefs destinés à le pseudo première dame et au pseudo président, l’acquisition de chaine de télévision par une certaine Evelyne dont la planète entière connait l’immensité de la richesse de sa famille avant qu’elle débarque en pays conquis par son mari : le Gabon

  5. olivier dit :

    les caisse sont vide les budget sont utilise pour les bêtises c est tout et y en a pour soutenir le casse du siècle

  6. L'ogooué tarie dit :

    Est ce a dire que le général Tonerre avait archi raison ??

  7. LA LEYOU dit :

    L’émergence en avant oyééééééééé pour un appel à une candidature du distingué camarade président; matchibièèè. Ce n’est que le début d’un long processus. Amateurisme quand tu nous tiens.

  8. joel dit :

    IDRISS NGARI avait totalement raison en dépit de son rétropédalage, le Gabon des services n’est qu’un slogan politique creux dont la matérialisation relève de la chimère

  9. gael dit :

    ALI BONGO nous a promit l’émergence, mais il nous a offert la déchéance

  10. Simplice dit :

    Une vraie déchéance , servit par une cohorte de griots tous aussi incompétents que leur bienfaiteur, ALI.
    2016 sera l année de tout les dangers
    ALI ne possède aucun documents valables pour son dossier de candidature , le certificat médical sera aussi truqué que le reste ……..

  11. sydney Essono dit :

    Même si les sortants partent avec le matériel, depuis 2009 nous avons un budget de plus de 3000 milliards, je fait allusion à l’arrivée de ce « petit » là au pouvoir et à l’utilisation du budget. Je peux comprendre que tout l’argent est parti dans les logements sociaux ou à l’aide publique ou encore à la création d’emploies. Mais on se rend compte que tous les secteurs crient famine. Alors où est l’argent ? a quoi a-t-il bien pu servir ? on parle de 3000 milliards par an ou 3000 milliards tous les 7 ans ? que quelqu’un m’explique. Peut-être que l’Etat fait des économies pour la CAN 2017

  12. Okulu dit :

    Ne lesinez pas sur les mots chers journalistes.le chien na dautre nom que chien.Le pays est a l’agonie mais pour vous c juste un coup de blues.Ou est parti largent?Quand un pere de famille s amuse avec l argent de la popote voila c qui arrive.En un mandat Ali a reussi a transformer l’homme gabonais en mauvais payeur, menteur et meme mandiant.
    Pendant que libreville pullule de chantiers d immeubles mirobolants dont chacun sait qui sont les reels proprietaires ,que la Republique du Bord de Mer s’achète un nouvel avion ,le legendaire maboulisme national concoit de donner un 2e mandat a ce monsieur.Normal .Il ny a plus d’homme au Gabon.Ici tous ont un prix.Le plus souvent bradé.Regretable.

  13. Cassandre de Troie dit :

    La pauvreté de l4administration gabonaise a plusieurs causes:
    Certains avant moi accusent le détournement, la gabegie, la concussion, etc… des agents publics; sans doute que c’est vrai. Mais à cela il faut ajouter 2 causes, l’une conjoncturelle et l’autre structurelle.
    La 1ère est relative à la baisse des cours des matières premières associée à une mauvaise gestion des Finances publiques depuis 5 ans, et qui se solde par des déficits colossaux, qu’ils (les Emergents) ont du mal à constater, puisque aucune statistique n’est plus disponible depuis 5 ans. Aux dires de tous, aucun budget n’a été exécuté. Cela signifie que des recettes ont été encaissées, non pas par le Trésor public mais ailleurs; et que des dépenses ont été payées hors budget et hors procédures budgétaires.
    La 2ème cause qui est structurelle nous renvoie aux origines du fameux Plan Emergent. L’on se rappelle que ce plan avait entre autres objectifs, de créer plusieurs agences. Les experts (?) qui l’ont conçu, savaient que les lois et réglements ne les autorisaient pas manipuler les deniers publics. Comment détourner si on est loin des circuits de l’exécution du budget? A défaut de licencier les fonctionnaires, on passe par les agences, et on réduit les crédits de fonctionnement des administrations.
    Laissez nous avancer……vers les Abysses!

  14. Hatshepsout dit :

    Tchooo, et il s’en trouvera encore certains pour défendre ce régime? Le Gabon n’a donc pas le droit d’être gouverné par des hommes d’Etat et non pas par des individus sans envergure? Tchiip!

  15. jean-jacques dit :

    Vous n’allez pas cessez de continuer dans l’ere de OBO.si d’apres le mensonge de certains qui souhaitent le chao d’Ali et du gouvernement pendandant son mandant, si reellement les institutions responsables dans la gestion des finances publiques, ne gerent plus d’après vous, c’est pour eviter le vol detournement.c’est tout. qui gere l’argent des salaires? pour n’est pas parler des bourses(même si les banques gerent) c’est l’Etat qui passe de l’argent. cet argent sort d’où dans les poches de ping? myboto ou moukagni?

  16. jean -jacqes dit :

    Dites à votre opposant moukagni de rendre les classeurs et imprimantes de l’ENM qu’il a apporTER .

    Même les stylos bloc notes qu’ils utilisent pour rediger les lettres ouvertes et leur plainte d’acte de naissance,

  17. matho dit :

    Travaillez chers fonctionnaires,la PIPE vous y incite!

  18. okoss dit :

    Beaucoup de gents avaient dit:Les FANG vont manger les cacas..aujourd’ hui, c’ est tout le monde ou presque (sauf Jean jacques)qui bouffe les cacas.
    on se plaint, on se plaint, on se plaint..le jour du vote, tous ces pleurnichard(es) vont encore voter le PDG parce que ils ont ete corrompus avec des tee shirt, ailes de dinde et regab….gabonais trop maboules ..laisser le PR tranquille

  19. jean -jacqes dit :

    Mais comment on va acheter du materiel adès lors Ping, Myboto et Moukagni demandent les sydicalistes de bloquer l’Administration avec des greves à repetition, je ne comprend plus, vous voulez déja travailler , il n’y aplus des greves, si c’etait les profs qui reclament les livres, craie,j’aurais compris,mais les focntionaires qui sont en greve parlent du materiel.C’est contredictoire.
    je ne sais même pas pourquoi le gouvernement paie la PIP? il serait mieux d’acheter le tabac à la place de la pip….

Poster un commentaire