Organisé du 2 au 5 avril dernier, l’«atelier sous-régional sur le trafic d’espèces de faune sauvage et le démantèlement des réseaux illicites transnationaux» a préconisé une batterie de recommandations pour lutter contre le braconnage en Afrique centrale.

Braconnage éléphants

Parmi ces recommandations, figure en bonne place le renforcement de la coopération entre les Etats. En effet, «il est primordial pour les pays de renforcer la coopération régionale en mettant en place une élite de protection de la faune pour assurer la sécurité comme celle déjà mise en place en Asie du Sud-Est, Asie du Sud-Ouest et en Amérique latine avec l’aide des États-Unis», a indiqué Daniel Clune, premier sous-secrétaire d’État adjoint à la Direction des océans et des affaires écologiques et scientifiques du département d’État (OES) aux États-Unis.

«Il est nécessaire que les États organisent une réponse régionale et manifestent une forte volonté politique pour outiller les agents de sécurité. Nous serons alors prêt à les soutenir dans la mise en place de leurs actions», a ajouté l’ambassadeur des États-Unis au Gabon, Éric Benjaminson.

En plus d’une coopération forte entre les Etats, une harmonisation des peines à l’encontre des braconniers devra être actée. Jusqu’à présent, les peines encourues dépendent du gouvernement du pays où les braconniers sont arrêtés. Ces peines varient beaucoup d’un pays à l’autre. En Chine, les peines encourues par les trafiquants d’ivoire peuvent aller de la  perpétuité à la peine de mort ; au Gabon, les peines varient de 1 à 6 mois de prison. Afin de dissuader tous les acteurs de ces actes, il est donc aussi nécessaire que les États harmonisent leur législation et qu’ils qualifient désormais le braconnage comme un acte de «criminalité».

Au Gabon, plusieurs dispositions ont déjà été prises comme la création d’une unité militaire d’élite qui a pour mission de sécuriser les parcs du Gabon et de protéger la faune et la flore sauvage, notamment contre le braconnage et le trafic illégal d’ivoire en avril 2011. Les États-Unis vont soutenir le Gabon dans la formation de cette unité spéciale et l’entretien du matériel ; l’audit des stocks d’ivoire issus des saisies organisées dans le cadre de la lutte anti-braconnage ; des discussions avec d’autres gouvernements pour la mise en place d’une solution visant à stabiliser la région.

 
GR
 

1 Commentaire

Poster un commentaire